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SOUFRE — SOUI-MANGA

la grossesse, la constipation habituelle, les hémorroïdes ou les tissures à l’anus. On l’a aussi recommandé dans la colique saturnine, où il détermine l’élimination du plomb par la peau sous forme de sulfure soluble, et dans l’intoxication mercurielle ou arsenicale chronique. Enfin on s’en est servi comme désinfectant pour pratiquer des fumigations, eu brûlant 10 à 30 gr. de soufre par mètre cube.

— La fleur de soufre, lavée et purifiée, entre dans la composition de diverses pommades parasiticides ou antipsoriques, comme la pommade d’Helmorich, surtout usitée dans la frotte de la gale (Hardy). Un la donne à l’intérieur à la dose de 0,30 à 1 gr. , dans du lait, du miel, ou en tablettes, en pilules, en pastilles. D r V. -Lucien Hahn. Bihl. : Minéralogie.— I.edoux, Sur les mines de soufre de Sicile, dans Ann. des Mines 7°, 1875. t VII, p. 1. — Kaiiri, Memoria sulle minière di solfodi Lercara. 1875. — Con il, Sut. sulle cond. gen. dell iudustrïa del Solfo, dans Annaii di agrïcbltora, n° 170. 1890. — Spezia, Sull’origine del Solfo nei giacimenli délia Sieilia ; Turin, 1892, 130 p. in-8. — Fuchs et de Launav, Traité des gites minéraux el métallifères, 1893, t. I, pp. 250 à 300, avec bibliographie antérieure a 1893.— Kemp, Sulphur, dans The mining Industry ; New York, 181» I, avec bibliographie. — Gounot, Contribution ;ï l’élude de la formation du soufre de Sicile ; Païenne, 1897, 5ti p. in-8.— Aichino, Lo Zolfo, dans Encyclqpedia délie arti e industrie, 1897, avec bibliographie complète jusqu’en 1896.

Alchimie. — Berthelot, (,’oifectiore des alchimistes grecs : Lexique.

Chimie.— Annalesde Chimie, 3" série, t. XLVII, p. 94. DEViLLEet Troost.iU, t. LVIII, p. 280. t. LIX, p. 456.— Bbbthblot, id., t. XLIX, p. 439 et t. LV, p. 211.— Gernez, Comptes rendus, t. LXXIX, p. 219.— Berthelot, Annaies de Chimie, 7’ série, t. I, p. 1.

S0UGE. Com. dudép. de l’Indre, arr. deChâteauroux, tant. d’Ecueillé ; 411 hab.

S0UGÉ. Corn, du dép. de Loir-et-Cher, arr. de Vendôme, cant. et à 14 kil. S.-S.-O. de Savigny-sur-Braye, près du confluent du Loir et de la Braye, ait 70 m. ; 1.000 hab. Stat. du chem. de fer de Vendôme à Pont-de-Braye. Beaucoup de curiosités : un camp que l’on croit être romain (camp de César), une maison romane, une église du xvi e siècle, ornée au xvm e , une curieuse chapelle dédiée à saint Amador et creusée tout entière dans le roc ; un bâtiment d’un collège créé en 1626, enfin les restes d’un manoir du xvi e siècle.

SOUGÉ-le-Ganelon. Com. dudép. de la Sarthe, arr. de Maraers, cant. de Fresnay-sur-Sarthe ; 1.122 hab. SOUGÉAL. Com. du dép. d’Ille-et-Vilaine, arr. de Saint-Majo, cant. de Pleine-Fougères ; 1.338 hab. SOUGÈRES. Com. du dép. de l’Yonne, arr. d’Auxerre, cant.de Saint-Sauveur ; 1.092 hab.

SOUGÈRES-slr-Sinotte. Com. du dép. de l’Yonne, arr. d’Auxerre, cant. de Seignelay ; 273 hab. S0UGH (Inde)(V. Sroughma).

S0UGRAIGNE. Com. du dép. de l’Aude, arr. de Limoux. cant. deCouiza ; 238 hab.

S0UGY. Com. du dép. du Loiret, arr. d’Orléans, cant. d’Artenay ; 966 hab.

S0UGY. Com. du dép. de la Nièvre, arr. de Nevers, cant. de Decize ; 782 hab.

