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SPON SPONGIAIRES

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velle éd. par A. de Laborde, Paris, 1856, in-12) ; Ignotorum atque obscurorum quorumdam Deorum arœ (Lyon, 1676, in— 12) ; oyage d’Italie, de Dalmatie, de Grèce et du Levant (Lyon, 1678,3 vol. in-12 ; Amsterdam, 1679, 2 vol. in-12 ; autres éditions à La Haye en 1680, 1689, 1724 ; trad. en italien, 1688 ; en hollandais, 1689 ; en allemand, 1690) : c’est l’ouvrage capital de Spon, qui fut pour l’Europe savante comme une révélation archéologique ; Histoire de la république de Genève (Lyon, 1680, 2 vol. in-12 ; dernière éd., Genève, 1730, 2 vol. in-4.) ; Lettre au P. La Chaise sur l’antiquité de lareligion réformée (Lausanne, 1681, in-12) ; Observations sur les fièvres et les fébrifuges (Lyon, 1681 et 1684, in-12) ; Aphorismi novi ex Hippocratis operibus collecti (Lyon, 1683, in-12) ; Recherches curieuses d’antiquiù’s (Lyon, 1683, in-4). E. Babelon. SP0NDAÏQUE(Métriq.). Vers hexamètre, dans lequel le cinquième pied, au lieu d’être un dactyle, est un spondée. Chez les Latins, ces vers sont rares, sauf dans Lucrèce, par inattention, et dans Catulle, par imitation des Alexandrins. Dans Homère, quand le vers est spondaïque, le spondée cinquième ne se termine pas avec un mot, pour que le vers n’ait pas l’air de finir deux fois. H. B. SPON DÉE (Métriq.)(dea7tov8ri, libation, parce que c’est le rythme spondaïque, rythme lent, qui était en usage dans les chants de libation). Pied de quatre unités de mesure, formé de deux longues (aikov ;, formas). Le spondée peut entrer dans les vers hexamètres, pentamètres, anapestiques, trochaïques, ïambiques, dans les strophes des chœurs et dans certains vers logaédiques. Le temps inarqué est sur la première longue dans les vers hexamètres, trochaïques et logaédiques ; dans les autres, il est sur la deuxième longue ; dans les chœurs, sa place peut varier. H. Bornecque.

S PO N Dl AS (Spondias L.) (Bot.). Les Spondias ou Nombins sont des arbres appartenant à la tribu des Spondiées rangée par certains botanistes dans la famille des Térébinthacées et par d’autres dans la famille des Anacardiacées. Ces plantes possèdent de grandes feuilles composées imparipennées qui laissent sur le tronc après leur chute une large cicatrice très apparente. Les fleurs, petites et fort nombreuses, forment de grosses panicules. Le calice, gamosépale, est à 4-5 dents. La corolle, dialy pétale, est composée de 4-5 pétales. Les étamines, insérées en deux verticilles inégaux sur un disque épais, sont au nombre de 8- 10. L’ovaire comprend 3-5 loges ne renfermant chacune qu’un seul ovule pendant. Le fruit est une drupe à 1-5 graines. Les graines dépourvues d’albumen contiennent un embryon droit à cotylédons plans. Le genre Spondias est formé de 6 espèces qui vivent dans les régions tropicales des deux mondes où on les recherche pour leurs fruits savoureux légèrement acidulés ; on cultive surtout le S. dulcis Forst., originaire de la Polynésie, mais qui réussit bien dans tous les pays chauds. Les fruits du S. dulcis sont de couleur jaune. Le Prunier d’Espagne (S. purpurea L.), à fruits rouges, est cultivé au Pérou et au Mexique. L’écorce des Spondias est riche en tannin. SPONDYLE, SPONDYLUS. I. Malacologie. — Ces Mollusques ont une coquille inéquivalve, de forme ovale, oblongue, épaisse, solide, plus ou moins auriculée, à surface rugueuse, ornée d’épines ou de squames. La valve inférieure est munie d’une facette cardinale externe, divisée par un sillon. Charnière portant deux dents sur chaque valve séparée par une fossette ligamentaire. Les Spondyles, coquilles toujours recherchées, habitent surtout les uiers chaudes. Deux espèces se trouvent dans la Méditerranée.

