Page:Grangé, Noriac - La Boîte au lait.pdf/6

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
––––––Les mouchoirs d’un objet bien cher.
––––––Je fais vraiment des tours d’adresse,
––––––Moi qui n’aime pas repasser ;
––––––Ça me vaut plus d’une caresse,
––––––Ça rapporte plus d’un baiser.
––––––––Et pourtant, (bis).
––––––Je sais que, pour un militaire,
––––––C’est un métier sans agrément ;
––––––Mais à la guerre comme à la guerre,
––––––Faut obéir au commandant !
(Bis).
II
––––––Entre nous, vers le savonnage
––––––J’étais peu porté par état ;
––––––L’emploi de femme de ménage,
––––––Ça n’est pas le fait d’un soldat.
––––––Mais, au beau temps des amourettes,
––––––J’ai, — simple histoir’ de m’exercer, —
––––––Chiffonné tant de collerettes,
––––––Que je puis bien en repasser !
––––––––Et pourtant,
–––––––––Etc., etc.

La petite n’est pas encore sortie de sa chambre… sans doute qu’elle travaille, ou ben qu’elle s’attife… Dame ! c’est jeune… ça aime à se pomponner… Allons, v’là mon fer qu’est froid… (Il le met sur le fourneau.) En attendant qu’il réchauffe, j’ vas fourbir mon sabre d’honneur. Non, je le fourirai demain… Francine, ma filleule, rit de ça… mais, bah ! j’ la laisse rire… elle est si gentille, si travailleuse… elle me dorlote tant !.. Sommes-nous heureux dans not’ petit ménage !.. (Avec explosion) Eh ! bien, non, mille milliards du diable ! je ne le suis pas… rapport à mon neveu Sosthène, à ce vaurien de Sosthène, un gredin qui, à la veille d’épouser Francine, s’avise de se conduire comme un vagabond. Tout allait si bien… c’était mon rêve, ça aurait été bien gentil de voir heureux ces deux gamins-là… et il faut !.. Ah ! qu’il vienne,