S0UHAM (Joseph), général français, né à Lubersac le 30 avr. 1760, mort à Lubersac le 28 avr. 1837. Simple soldat sous l’ancien régime (1782-90) et revenu dans son pays natal au début de la Révolution, il fut élu en 1792 chef du 2 e bataillon des volontaires de la Corrèze : sa force herculéenne et sa taille étaient alors ses principaux titres. Les représentants en HÙssiofl le tirent général de brigade, puis général de division (juil. et sept. 1793). Sous Pichegru, il s’empara de Courtray et de Nimègue (1795), En sept. 1797, il fut destitué de son commandement de Bruxelles comme suspect d’intrigues royalistes. En août 1798, il fut réintégré et servit dans l’armée du Danube (2 e division). Compromis dans le complot de Cadoudal (avec Moreau et Pichegru), emprisonné au Temple, il ne lut que destitué (18 févr. 1803). Pour la seconde fois, il se fit réintégrer le 16 mars 1807 et servit en Espagne sous Gouvion-Saint-Cyr. Le brillant combat de Vich (20 févr. 1X10), où il fut blessé, lui valut le titre de comte d’Empire. En 1813, il se signala à Lutzen, à la tète des conscrits, et reçut le commandement du 3 corps, qu’il compromit fort dans la malheureuse affaire de la Katzbach. Il fut blessé encore à Leipzig. Mais en 181 i (S avr.), il trahit l’empereur avec Marmont. Pourvu du commandement de la 20 e division par Louis XVIII, destitué aux Cent-Jours, réintégré après Waterloo, il passa à la 3 e division en 1818, et ne prit sa retraite qu’en 1832. SOUHESMES (Les). Com. du dép. de la Meuse, arr. de Verdun-sur-Meuse, cant. de Souilly ; 272 hab. SOUHEY. Coin, du dép. de la Côte-d’Or, arr. et cant. de Semur-en-Auxois ; 90 hab.

SOUICH (Le). Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Sa«int-Pol, cant. d’Avesnes-le-Comte ; 373 hab. SOUIDOUN ou SOUITOUM. Ville chinoise de la prov. d’Ili ou de Kouldja, bâtie à 40 kil. 0. de Vieux-Kouldja et à 10 kil. N. de Nouveau-Kouldja, par les Chinois, en 1762. Ils en firent en 1884 le centre administratif de la province (V. Kouldja).

SOUILHANELS. Com. du dép. de l’Aude, arr. et cant. (N.) de Castelnaudary ; 170 hab.

SOUILHE. Com. du dép. de l’Aude, arr. et cant. (N.) de Castelnaudary ; 229 hab.

S0U1LLAC. Cu.-l. de cant. du dép. du Lot, arr. de Gourdon, sur la Borèze, affl. dr. de la Dordogne ; 3.069 hab. Stat. du chem. de fer d’Orléans. Commerce de cuirs, truffes, noix, genièvres, écorces de chêne ; fabrique de conserves alimentaires. Culture du tabac ; pépinières. Eglise romane à coupole du xn e siècle. Les troupes rovales y battirent les ligueurs en 1591. "SOUILI.AGUET. Com. du dép. du Lot, arr. et cant. de Gourdon ; 402 hab.

SOUILLÉ. Com. du dép. de la Sarthe, arr. du Mans, cant. de Ballan ; 290 hab

SOUILLURE (Théol.) (V. Pollution).

SOUILLY. Ch.-l. de cant. du dép. de la Meuse, arr. de Verdun, sur la Cousance, affl. de l’Aire, à 16 kil. de Verdun ; 630 hab. Mentionné dès l’époque mérovingienne sous le nom de Sauliaco-vico (tiers de sou d’or), Souilly était un bourg du Barrais mouvant, siège d’une prévôté royale supprimée en 1751. Les seigneurs de Souilly portaient : D’azur à la croix d’argent au franc quartier losange d’argent et d’or. Les armoiries de Souilly font allusion à l’ancien château : D’azur au château fortifié d’argent, maçonné de sable et terrassé de sinople, surmonté d’une couronne d’or côtoyé de deux barbeaux adossés de même. E. Ch.

SOUI-MANGA (Ornith.). Nom vulgaire, à Madagascar, des Oiseaux que les naturalistes désignent sous le nom de Nectarinia et qui constituent le genre type de la famille des Nectariniidés (V. ce mot). Ce nom de Soui-manga signifie mangeur de sucre, et se rapporte à l’habitude qu’ont ces petits Oiseaux de sucer le nectar des fleurs. Le genre Soui-manga {Nectarinia) est caractérisé : par un bec long, grêle, légèrement recourbé, très pointu avec les mandibules très finement dentelées ; les narines basales, latérales, recouvertes par une membrane ; les ailes subaiguès, moyennes ; la queue courte, égale, mais souvent avec les deux rectrices médianes beaucoup plus longues ; les tarses longs, minces, nus, scutellés, avec les doigts antérieurs courts, le pouce long, armé d’un ongle robuste. La langue est tubulaire, fendue, bifide ou trifide et très extensible, grâce à un mécanisme analogue à celui des Pics. Ils se nourrissent, non seulement de matières sucrées, mais encore de petits Insectes qu’ils trouvent dans les fleurs, et qu’ils saisissent avec leur langue fourchue, à l’exemple des Oiseaux-Mouches. Leur plumage est paré de couleurs vives et tranchées, quelquefois métalliques, mais c’est à tort qu’on leur a prêté deux mues annuelles : ils n’ont qu’une seule mue comme tous les Oiseaux, les brillantes couleurs qui ornent le plumage de noce des mâles apparaissant, à l’époque des amours, par un changement