IL Paléontologie. — Les coquilles du genre Spondylus se montrent à partir du jurassique supérieur (Sp. aculeiferus) ; les formes de trias et du lias sont douteuses. Les formes de grande taille ne se montrent qu’à partir du tertiaire. Le genre voisin Plicatula était beaucoup abondant dès le trias et surtout le lias (PL pec-A $cetta(Olynthus) pri-

mordiales : a ; os-

cille, c, pores inha-

lants ; 6, spicules.

tinoïdes). Terquemia, à forme d’huitre, mais fixé par la valve droite, est éteint et a vécu dans le trias et le lias ; les prétendues huîtres du muschelkalk sont de ce genre (T. oslracina ; T. pectiniformis). E. Trt. SPONGIAIRES. I. Zoologie. —Classe d’animaux de l’embranchement des Cœlentérés (V. ce mot) que certains auteurs ont réuni aux Protozoaires et qu’on peut, à certains égards, considérer comme établissant la transition entre les Protozoaires et les Cœlentérés. Les Spongiaires sont des Phytozoaires toujours fixés et dont le corps, de forme très variable, mais ne présentant pas la symétrie rayonnée, et n’offrant ni tentacules, ni nématocystes, est creusé de cavités ou d’un système plus ou moins com

plexe de cavités et de canaux, que parcourt constamment l’eau am-

biante, le mésoderme étant distinct, renforcé fréquemment par des spicules calcaires ou siliceux , des fibres siliceuses ou cornées. — Le type

fondamental de l’Eponge est un

sac dont la cavité est en rapport avec l’extérieur, d’une part, par un large orifice appelé oscule ,

d’autre part, par de nombreux

pores, de petites dimensions, appelés pores inhalants ; ce sac est tapissé à l’intérieur de cellules flagellifères à collerette (choanocytes ) qui ont pour rôle de déterminer un courant d’eau constant

pénétrant par les pores inhalants, apportant des matières alimentaires au contact des cellules et sortant par l’oscule. La morphologie extérieure, très variable dans un même groupe, voire dans une même espèce, ne peut fournir de base à une classisification ; celle-ci repose entièrement sur le squelette (spicules) développé dans le mésoderme, et l’on a ainsi les Eponges calcaires et les Eponges

cor néo- siliceuses.

I. Eponges calcaires. — Sui-

vant la complication croissante

qu’elles peuvent présenter, on a

les types Ascon, Sycon et Leu-

con. Dans le type Ascon, la forme la plus simple se réduit au sac

décrit plus haut : Ascetta (Olynthus ) primordialis Ha-ck. La

paroi du corps peut se décomposer en trois couches, correspondant

d’ailleurs aux trois feuillets embryonnaires : exoderme, formé

de cellules planes ou en cône surbaissé et munies chacune d’un

tlagellum ; mésoderme épais,

formé d’éléments variés, plongés

dans une substance interstitielle, et dans ce mésoderme sont inclus

les spicules calcaires, toujours isolés, disposés autour des pores

inhalants, sécrétés par des cellules spéciales (calcoblastes) ; endo-

derme, constitué par les choano-

cytes flagellifères, très serrés les uns contre les autres. Les Ascon

diffèrent entre eux par la forme

des spicules ; ils sont tous petits (2 à 3 millim.), mais peuvent former des colonies fasciculées ou arborescentes.

Le type Sycon peut se ramener à un sac analogue à celui des Ascon, « mais ce sac forme sur toute sa paroi latérale des diverticules qui font saillie à la surface exté-Coupe longitudinale

d’un Sycon rap’ia-

nus (grossisse-

ment laible) : a,

oscule avec une

collerette de spi-

cules ; o, tubes ra-

diaires qui s’ou-

vrent dans la ca-

vité centrale.