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SOULTRAIT - SOUMET

Abrégé de la statistique monumentale de l’arr. de Nevers (1851, in-8) ; Essai sur la numismatique nivernaise (1854, in-8) ; Guide archéologique dans Severs (1856, in-12) ; Armoriai du Bourbonnais (1857, in-8) ; Considération archéologique sur les églises de Lyon (1859, in-8) ; Abrégé de la statistique archéologique de l’arr. de Moulins (18(30, in-8) ; Dictionnaire topographique du dép. de la Nièore (1865, in-4). SOULTZ (Ballon dcï (V. Ballon, t. V, p. 162). SOULTZ. Ch.-l. de canton de la Haute-Alsace, au pied du vallon de Soultz ou Guebwiller ; 4.444 hab. (en 1895).

ieille église catholique ; soieries, fonte. 

SOULTZ M ATT. Ville de la Haute Alsace, tant, de Rouffach, dans un étroit vallon ; 2.589 hab. (en 1895). Cotonnades, soieries, vin réputé.

Eaux minérales. — Ces eaux, froides, bicarbonatées sodiques faibles, légèrement bromo-iodurées, carboniques fortes, servent, en boisson, bains et douches, dans les dyspepsies, l’hypertrophie du foie avec lithiase biliaire, la gravelle rénale, les catarrhes des voies respiratoires, etc. SOULVACHE. Corn, du dép. de la Loire-Inférieure, arr. de Chàteaubriant, cant. de Rougé ; 645 hab. SOUMAGNE. Coin, de Belgique, prov.etarr. de Liège, à 13 kil. E. de cette ville ; 4.000 hab. Importantes exploitations charbonnières. Les armes de Soumagne sont : D’azur, à un saint Lambert d’or, tenant de la main droite un livre ouvert, et de la gauche une crosse d’évéque contournée et posée en barre de même. SOUMAINTRAIN. Coin, du dép. de l’Yonne, arr. de Tonnerre, cant. de Flognv ; 316 hab.

SOUMANS. Com. du dép. de la Creuse, arr. et cant. de Boussac ; 1.402 hab. Mine d’étain.

S0UMAR0K0V (Alexandre-Petrovitch), auteur dramatique russe, né à Vilmanstrand le 25 nov. 1718, mort à Moscou le 12 oct. 1777. Il fit ses études à l’Ecole des cadets de terre et s’y occupa surtout, ce semble, de poésie. II fut d’abord, à sa sortie, en 1710, nommé aux bureaux de la guerre, puis devint aide de camp du comte A. Razoumovski. Il utilisa ses nombreux loisirs en composant des saynètes et des vers, et se fit bientôt par là une certaine réputation, qui se répandit dans les cercles de la cour. En 1747, il imprima ses deux premières tragédies : Khorev (tirée de l’histoire russe légendaire ) et Hamlet. En 1749, Khorev fut jouée par les cadets, et Catherine II, informée du succès de cette représentation d’amateurs, fit donner la pièce au palais, sous la direction de l’auteur, qui, peu après, reçut le grade de colonel, tout en restant attaché à la personne du comte Razoumovski. C’est l’époque ou arriva à Saint-Pétersbourg lu troupe Volkov, qui comprenait, entre autres acteurs, l’artiste qui devait s’illustrer sous le nom de Dmitrievski ; c est sans doute cette heureuse coïncidence qui permit de provoquer en 1756 un oukaze du Sénat décrétant la fondation du premier théâtre russe : Soumarokov, déjà général de brigade, en fut nommé directeur. Il se mit alors à composer coup sur coup des tragédies, Sinav et Tonvor Semira, Mtislav, des comédies, des libretti d’opéra, des allégories, destinées à enrichir le répertoire russe à ses débuts. Son caractère irascible et insupportable lui fitperdre son poste de directeur en 1761 . Il s’était essayé, entre temps, au journalisme en fondant, en 1759, la revue satirique : l’Abeille laborieuse, qu’il rédigeait presque seul ; cette revue vécut peu , mais suscita la création d’une nuée de revues satiriques analogues. Soumarokov était, avant tout, un versificateur facile, doué, en outre, d’un incommensurable amour-propre. Il s’essaya dans tous les genres, et s’il eut, dans la satire et le théâtre, des succès considérables, c’est surtout parce que ses créations venaient à point pour un public qui avait soif de divertissements littéraires. 11 eut pour modèle la littérature française, mais il lui manquait tout pour imiter nos classiques ; ses comédies sont grossières et ne contiennent que des types vagues personnifiant des vertus ou des défauts. Ses tragédies sont sans action, sans psychologie, sans nuances et ne contiennent qu’une suite de discours pompeux. Toutefois, son importance historique fut réelle, et il lui faut savoir gré d’avoir été, dans un milieu de grossièreté, le continuel défenseur de l’instruction et de la langue nationale. Les Œuvres complètes de Soumarokov ont été publiées par Novikov (Saint-Pétersbourg, 1781-82, 10 vol. ; 2 e éd., 1787). J. L.

