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LE PRINTEMPS.

Bah ! ils n’ont jamais fait de mal à personne !

LE RÉGISSEUR.

Chut ! les voici !


Scène IX

Les Mêmes, PITOU et GRABUGE, entrant.
GRABUGE.
Air : des Hommes d’Armes. (Geneviève de Brabant.)
I
––––––C’est moi que j’suis l’ sergent Grabuge.
PITOU.
––––––Moi, je suis l’ fusilier Pitou.
GRABUGE.
––––––De l’innocent je suis l’ refuge.
PITOU.
––––––Je suis la terreur du filou.
GRABUGE.
––––––Accourir au moindre vacarme…
PITOU.
––––––C’est not’ devoir, ô mon sergent !
ENSEMBLE.
––––––Ah ! quel plaisir d’être homme d’arme,
––––––Mais que c’est un sort exigeant !
GRABUGE.
II
––––––Chaque soir, comm’ les camarades,
––––––L’ public nous fête à la Gaîté.
PITOU.
––––––Mais faut sans cess’ par nos cascades,
––––––Exciter son hilarité.
GRABUGE.
––––––Il est aimab’ que c’est un charme…
PITOU.
––––––Mais il en veut pour son argent.
ENSEMBLE.
––––––Ah ! quel plaisir d’être homme d’arme,
––––––Mais que c’est un sort exigeant !

Ils se séparent sur la ritournelle, et vont chacun s’appuyer sur le manteau d’arlequin, de chaque côte de la scène.

GRABUGE.

Pitou ! halte !

PITOU.

Ça z’y est !