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SOUVOROV — SOWERBY

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toires, battit le 27 avr. Scherer à Cassano, les 17, 18, 19 juin Macdonald à la Trebbia, le 15 août Joubert à Novi, s’empara d’Alexandrie et, en cin<| mois, rejeta les Français hors du N. de l’Italie. Il entra ensuite en Suisse pour s’y unir à Korsakov ; il traversa avec les plus grandes difficultés le Saint-Gothard, où il perdit le tiers de ses troupes, presque tous ses chevaux, ses transports et ses munitions. Quand il pénétra enfin dans la vallée du Rhin, il y trouva les alliés vaincus dans toutes les rencontres : pur Masséna à Zurich, par Soult sur le Linth, par Molitor à Mollis. Il effectua alors sa retraite par Graubunden vers le Vorarlberg. Nommé généralissime de toutes les armées russes, il revint en Russie en juin 1800 ; mais avant même d’être rentré dans sa patrie, il était tombé en disgrâce auprès de Paul I er . Il arriva malade le 2 mai 1800 à Saint-Pétersbourg et y mourut quelques jours plus tard. Général remarquable, d’un patriotisme et d’un courage éprouvés, Souvorov avait la plus grande action sur ses troupes au milieu desquelles il vivait, en partageant toutes leurs souffrances et s’occupant paternellement de leurs besoins. Alexandre I er lui fit élever une statue colossale, en 1801 , sur le Champ de Mars, à Saint-Pétersbourg. — Son fils Arkadi Ale.rièuitch, né en 1783, prit part à la campagne de 1807, devint lieutenant général, commanda une division de l’armée du Danube sous les ordres de Koutousovetse noya en 1811 àRimnik, au lieu même où son père avait écrasé l’armée turque. — Un autre fils de Souvorov, Alexander-Arkadiéuitch Souvorov Rimniksky, prince Italiisky, né le 1 er juil. 1804, mort le 12 févr. 1 882 à Saint-Pétersbourg, diplomate et général russe, fit campagne dans le Caucase et en Pologne, remplit diverses missions diplomatiques auprès des cours d’Allemagne, fut nommé en 1848 gouverneur des provinces de la mer Baltique, puis en 18(51 gouverneur militaire de Saint-Pétersbourg et, en 1866, inspecteur général de l’infanterie (après la suppression du poste de gouverneur de la capitale). Bibl. : Antiiing, KriegsgescliiclUe des Grafen Suworow ; Gotha, 1790-99, 3 vol. — Smith, SuworowsLcben und lleerzûge ; Wilna, 1833-34. — Du môme, Suworox» und Polens Untergang ; Leipzig, 1858,2 vol. — Reding-Biberegg, Der Zug Suwbrows durch die Schweiz ; Zurich, 1896. — Polewoï (1853), Kybkin (Moscou, 1874), et Spalding (Londres, 1890) ont donné des biographies de Souvorov. — On a publié sa Correspondance sur la campagne austro-russe de 1190 (G. Fucus, 1835, 2 vol.).

SOUVRÉ (Gilles de), marquis de Courtanvaux, baron de Lezines, né vers 1540, mort à Paris en 1626. Descendant d’une ancienne famille du Perche qui est connue dès 1349, et portait d’azur à cinq bandes d’or, il suivit Henri d’Anjou en Pologne. Devenu roi, Henri III le fit grand maître de la garde-robe et gouverneur du château de Vincennes (1574) ; il fit échouer le projet, formé par la reine mère, de faire périr Montmorency prisonnier dans cette forteresse. Chevalier de l’ordre en 1585, gouverneur de Tourainc, il combattit à Coutras, défendit Tours contre les ligueurs, y reçut magnifiquement le roi en 1589, et obtint, par lettres patentes du 2 juin, entrée et séance au Parlement II fut des premiers à reconnaître Henri IV, refusa 100.000 écus que lui offrait Mayenne, et ferma l’oreille aux propos de ceux qui voulaient le brouiller avec le roi. Henri le nomma gouverneur du dauphin. Louis XIII le récompensa de ses services par le titre de gentilhomme de la chambre et le bâton de maréchal (1613). Il avait épousé Françoise de Bailleul, dont il eut quatre fils et trois filles. Il fut inhumé au château de Courtanvaux. II. Hauser. Bibi.. : Prllf.tikr, Disc, suc la mort de M. de Souvré ; Paris, 1626, in-8. - P. Anselme, t. VII, 397 D. SOUVRÉ (Jacques de), né en 1600, mort à Paris le 22 mai 1670, le plus jeune (ils du précédent. Reçu dans l’ordre de Malte à l’âge de cinq ans, il fut attaché à la personne de Louis XIII. Il combattit les huguenots à Montauban, à La Rochelle, à Privas. En 1628, il partit pour Malte ; mais, rappelé en Italie par la guerre de Mantoue, il prit part au siège de Casai et leva un régiment de cavalerie. Lieutenant général des galères, il fit en 1646 le siège de Portolongone. Fidèle à la cour et à Mazarin pendant la Fronde, le commandeur de Souvré (commandeur de Saint-Jean-de-Latran), abbé du Mont-Saint-Michel, du Tréport et de Tonnerre, fut le représentant attitré de l’ordre de Malte auprès de Louis XIV. 11 faisait partie de la société épicurienne dite des Coteaux. Grand prieur de France depuis 1667, il résidait à l’hôtel du Temple, qu’il fit embellir. Il fut inhumé non pas, comme on l’a dit, à Saint-Jean-de-Latran, mais à l’église du Temple (P. Anselme). Son tombeau fut sculpté par Anguier le Jeune. Mignard avait fait son portrait. Il eut d’Anne de Noroy un fils naturel, Ange. Son neveu Charles de Souvré, seigneur de La Chapelle, abbé de Saint-Calès, puis marquis de Courtanvaux, mourut avant lui (3 mai 1646). La fille posthume de Charles, Anne, épousa Louvois et lui apporta les terres de sa famille. H. Hauser.

