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STOLL — STOMATITE
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Ratio medendi (Vienne, 1777-90, 4 vol. in-8, et nombr. éditions, dont une française, Paris, 1809, 2 vol. in-8) et dans d’autres ouvrages remarquables. Drr L. HN.

STOLLBERG. Ville de Saxe, cercle de Zwickau ; 7.028 bab. Bonneterie, tissage, fonte. Château de Hoheneck.

STOLLE (Ludwig-Ferdinand), littérateur allemand, né à Dresde le ’29 sept. 1800, mort à Dresde le 29 sept. 1872. Il étudia le droit et les sciences politiques à Leipzig, puis s’occupa de littérature. Il a publié de 1844 à 1805 une feuille humoristique, le Barbier du village, dont le supplément fut à partir de 1853 la Gartenlaube, devenue depuis lors une importante revue de famille encore aujourd’hui fort prospère. Il a laissé des romans historiques et humoristiques : J8I3 ; Elba und Waterloo ; Napoléon in .Egypte» ; des nouvelles, des poésies lyriques : Ein Weihnachtsbaum (1847), des idylles, etc. STOLON (Bot.) (V. Tige).

STOLP. Ville de Prusse, district de Kceslin (Poméranie). sur la Stolpe (tleuve cotier de 150 kil.) ; 24.845 hab. Eglise du xui u siècle ; vieux château. Fonderie, machines, fabriques d’amidon, d’alcool, de dextrine, de cigares, etc. Grand commerce de denrées agricoles.

STOMATE. On donne le nom de stomates à des formations que présente l’épiderme des tiges et des feuilles. In stomate se compose de deux cellules réniformes laissant entre elles une ouverture étroite, l’ostiole qui établit la communication entre l’atmosphère extérieure et les espaces intercellulaires du corps de la plante ; l’ostiole est généralement en relation directe avec une lacune dite chambre sous-stomatique . Les stomates sont d’ordinaire plus petits que les cellules épidermiques adjacentes. Quelquefois cependant ils atteignent de grandes dimensions et peuvent même être visibles à l’œil nu (Kaulfussia). Tantôt les stomates sont disposés sans ordre à la surface de l’épiderme, tantôt ils sont rangés régulièrement en files longitudinales ou réunis en petits groupes ou plages siomatifères ; les plages stomatifères chez le Laurier-Kose tapissent l’intérieur de petites cryptes qui correspondent à autant d’enfoncements de l’épiderme. Les stomates des feuilles se rencontrent surtout dans l’épiderme inférieur où ils sont quelquefois excessivement nombreux. On en a compté plus de 700 par millimètre carré chez le Chou. Formation des stomates. Un stomate provient d’une cellule épidermique qui se divise en deux après bipartition de son noyau ; la membrane de séparation des deux cellules nouvelles se gélifie dans sa partie moyenne et se dilamine pour constituer l’ostiole. Les deux cellules ainsi écartées arrondissent leur contour et se cutinisent, en même temps que les bords de l’ostiole s’épaississent fortement et font saillie en forme d’arêtes arquées. Un stomate peut quelquefois être accompagné de cellules dites annexes qui procèdent, soit du cloisonnement préalable de la cellule épidermique qui l’a formé, soit du cloisonnement des cellules adjacentes.

Unie des stomates. Les stomates jouent un rôle prépondérant dans le mécanisme de la pénétration et de la sortie des gaz (V. Respiration, Assimilation et Absorption ) ; ils servent également au passage de l’eau, soit à l’état de vapeur (V. Transpiration), soit sous la forme liquide (V. Sudation).

L’émission de l’eau à l’état liquide s’effectue par certains stomates qui offrent des caractères particuliers et que l’on désigne sous le nom de stomates aquifères. Ces stomates sont situés sur le bord des feuilles, à l’extrémité des nervures : leur ostiole est toujours largement ouverte alors qu’elle peut se fermer à l’obscurité chez les stomates ordinaires ou stomates aérifères ; en outre, leur chambre sous-stomatique est plus ou moins complètement obstruée par un amas de petites cellules sans chlorophylle, dans lequel aboutissent quelques vaisseaux. W. Russell. STOMATITE. On donne ce nom à l’inflammation de la muqueuse buccale (V. Bouche).

