Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ENSEMBLE.
- C’est que quand on voit un Tzigane,
- On est sûr de voir un Hongrois ;
- Jamais, jamais un vrai Tzigane,
- Ne sort sans avoir son Hongrois.
- Sans ça ce sont de faux Tziganes,
- De faux Hongrois !
LE RÉGISSEUR.
Ah ! vous êtes des Tziganes ?
LE CHEF.
Des virtuoses d’un immense talent.
LE PRINTEMPS.
Moi, je suis de première force sur l’ophicléïde.
LE CHEF.
Voulez-vous en juger ?
LE RÉGISSEUR.
Avec plaisir !
LE PRINTEMPS.
Nous allons jouer la valse symphonico-descriptive d’une noce russe au seizième, ou dix-septième siècle… nous ne sommes pas à un siècle près…
LE CHEF.
Commençons !
Le chef Tzigane se place au milieu des exécutants et bat la mesure ; la symphonie commence.
DICKSON, après la symphonie.
Oh ! les scélérats ! quelle musique infernale !
LE RÉGISSEUR.
Qu’est-ce qui a laissé entrer ces gens-là ici ?
Scène VIII
Les Mêmes, Les Lionnes de Bidel entrant précipitamment.
TOUTES.
Au secours ! au secours !
LE PRINTEMPS.
Qu’y a-t-il ?
PREMIÈRE FEMME.
Sauvez-nous !
LE PRINTEMPS.
De qui ?
DEUXIÈME FEMME.
De monsieur Bidel, qui nous fait poursuivre par la maréchaussée de Geneviève de Brabant, les deux hommes d’armes.