Bihl. : S. Glinka, Essai sur la vie de Soumarokov, et Extraits de ses œuvres ; Saint-Pétersbourg, 1811. — N. Boulitch , Soumaroltov et la critique de son lemps ; Saint-I’étersbourg, 1851. — Y. StoIOUNINE, A. Soumaroltov ; ibid., 185G. — V. Istomine. Sur la langue de Soumarokov, dans Revue (russe) de philologie, 1898, n" 1-2. Tous ces ouvrages sont en russe.

SOUMBA (Poulo Tchendana). Ile des Indes néerlandaises, dans l’archipel de la Sonde, l’île du bois de santal, située au S. de Flores et à l’O. de Timor dont elle est une dépendance administrative. Elle a (avec l’ile voisine Savon) 11.360 kil. q. et 200.000 hab. de race malaise. C’est un plateau d’un millier de mètres d’altitude, riche en coton, en bois de santal. Le chef-lieu est Nangamessi sur la cote N.

SOU M BAVA. Ile des Indes néerlandaises, archipel de la Sonde, entre Lombok et Elores, dépendant de la résidence de Célèbes ; elle a 13.980 kil. q. et 150.000 hab., malais musulmans. C’est une ile volcanique ; en 1815, l’éruption du Tambora qui, de 4.300 m. d’alt. s’atfaissa à 2.339 fit 42.000 victimes. Riche en bois de santal, coton, tabac et riz, elle est divisée en cinq sultanats (Soumbana, Dompo, Sangar, Bima, Mangheraï) subordonnés au résident néerlandais de Bima.

SOUMBING. Volcan de Java (V. ce mot, t. XVI, p. 67).

SOUMENSAC. (.om. du dép. de Lot-et-Garonne, arr. de Marmande, cant. de Duras ; 481 hab.

SOUMERAS. Com. du dép. de la Charente-Inférieure, arr. de Jonzac, cant. de Montendre ; 149 hab. SOUMET (Alexandre), poète français, né à Castelnaudary le 8 févr. 1788, mort à Paris le 30 mars 1845. Fils d’un ancien directeur du canal du Midi, il fit ses études à Toulouse, concourut sans succès pour l’Ecole polytechnique et se tourna vers les lettres, vit ses premiers vers couronnés par l’Académie des Jeux Floraux. Venu à Paris vers sa vingtième année, il y fit paraître son premier poème, le Fanatisme (Paris, 1808), chanta l’Empire dans un Dithyrambe au Conquérant de la paix (Paris, 1808) ; le Mariage de Napoléon et de Marie-Louise (1810), la Naissance du roi de Home 1811), pièces qui le firent nommer auditeur au conseil d’Etat ; de nouveaux poèmes : l’Incrédulité (Paris, 1810), un des meilleurs ; les Embellissements de Paris (Paris, 1812) ; les Derniers Moments deBayard (Paris, 1815)’ ; la Découverte de la vaccine (Paris, 1815), ces trois derniers couronnés par l’Académie française, tandis que M me de La Valliére, Hymne à la Vierge, l’étaient par les Jeux Floraux (1811). Bien que la chute de 1 Empire lui eût fait perdre son titre d’auditeur, il ne bouda pas la Restauration, qui l’en récompensa parla place de bibliothécaire à Saint-Cloud, puis à Rambouillet, défendit la personne la plus influente alors dans sa brochure les Scrupules littéraires de M"" de Staël (Paris, 1811, in-8), ou il se montre déjà partisan de ce que sera le romantisme et se montra poète élégiaque dans la Pauvre Fille (1814). Retiré pendant cinq ans à Toulouse.il publia une Oraison funèbre de Louis XVI (1817, in-8). Par Resséquier, il connut alors Victor Hugo et collabora au Conservateur littéraire, fondé par celui-ci (1820-21 ), et à la Muse française, premier organe du romantisme. En même temps il travaillait pour le théâtre, et ses deux premières tragédies, Clytemnestre et Saiil, jouées à deux jours d’intervalle (7 et 9 nov. 1822), furent deux triomphes que les romantiques inscrivirent à leur compte.