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SPOROZOAIKES — SPRENGEL

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et peuvent déterminer, par leur multiplication prodigieuse, de grands ravages, surtout parmi les jeunes poissons. 4° tlicrosporidies ou Psorospermies des insectes. Ce sont des corpuscules brillants, ovalaires, formés d’une masse protoplasmique amiboide, dans laquelle apparaissent des spores ovoïdes nombreuses qui deviennent libres par la destruction de la masse plasmique ; ces spores offrent une membrane brillante, très résistante, qui lors de sa rupture laisse échapper une petite masse amiboïde, qui pénètre dans les tissus (surtout conjonctifs), grossit et reproduit la Microsporidie. L&pébrine des vers à soie est due à une Microspodie ; les tissus de la chrysalide, du papillon et les œufs pondus par celui-ci sont infectés, et ainsi se transmet la maladie de génération en génération. Quelques auteurs assimilent les Microsporidies à des Myxosporidies dont les spores auraient une organisation très simple ; d’autres en font des végétaux. D L. Hah.n. SPORT. On désigne sous ce nom tout exercice de plein air, tels que : courses de chevaux , canotage, chasse à courre, tir, pèche, gymnastique, escrime, etc. On trouvera à chacun de ces mots les explications et les détails qu’ils comportent. On confond fréquemment, en France, le sport et les courses, qui ne sont cependant qu’une des variétés de sport. SPORTULE (Antiq. rom.). Portion de nourriture que, dans les riches maisons romaines, le patronus faisait remettre le matin à ses clients. On appelait ainsi cette distribution du nom du panier (sporlula) qui contenait la part de chacun. Plus tard, on remplaça souvent la sportula en nature par une sportula en argent, qui était ordinairement de 100 quadra7ites(iaéna, I, 120 ; Martial, III, 7 ; X, 70 et 74). On inscrivait, sur des registres les noms des personnes qui avaient droit à la sportula ; avant la distribution, on faisait l’appel, et chacun des intéressés devait se présenter en personne (Juvénal, I, 95). Néron imagina de remplacer les banquets publics traditionnels (publicœ cœnœ) par une sportula officielle, accordée au peuple pour certaines fêtes (Suétone, Ner., 16 ; Domit.,1). D’ailleurs, dans l’usage courant, le mot sporlula finit par désigner toute espèce de cadeau (Juvénal, IU, 249 ; Martial, XIV, 123).

SPORUS, jeune homme d’origine servile et d’unegrande beauté, dont Néron s’éprit à cause de sa ressemblance avec l’impératrice Poppée. A la mort de celle-ci (63), Néron fit châtrer Sporus, le vêtit et le fit vivre en femme ; il finit par l’épouser dans les formes légales (67) lors de son voyage en Grèce. Sporus, qui ne le quittait pas, assista à sa mort. Il vécut dans la même intimité avec l’empereur Othon et se suicida pour éviter l’humiliation publique que voulait lui infliger Vitellius.

SPOTTISWOODL (William), mathématicien et physicien anglais, né à Londres le 11 janv. 1825, mort à Londres le 27 juin 1883. Directeur de l’Imprimerie royale, qui prit, sous son administration, un grand développement, il poursuivit, tout en exerçant ces fonctions, d’importantes recherches de mathématiques, d’astronomie, de physique, d’ethnographie, et se livra, notamment sur les bobines d’induction et leurs étincelles, à une série d’intéressantes expériences, pour lesquelles il imagina et fit construire de puissants appareils (V. Bobink, t. VI, pp. 1197 et suiv.). Il a, d’autre part, beaucoup contribué au développement de la théorie des déterminants. Il était depuis 187 1 membre de la Société royale de Londres, dont il devint par la suite président (1879-83), et depuis 1876 correspondant de l’Institut. Outre des mémoires scientifiques épars dans les recueils spéciaux, il a publié : Meditationes analyticœ (Londres, 1847) ; Elementary theoremsrelaling to déterminants (Londres, 1851) ; A tarantasse journey throug Eastern Russia (Londres, 1857) ; Polarisation oflight (Londres, 1874), etc.

SPOY. Corn, du dép. de l’Aube, sur. de Bar sur-Aube, cant. de Vendeuvre-sur-Darse ; 461 hab.

SPOY. Corn, du dép. de la Cote-d’Or, arr. de Dijon, cant. d’Is-sur-Tille ; 284 hab.