Considérations générales. La muqueuse de la bouche étant en continuité avec la peau de la face par l’intermédiaire des lèvres, on comprend qu’elle peut s’enflammer dans toutes les éruptions de la peau (rougeole, scarlatine, variole, érysipèle, impétigo, eczéma, psoriasis). Ces stomatites ne sont pas des entités morbides et sont décrites comme complications de ces maladies exanthématiques. La cavité buccale par son humidité constante, sa température, les mille débris alimentaires qu’elle retient dans les interstices dentaires est un véritable réceptacle à microbes (V. Bouche), aussi les stomatites infectieuses sont-elles fréquentes, et même on peut dire qu’il n’y a pas de stomatites sans infection.

La muqueuse buccale élimine par les glandes salivaires tous les poisons/qu’ils soient fabriqués par l’organisme ou qu’ils viennent du dehors ; aussi observe-t-on des stomatites toxiques : la salive, altérée par cette élimination anormale, permet la pullulation des microbes préexistants dans la bouche. A la période ultime des maladies générales de la nutrition, il n’est pas rare d’observer une stomatite infectieuse, indice de mort prochaine. Toutes les stomatites sont d’abord inflammatoires, catarrhales , elles ont des origines variées : elles peuvent guérir à cette période, sinon elles deviennent vite infectieuses. Les nombreux microbes qui ont leur habitation dans la bouche ne demandent qu’à pulluler ; ce sont les plus aptes, les plus vigoureux qui se développeront et donneront son cachet à la stomatite. Il y a donc des stomatites qui reconnaissent des agents pathogènes spéciaux : stomatite aphteuse, diphtéritique, tuberculeuse, syphilitique, gangreneuse, crémeuse (m uguet,.ce mot) ; d’autres sont dues à des associations microbiennes ; d’autres constituent les stomatites ulcéro-membraneuses. Stomatite catarrhale. — Toute stomatite est d’abord catarrhale, elle débute par de la rougeur, de la congestion : c’est la réaction de la muqueuse buccale vis-à-vis des agents qui l’irritent ; puis, lorsque la desquamation de son épithélium s’est produite, les microbes, n’ayant plus de barrière, cherchent à pénétrer et à s’implanter ; la salive joue son ride protecteur, mais si le microbe triomphe, on aura l’évolution d’une stomatite infectieuse. Etiologie. C’est surtout chez les fumeurs, les alcooliques, les buveurs de thé trop chaud, les chiquenrs (matelots ) qu’on l’observe ; elle se développe aussi comme accident delà dentition.

Symptômes. Son début est brusque : les malades se plaignent de sécheresse de la bouche, qui est rouge partout ou par places, luisante, ces parties irritées gardent l’empreinte des dents, ce qui est du à l’œdème sous-jacent ; la gène se change en douleur dans la mastication et la déglutition, l’haleine est fétide, rarement il y a de la fièvre ; parfois on observe quelques troubles disgestifs. La durée de la stomatite catarrhale est de quatre à cinq jours ; elle peut devenir chronique si la cause qui l’a engendrée persiste (fumeurs, chiqueurs, ouvriers verriers). Son pronostic est bénin, et son traitement consiste en une antisepsie rigoureuse de la bouche au moyen de gargarismes et de collutoires antiseptiques. Stomatite aphteuse (V. Aphte).

Stomatite gangreneuse (V. Noma).

Stomatite ulcéro-membraneuse. — Historique. Elle fut observée en 1793 par Desgenette à l’armée d’Italie, puis par Bretonneau en 1828 sur la légion de Vendée ; en 1834 Bergeron en établit l’entité morbide. C’est une des formes des nombreuses gingivo-stomatites infectieuses ; elle est due à l’envahissement de la muqueuse par les microbes de la bouche qui de saprophytes deviennent pathogènes.

Etiologie. C’est surtout un accident de la dentition, aussi l’observe-t-on de trois à dix ans et de vingt à vingt-cinq ans (dentersogène), mais il faut une prédisposition, débilité, surmenage, encombrement, misère, malpropreté, aussi est-elle endémique dans les hôpitaux mal tenus,