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CHŒUR.
Air : du Palanquin. (Barbe-Bleue.)
–––––––Oh ! le superbe escalier !
–––––––Que d’or ! quel luxe princier !
––––––––L’univers parlera
–––––Du bel escalier de l’Opéra !
UNE DAME, avec un monsieur.

Avant-scènes des premières ?

L’HUISSIER.

Par ici, madame !

Le groupe traverse.

UN SPECTATEUR et SA DAME, mise négligée.

Deuxième galerie ?

L’HUISSIER, les arrêtant.

Vous n’avez pas de pantoufles ?

LE SPECTATEUR.

Il faut des pantoufles ?

L’HUISSIER.

Certainement ! pour monter le grand escalier de l’Opéra !… avec vos bottes crottées, vous pourriez le salir.

LE SPECTATEUR.

Mais…

L’HUISSIER.

Allez louer des pantoufles !

Le spectateur et sa dame sortent en grommelant.

UN AUTRE SPECTATEUR et SA DAME.

Troisième galerie ?

LA DAME, tirant ainsi que son mari, des pantoufles de sa poche.

Nous avons des pantoufles.

L’HUISSIER.

Très-bien, montez !

L’HUISSIER.

Dépêchez-vous, on va commencer la Juive.

On entend la cloche.

TOUS LES SPECTATEURS.

Allons voir jouer la Juive.

IMIEMIER RÉGISSEUR, accourant et arrêtant les spectateurs.

Arrêtez ! veuillez attendre cinq minutes ! l’administration ne réclame que cinq minutes ! notre célèbre ténor remplissant le rôle d’Éléazar est grippé. (Murmures des spectateurs.) Mais dans cinq minutes, vous verrez Guillaume Tell par un de nos autres ténors non moins célèbre que l’on vient d’envoyer chercher.

Il sort.

TOUS LES SPECTATEURS.

Allons voir jouer Guillaume !