Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/490

Cette page n’a pas encore été corrigée

STENOGRAPHIE — 472 — à ouverture à gauche, soit par un petit cercle ; ici l’attribution de deux signes est parfaitement justifiée, vu la fréquence de cette lettre. Les voyelles sont très exactementreprésentées, — trop exactement, serions-nous tentés de dire. — Le « point » et un « petit tiret », chacun dans trois positions par rapport aux signes consonnes, c.-à-d. au commencement, au milieu ou à la fin, servent à cette représentation (fig. 4). Suivant que la voyelle précède ou ali c)i Lony. ■e aw izlms, aie. tel , ail, ope, food. an, ell. ill ; oliïe, up, foot. i I isll’, OW | ow 01 oi. » „| tMlc, WÏ I mit. The tignefor i, ow, and wi mat/ be trrillen i» »wy position. THE VOWELS COMBINED WITH W AND }’ wah wch wee waw wô wôô II yah yeh yee yaw yô yôo ’ ! «I .1 ’I -I ,1 II "I -I .1 "l -I .1 The signa for thèse two séries ol diphthonps are uritteo light tor short sounds, uud beavy l’or long sounds. Fig. 4. — Phonograpliy I. PitmaD. Tableau des voyelles (longues et brèves et combinées avec v et y). suit la consonne, son signe correspondant est placé devant ou derrière, dessus ou dessotis, à gauche ou à droite du signe consonne. Les voyelles longues se distinguent des brèves par le tracé plus appuyé du point ou du tiret. Les diphtongues sont exprimées par un petit angle dont l’ouverture est dirigée suivant les cas : en haut, en bas, à droite, à gauche. Le système Pitman ne se borne pas à cet alphabet élémentaire et on ne peut lui en faire un reproche. 11 existe encore des signes représentant certains sons-voyelles, certaines doubles consonnes et triples consonnes. Quelques préfixes et suffixes ont leur signe particulier qui nécessite une levée de main dans le sténogramme. Enfin, comme dans tout système complet, se dresse pour l’étudiant au seuil de la pratique une liste assez longue de « grammalogues » (signes arbitraires). Malgré ce grand nombre de signes, malgré les règles à exceptions, le système Pitman est très répandu dans les pays de langue anglaise. Des adaptations en ont été faites non seulement aux principales langues européennes, mais même aux langues japonaise, malaise, malgache, etc. En français, les principales adaptations ont été faites par Barrué, T. -A. Reed, J.-R. Bruce. En 1889, 44.730 personnes apprenaient la phonographie Pitman ; en 1890, ce nombre s’élevait à 55.558 pour 1.260 institutions ; en 1894, à 91 .006. Le nombre d’étudiantesfemines, qui n’était en 1890 que dans la proportion d’environ 1/40, s’est élevé en 1895 à 1/4. Le nombre des professeurs enseignant cette science dans le Royaume-Uni s’élevait en 1895 a plus de 1.300 avec 2.366 institutions et cours privés. Allemagne. — Creutziger, disciple de Luther, pratiquait notoirement un système d’abréviations lui permettant de suivre les sermons du grand réformateur. Dans quelques ouvrages du xvn e siècle se trouvent mentionnés et même exposés des systèmes de sténographie. Il s’agit là presque toujours de systèmes anglais qui, célèbres déjà à cette époque en Angleterre, ne pouvaient manquer d’attirer l’attention des érudits d’autres pays. Dans les Deliciœ pliysico-mathenmticir, ouvrage dont nous sommes redevables au prof. Daniel Schwenter, mais dont une deuxième édition plus complète parut en 1693, publiée par G-.-Ph. Harssdortfer, — ce dernier, rendant a ’b ee y sp sf au Or P f J c c p ei £ tsch f> eu cP ph € d ] <1 / f o s

L br g / t O ss 1 J * h i « / U V S zw i au J C O ch H û k X I y ff th mm ein tt ur sch ai i-.r st eit l m / z d schw Si Z (final) eif Fig. 5. — Alphabet Gabelsberger (1834). (Système à pente uniforme.) compte du système de John Willis, ajoute : En Angleterre, la sténographie est d’un usage courant ; elle est connue des femmes qui peuvent ainsi suivre tout un sermon mot à mot. En 1796, Buschendorf, dans sa publication Journal des Fabricants, de la Manufacture, du Commerce et de la Mode, mentionne les progrès de la « Short-Hand ». C’est à partir de cette même année, avec Friedrich Mosengeil , que la sténographie s’implante fortement en Allemagne ; des ouvrages sténographiques vont se succéder à peu d’intervalle : tous les auteurs suivant toujours ’dejprès les principes de la sténographie anglaise dite « géométrique ». Mosengeil, le premier, établit, en se guidant sur Taylor, un alphabet rationnel de sténographie. Les voyelles sont représentées toujours par des points ; des préfixes et suffixes, ainsi que les divers temps des verbes auxiliaires sont représentés par des signes spéciaux. L’année d’après, Gottlieb Horstig publie le résultat de ses recherches dans un ouvrage intitulé Erleichterte deutsche Sténographie. Son écriture a un aspect agréable et offre évidemment des avantages au point de vue de la rapidité. Ce qui donne la régularité à son écriture, c’est, entre autre, l’exécution d’un