aucune Brouillerie les uns avec les autres, et pour que cette paix ne puisse estre troubléé, ie repete ce que i’ay desja Dit dans le traité que nous avons fait, que s’il arrivoit que quelqu’un de mes enfans en frapat un autre, celuy qui auras esté frapé ne se vangera point, ny parluy ny par aucun desapart, mais il viendra me trouver pour que ie luy en fasse faire raison, vous declarant que si l’offençant refusoit d’en faire une satisfaction raisonnable, ie me ioindrai avec mes autres alliéz a l’offensé pour l’y Contraindre ce que ie ne croit pas qui puisse arriver, par l’obeissance que me doivent mes enfans qui se ressouviendront deceque nous arrestons presentement ensembles; et pour qu’îls ne puissent l’oublier, j’attache mes parolles aux colliers que ie vais donner a chacune de vos nations affin que les antiens les fassent executer par leurs jeunes gens, ie vous invite tous a fumer dans ce calumet de paix ou je com̾ence le premier, et à manger dela viande et du bouillon que ie vous fais preparer pour que i’aye comme un bon pere la satisfaction de voir tous mes enfans reunis,
Ie garderay ce calumet qui m’a esté presenté par les miamis affin que ie puisse vous faire fumer quand vous viendréz me voir,
- Après que toutes les nations cy dessus eurent entendu ceque monsieur le Chevalier de Callieres leur dit, ils repondirent comme il suit,
- Le Chef des kiskakons
Ie n’ay pas voulu manquer mon pere ayant Seû que vous me demandiéz les prisonniers des Iroquois, a vous les amener en voila quatre que ie vous presente pour en faire ce qu’il vous plaira. C’est avec catte porcelaine que ie les ay déliéz, et voicy un calumet que ie presente aux iroquois pour fumer ensembles quand nous nous rencontrerons, ie me rejouy de ce que vous avéz uny la terre qui estoit bouleverséé, et ie souscris volontiers a tout ce que vous avez fait,
- Les Iroquois,
Nous voila assembléz notre pere comme vous l’avéz souhaitté, vous plantates l’annéé derniere un arbre de paix