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SOUBISE - SOUCHON

d’Angelv (1624) et, malgré sa promesse de ne plus porter les armes contre Louis XIII, rentra vite en campagne ; il tut complètement battu par le roi en 1622 à l’Ile de Riè. En 1625, c’est lui qui entama la guerre civile par son attaque subite contre la Hotte royale au port de Blavet (17 janv.) ; il vint menacer la Gironde et battit la (lotte franco-hollandaise sur la cote du Poitou. Quand la lutte recommença en 1627, il alla chercher du secours en Angleterre, prit part aux expéditions malheureuses de Buckingham et de Lindsey, puis se fixa à Londres au lieu de rentrer en France après Pédit de grâce. G. W. SOUBLECAUSE. Com. du dép. des Hautes-Pyrénées, arr. de Tarbes, cant. de Castelnau-Rivière-Basse ; 3-48 liai). SOU BRAN. Com. du dép. de la Charente-Inférieure, arr. de Jonzac, cant. de Mirambeau ; 561 hab. SOU BRAN Y (Pierre-Amable de), homme politique français, né à Biom le 15 sept. 1752, exécuté à Paris le 16 juin 1795. Officier au Royal-Dragons en 1789, il se donna tout entier à la Kévoiution. Il fut élu maire de Biom, puis député du Puy-de Dôme à la Législative, à la gauche de laquelle il se plaça. Béélu à la Convention, il vota pour la mort de Louis XVI, contre l’appel au peuple et contre le sursis. Nommé représentant en mission près l’armée de la Moselle, il mena sévèrement le service des subsistances, dénonça la conduite de Custine(. ce nom) qu’il considérait comme suspecte ; à l’armée des Pyrénées-Orientales, il exerça le même rôle de rigoureuse surveillance, établit à Perpignan une commission de justice militaire dont il fit ensuite arrêter les membres et dont il dénonça la mollesse à la Convention et au tribunal révolutionnaire. Pendant la réaction thermidorienne, il prit la responsabilité principale de l’insurrection jacobine du 1 er prairial an III, qui devait dissoudre ou « épurer » la Convention. Vaincu et décrété d’accusation avec les « derniers Montagnards ». il se rendit à son domicile pour aviser un émigré qu’il y cachait, que l’asile n’était plus sur. Il fut arrêté, avoua hautement ses intentions par-devant la commission militaire, essaya de se tuer après sa condamnation, se manqua et fut conduit à l’échafaud. H. Monin. Bibl. : J. Ci-aretie, les Derniers Montagnards ; Paris, 1867, in-S. — E -P. Tissot, Souvenirs de la journée du 1" prairial an III... suivis... de Deux lettres de Soubrany ; Paris, an VIII, in-12. — [Henr, Do.niol] : Di.v-neuf lettres de Sou&ranj/. . ;Clermont-Ferrand, 1867, in-8. SOUBREBOST. Com. du dép. de la Creuse, arr. et cant. de Bourganeuf ; 608 hab.

SOUBRETTE. Ce mot, d’origine obscure, désigne au théâtre le rôle de suivante de comédie, et la seule lecture des pièces classiques suffit à faire comprendre quelle en est l’importance. Les soubrettes de Molière, de Begnard, de Marivaux, de Beaumarchais sont les types d’un genre qui cependant s’est quelque peu transformé au cours des âges, tout en gardant toujours ses traits essentiels. Une allure décidée, cavalière , une élocution un peu libre mais toujours plaisante et spirituelle, une vivacité piquante, beaucoup d’esprit : voilà ce qu’il faut à une bonne soubrette. Les qualités qui mettront tout cela en relief sont celles qu’il faut aux actrices en cet emploi : un physique agréable, une diction nette et mordante, de l’aplomb, de la vivacité, de l’aisance et une complète habitude de la scène. Un grand nombre de nos meilleures comédiennes ont acquis toute leur réputation dans les rôles de soubrettes dont l’importance n’a jamais cessé d’être très considérable dans notre théâtre.

SOUBRION. Bivière du dép. de la Drame (V. ce mot, t. XIV, p. 1 121).

SOUCt. Com. du dép. delà Mayenne, arr. de Mayenne, cant. d’Ambrières ; 448 hab.

SOUCELLES. Com. du dép. de Maine-et-Loire, arr. d’Angers, cant. et à 7 kil. S.-S.-E. de Tiercé, sur la rive dr. du Loir, ait. 18 m. ; 796 hab. A 2 kil. E. est le beau dolmen de Pierre Césée, brisé par la foudre (Petra Cœsa) .