SPRANGERS ou SPRANGHER ou SPRANGER (Barthélémy), peintre flamand, né à Anvers en 1546, mort a Prague en ou après 1627. Elève de Jan Mandyn et de Fr. Mostaert, ii vécut à Paris, à Lyon, à Rome, ou le pape lui fit d’importantes commandes. Il fut ensuite peintre de Maximilien d’Autriche (1575) et de Rodolphe II, qui fixa sa résidence à Prague. Anobli et richement récompensé par l’empereur, il obtint la permission de revoir son pays (1602), puis revint à Prague. Compositeur fécond et habile, mais terriblement maniéré dans son dessin, Spranger excita chez ses compatriotes un enthousiasme démesuré ; les plus grands graveurs hollandais, Hendrick Goltzius, Crispin de Passe, Bolswert (Boctius à), Jacques Matham, etc., reproduisirent à l’envi ses compositions. Son portrait et celui de sa femme, au musée de Vienne, restent ses chefs-d’œuvre. On lui attribue six eaux-fortes à sujets religieux. De ses tableaux aujourd’hui connus, la moitié sont au Belvédère, les autres à Bruxelles, Mayence, Oldenbourg, Brunswick, Stuttgart, Pest, Saint-Pétersbourg, Hampton-Court, etc. Il signait Sprangers. Biul. : Carel von Mander, le Livre des Peintres, traduit et annoté par H. Hymans.

SPRAT (Pèche). Ce petit clupe, très abondant dans la Manche et dans l’Océan, vit en bancs pressés ; on le pèche pendant tout l’hiver avec des filets composés d’un jeu qui a des ailes et une poche, par 6 à 7 brasses de fond. On sale et on prépare ce poisson comme la sardine. La ponte a lieu en mars et en avril.

SPRAY. Spray est un mot anglais qui veut dire brouillard. En chirurgie, Lister a proposé de produire un spray antiseptique destiné à faire tomber en les humectant et à détruire les microbes de l’air, soit dans la salle, soit au lieu et au moment même de l’opération. Mais on a bientôt démontré que les microbes de l’air dans les conditions ordinaires présentaient une abondance et partant une nocivité médiocre et que les infections se produisaient surtout par les mains du chirurgien, les instruments, les objets de pansement. On a alors supprimé le spray qui était une complication sérieuse mais inutile de l’acte opératoire, et les résultats n’en ont pas été plus mauvais. Cependant, le spray a été conservé pour la désinfection des plaies eu surface infectées. Il est habituellement produit par des pulvérisateurs spéciaux à vapeur chargés de liquides antiseptiques ; le plus souvent une solution phéniquée. Le pulvérisateur de Lucas Championnière est le modèle le plus usité en France. D r S. Moker. SPRÉE. Rivière de Prusse, attl. de la Havel, qui nait en Saxe près de la frontière de Bohème, se divise à Bautzen en deux bras qui convergent à Spreewitz (Prusse), passe à Spremberg, Kottbus, se partage en plusieurs bras, dont les canaux s’enchevêtrent dans la dépression marécageuse du Spreeicald (haut Spreewald, 30 kil. sur 10 : bas Spreewald, 15 kil. sur 6) ; là vivent au milieu de vastes bois d’aulnes, dans des fermes isolées chacune dans un ilôt, des Slaves Wendes ; ceux de la zone orientale du haut Spreewald ne sont pas encore germanisés. La Sprée réunit ses eaux à Liibben, traverse les lacs Schwielag et Muggel et la grande ville de Berlin (V. ce mot) pour déboucher à Spandau, dans la Havel, après uncours de 365 kil. dont 176 navigables, dans un bassin de 9.470 kil. q. Sans parler des canaux locaux de Berlin, elle est jointe à l’Oder par le canal de la Sprée à l’Oder et le canal Mullroser. Bibl. : KLHN,Der Spreewald und seine Bewo/mer ; Kottbus, 1889.

SPREMBERG. Ville de Prusse, district de Francfort (Brandebourg), sur la Sprée ; H .122 hab. en 1895. Toiles, filature de laine, minoterie.

SPRENGEL (Kurt-Polycarp-Joachim), médecin allemand, né à Boldekow (Poméranie) le 3 août 1766, mort à Halle le 15 mars 1833, professeur à l’Université de Halle (1789). Ses ouvrages sur la médecine, les sciences naturelles, etc., sont extrêmement nombreux. Les plus célèbres sont : Versuch einer pragmatischen Geschichte der Arzneikunde (Halle, 1762-1800, 4 vol. in-8 ; 3’ éd.,