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Poupardet ! Oh ! si Valsain savait ça ! (A Francine qu’il prend pour Paméla.) Ah ! çà, madame, m’expliquerez-vous ce que cela signifie ?

FRANCINE.

Et quoi ? Qu’est-ce qui vous prend ? pourquoi cet air furibond ?

POUPARDET.

Pourquoi je suis furibond ? non ! elle est forte par exemple ! pourquoi ? Vous osez le demander, après ce que vous venez de me dire : Cet imbécile de Poupardet !

FRANCINE.

D’abord je n’ai pas dit : (L’imitant.) Cet imbécile de Poupardet ! J’ai dit : (Gracieusement.) Cet imbécile de Poupardet !

POUPARDET.

Ah ! alors c’est différent ! mais non ! c’est absolument la même chose !

FRANCINE, très-câline.

Allons, allons, calmez-vous, vilain ours !

POUPARDET.

Ours ! Bon ! C’est encore changé !

FRANCINE.

Et venez vous rasseoir près de moi. Allons ! allons, venez, le gros chien-chien adoré !

POUPARDET, à part.

Me voilà un gros chien doré à présent ! Je ne suis plus un homme, je suis une ménagerie. (Haut.) Oui, mais tout cela ne m’explique pas…

FRANCINE, élevant la voix.

Cela ne vous explique pas que je sais tout ! entendez-vous, je sais tout !