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PAMÉLA, gaiement.

Vous avez eu des mots ensemble ?

SOUCHARD.

Non. Je ne dis pas ça pour vous… Les Franconi c’est des braves gens… Étiez-vous avec eux aux buttes Chaumont ?

PAMÉLA.

Par exemple ! J’étais trop jeune… sans ça… mais, voyons, je suis pressée… Votre filleule est elle ici ?.. oui, ou non ?

SOUCHARD.

Mande excuse… Elle est dans sa chambre… Veuillez vous asseoir… (Il fait asseoir Paméla sur la chaise près de la table.) Je vais l’appeler… (Appelant.) Francine ! Francine !

FRANCINE, en dehors à droite.

Voilà ! parrain ! voilà !.. je donne à manger à mon serin.

PAMÉLA, assise à gauche.

Ah ! elle a un serin ?

SOUCHARD.

En attendant qu’elle ait un mari.

PAMÉLA, riant.

Oui, c’est un apprentissage.

SOUCHARD.

Ah ! ah ! vous entendez la plaisanterie, vous !.. Auriez-vous servi, par hasard ?

PAMÉLA, se levant à demi,

Eh !.. dites donc, vous !

SOUCHARD.

Pardon !.. (Francine chante.) Mais, tenez, la voilà qui vient, en roucoulant comme d’habitude… Je vais la faire taire… mille milliards !..