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LE JEUNE ACADÉMICIEN.
Ah bon ! je comprends !
LE PRINTEMPS, à Bidel.
Et vous dites que vous êtes ?
BIDEL.
Bidel, le dompteur.
LE PRINTEMPS, et MANON.
Un dompteur !
Air de Barbe-Bleue.
BIDEL.
- J’apprivois’ les bêt’s féroces,
- Les ours, les rhinocérosses,
- Les lions, les lionceaux ;
- Je leur passe un’ main légère,
- Tout autour de la crinière,
- Je leur donne des noms d’oiseaux.
- Quand j’approche de mon tigre,
- Avec terreur il émigré,
- Et mon léopard pâlit.
TOUS.
- Et son léopard pâlit !
BIDEL.
- Et je fais de ma panthère,
- En la couchant sur la terre,
- Une descente de lit !
TOUS.
- Une descente de lit !
BIDEL.
- Car je suis Bidel, ô gué !
- Nul dompteur ne fut plus gai !
- Oui, je suis Bidel.
TOUS.
- Oui, c’est bien Bidel !
BIDEL.
- Place, place, place, place à Bidel,
- Le fameux, l’immortel
- Bidel !
BIDEL.
Et maintenant, je vais vous faire voir ma ménagerie.
On entend des rugissements.
LE JEUNE ACADÉMICIEN.
Des lions !
LE PRINTEMPS.
Des bêtes fauves !