revint avec son neveu Gustave, M. Perrin n’était plus au logis. Pendant l’absence de M. Dumolard, une lettre était arrivée en croupe d’un cuirassier ; cette lettre, émanée du sous-secrétariat du ministère de l’intérieur, invitait M. Perrin à passer sur le champ chez l’honorable chef de cette importante partie du service ; M. Perrin, à qui sa nouvelle position créait de nouveaux devoirs, n’avait pas cru pouvoir se dispenser de cette visite.
— Mais que contenait donc de si pressant ce billet ministériel ? demanda M. Dumolard déjà effarouché.
— Mon Dieu ! si je m’en souviens bien, reprit madame Perrin, le dernier paragraphe était à peu près conçu en ces termes : « Vous avez tracé, pour le quartier des Bourdonnais, un plan d’alignement qu’on dit fort ingénieux. Tout ce qui peut contribuer à l’assainissement de Paris m’intéresse à un haut degré. L’administration supérieure, qui s’occupe d’un plan général, serait heureuse de connaître celui qui a fait le sujet de vos études. Je vous attends ce soir chez moi à six heures ; nous causerons de son opportunité en dînant. Pas de refus ; c’est une affaire de service. »
— Et mon ami Perrin a accepté ? s’écria M. Dumolard.
— Sans doute. Ainsi que mon mari l’a dit lui-même, il se doit tout entier à ses commettants.
M. Dumolard ne répondit pas ; mais le dîner n’eut pas la gaité que promettait la suite d’une première victoire.
Le lendemain, M. Jean-François-Claude Perrin s’enferma seul dans son cabinet ; sa porte fut condamnée. À ceux qui venaient le demander le domestique répondait toujours que le député était en affaire. Or, cette affaire, qui prenait tout le temps de M. Perrin, n’était autre chose que