Page:Grangé, Noriac - La Boîte au lait.pdf/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ma chambre ; je ne vous demande que dix minutes pour essayer.

PAMÉLA.

Dépêchons… j’ai tant de choses à faire !..

FRANCINE.

Dix minutes, pas plus… venez !.. Et vous, mon parrain, songez à mon bonnet.

SOUCHARD.

Il est dans ma chambre, je vais le chercher.

FRANCINE, sortant en chantant.

Enfant, quand j’étais saltimbanque.

SOUCHARD.

Qu’est-ce qua c’est ?.. (A lui-même.) Allons chercher du bleu !

Il sort par la gauche.


Scène IV

POUPARDET, seul, entrant par le fond.

Me voilà ! c’est moi, Poupardet… (Au public.) Figurez-vous que pas plus tard qu’il y a quinze jours, Dorville me dit : « Valsain voudrait te parler. » Connaissez-vous Valsain ? non ; c’est singulier. C’est Valsain, qui donne le ton à tout Paris. Dorville me dit… vous connaissez Dorville ? Non !.. vous ne connaissez donc personne ? Donc, Dorville me dit : « Valsain voudrait te parler. » Je vole à son hôtel ; Valsain me dit « Mon cher Poupardet, ce n’est pas ça du tout ! Tu es baron, c’est bien ; tu as un cabriolet à pompe et un nègre, c’est encore mieux ; tu es l’heureux mortel à qui Paméla… prodigue ses faveurs ;