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L’Urugay.

tuer quelques-uns par surprise, et leur chair volumineuse et succulente fut une bonne récompense de mes peines. Le chaja ou kamichi, au plumage noir et blanc, a la chair légère, boursoufflée, puante, et le corps couvert de vermine ; les pennes des ailes de cet oiseau ont la grosseur d’un doigt.

Au retour d’une excursion palmipèdicide, à la nuit tombante, nous galopions tranquillement, quand tout à coup j’aperçus un petit animal peu farouche, fouillant l’atmosphère et la prairie de son museau investigateur ; il était noir, avait la queue longue et fournie et deux raies blanches et parallèles, courant le long de l’épine dorsale, le rendaient tout mignon.

Oh la jolie petite bête ! Prenez-la, interrompit J… Bientôt je fus à terre, passai les rênes de mon cheval à mon compagnon et me dirigeai vers le quadrupède, gros comme un chat de petite taille. Je le saisis, mais quel n’est pas