SOUCHE (Bot.) (V. Tige).

SOUCHE (La). Com. du dép. de l’Ardèche, arr. de Largenticre, cant. de Thueyts ; 1.374 hab. SOUCHE. Com. du dép. des Deux-Sèvres, arr. et cant. (2 e ) de Niort ; 1.153 hab.

SOUCHET. I. Botanique (V. Cyperos).

IL Horticulture. — Le Souchet comestible (Cypcrus esculentus L.) est cultivé, en différentes contrées de ITnde et de l’Europe méridionale, pour les tubercules qui terminent les racines de ses rhizomes. Ces tubercules, ovoïdes et de la grosseur d’une petite noix, riches en fécule, de saveur sucrée et huileuse, se mangent crus ou cuits. Ils servent aussi à multiplier la plante. On les dispose, au printemps, comme s’il s’agissait de graines, par poquets alternes, espacés de 50 centim. et profonds de quelques centimètres ; puis, pendant la végétation des jeunes plantes, on maintient la terre fraiche et meuble par des arrosages et des binages. Les grandes espèces de ce genre sont d’assez remarquables plantes pour orner les bassins et le bord des pièces d’eau. Le vulgaire Souchet (C. longus L.) pourrait déjà s’employer à cet effet, ainsi que quelques autres espèces spontanées, sous les climats tempérés. Mais le plus beau Souchet d’ornement est le célèbre C. papyrus L. ou S. à papier, dont les hautes tiges trigones émergent d’une ample touffe de longues feuilles flexibles, et sont terminées par de larges ombelles. Les Souchets viennent dans tous les sols, pourvu qu’ils soient recouverts de quelques centimètres d’eau ou simplement humides ; ils sont presque tous rustiques et ne demandent point de soins spéciaux. Toutefois, le Souchet à papier doit être abrité en serre pendant l’hiver ; ce n’est que dans les stations chaudes de l’Europe méridionale qu’il peut vivre constamment en plein air. SOUCHET (Ornith.). Nom vulgaire d’un genre de Canards (V.ce mot), que les ornithologistes désignent sous le nom de Spatula ou Rhynchaspis, et qui est caractérisé par un bec en spatule, c.-à-d. plus long que la tète, étroit à la base, très large au bout avec les lamelles qui le bordent, minces comme des cils, et la dent de la mandibule supérieure peu recourbée, la queue un peu pointue, les tarses minces, peu allongés. Le Souchet d’Europe (Spatula clypeata) a 49 centim. de long ; le mule a la tète et le cou verts à reflets, la poitrine blanche un peu tachetée, le ventre roux marron, le dos brun foncé, les couvertures des ailes bleu clair, le miroir vert foncé bordé de blanc, le croupion vert foncé avec une tache blanche latérale. La femelle est variée de roux et de brun avec les ailes d’un bleu cendré et le miroir vert brun. Le Souchet habite tout le N. de l’Europe et de l’Asie jusqu’en Chine, et se montre aussi dans l’Amérique du Nord. En France, il est de passage régulier en février-mars et en octobre, par petites bandes qui séjournent peu sur les étangs. Il a les mœurs des autres Canards, recherche la vase où il trouve sa nourriture, et sa chair est estimée. Il niche dans les pays du Nord ; quelques couples sont sédentaires en Normandie. La ponte a lieu en mai-juin : le nid est au ras du sol, grossièrement garni de feuilles et de duvet, assez profond et bien caché dans les joncs, dans un buisson ou même dans l’herbe des blés. Des espèces voisines habitent l’Australie (S. rhynclwtis), la Nouvelle-Zélande (S. variegata), l’Afrique australe (S. capensis) et l’Amérique du Sud jusqu’au Chili (S. platalea). Le genre Ma lacorhynqce (V. ce mot) est voisin. E. Trouessart. SOUCHEZ. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. d’Arras, cant. de Vimy ; 1.231 hab.

SOUCHON (François), peintre français, né à Alais (Gard) en 1786, mort à Lille en 1857. Elève de David, il a exécuté des copies remarquables d’après les maîtres. On cite comme de très belles œuvres ses copies de Sainte-Pétronille (d’après le Guerchin), des Noces de Cana (d’après P. Veronèse), de la Femme de Neige (d’après Murillo). Ses propres tableaux sont d’ailleurs très estimables : on possède de lui des paysages (musée de Lille) ; de 1836 à sa mort, Souchon a dirigé l’école de peinture de Lille.