SOUYEAUX. Corn, du dép. des Hautes-Pyrénées, arr. de Tarbes, cant. de Pouyastruc ; 190 hab. SOUZA. Rivière du Portugal (V. ce mot, t. XXVII, p. 379).

SOUZA-Botf.lho (Adélaïde Fii.i.f.ul, marquise de), écrivain français, née à Paris le li mai 1761, morte à Paris le 16 avr. 1836. Mariée en 1784 au comte Flahaut de la Bi liant erie (V. ce nom), elle se réfugia en Angleterre en 1793, lorsque son mari eut été guillotiné. En 1802, elle épousa à Paris l’ambassadeur de Portugal. José-Maria de Souza-Botelho. Pendant son séjour à Londres, elle s’était mise à écrire pour gagner sa vie. Elle est l’auteur de romans qui ont eu une certaine vogue au commencement de ce siècle : Adèle de Senanges (Londres, 1794), Emilie et Alphonse (Hambourg, 1799), Charles et Marie (1802), Eugène de Rothelin (1808), Eugène et Mathilde (1811), J/"’ de Tournon (1820), la Comtesse de Fargy (1822), la Duchesse de Cuise (1831). Il a été publié de 1811 à 1822 une édition de ses Œuvres complètes.

SOUZA Dantas (Manoel Pinto de) (V. Dantas). SOUZA Soares i>e Andréa (François-Joseph de) (V. Cv çai’Ava [Baron de]).

SOUZAY.Com. du dép. de Maine-et-Loire, arr. et cant. (S.) de Saumur ; 604 hab.

SOUZDAL. Ville de la Russie centrale, gouv. de Vladimir, ’ch.-I. de district, sur les deux rives de la Kamenka ; 6.780 hab. Pépinières et cultures maraîchères de raifort, concombres, houblon ; tanneries, fabrique de toile. Belle cathédrale de la Nativité (qui date du x e siècle et a été fondée, dit on, par le prince Vladimir, et restaurée en 1 528 1. Souzdal est une des plus vieilles villes de la Russie ; elle a beaucoup souffert des invasions des Tartares au xm c siècle, des faux Dmitri au xvn siècle, du grand incendie de 1719 ; il y a existé une école de peinture sacrée qui n’est pas estimée en ce moment et est devenue proverbiale pour désigner l’art ridicule ; son ancien éclat a disparu ainsi que la prospérité de Souzdal. SOUZY. Com. du dép. du Rhône, arr. de Lyon, cant. de Saint-Laurent-de-Chamousset ; 817 hab. SOUZY-la-Briciie. Com. du dép. de Seine-et- Oise, arr. et cant. d’Etampes ; 312 hab.

SOVANA. Evèché d’Italie (V. Sorano).

SOVAR (Mont) (V. Karpates, t. XXI. p. 43 ! . SOWERBY. Ville d’Angleterre, comte d’York (Westriding). sur le Calder ; 14.450 hab. (y compris le faubourg de Sowerbtj-Bridge). Lainages, toile cirées, produits chimiques.

SOWERBY (.lames), naturaliste anglais, né à Londres le 21 mars 1757, mort à Lambeth le 25 oct. 1822. Il renonça de bonne heure au dessin pour l’histoire naturelle et publia de remarquables ouvrages de botanique et de malacologie, qu’il illustra lui-même de façon magistrale : Coloured figures of English Fungi (Londres, 1797-1809, 3 vol. et suppl.) ; English botany (Londres. 1790-1814,36 vol., avec 2392 pi. color. ; 3 e éd., 1863-