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POUPARDET, à Mistigris.
––––––Direz-vous encor, garnement ?
–––––––––Je crois, oui je crois
––––––Qu’on a fort mal fait les programmes ;
–––––––Vous trouvez, mais je n’ trouv’ pas, moi,
––––––––Que ça manque de femmes !
REPRISE ENSEMBLE
––––––––Que ça manque de femmes !

Reprise du motif de valse. Les femmes s’éloignent, en valsant avec les jeunes gens, ainsi que Poupardet. Au même instant, arrive par le fond un cavalier en domino noir et masqué. C’est Pachéco.


Scène III

PACHÉCO, FRANCINE.
PACHÉCO, seul.

Plus personne !.. ouf !.. respirons un peu ! (Il se démasque.) Ah ! Paméla, écuyère sans foi, vous donnez un bal à mon insu ! mais j’ai appris la chose par Floridor, mon fidèle cocher, qui la tenait de votre camériste… alors j’ai simulé un petit voyage… c’était une ruse… nous sommes très-rusés nous autres… c’est dans le sang portugais. Quand je dis portugais, je puis l’avouer, je suis de Marseille… mais comme les étrangers sont mieux vus chez les petites dames, je me suis dit : « Puisqu’à Marseille nous tenons tous les accents, collons-nous l’accent portugais !.. Et me voilà !.. vous me trompez, malheur à vous !.. J’ai une arme, votre portrait… on vient !.. Dissimulons !

Il remet son masque.

FRANCINE, masquée et à part.

Le baron est seul !.. De l’adresse !.. Il s’agit de le retenir ici pour Paméla, et d’obtenir une place pour moi.