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SONNET - SONOMÈTRE

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son d’être dans la perfection de la facture et la rareté de l’idée. Jacques Lahillonne.

Bibl. : Banville, Petit traité de poésie française. — Asselineau, Histoire du sonnet ; Paris, 1855. — Ch. Asselineau, le Livre des sonnets, avec préface. — L. de Veyrières, Monographie du sonnet ; sonnettistes anciens et modernes ; 18t>9, 2 vol. in-18.

SONNET (Thomas, sieur de Coukval-), poète satirique (V. Courvai.-Sonnet).

SONNET (Michel-Louis-Joseph-llippolyte), mathématicien français, né à Nancy le 2 janv. 1803, mort à Paris le 8 mai 1879. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure et docteur es sciences, il fut d’abord répétiteur à l’Ecole centrale des arts et manufactures, puis inspecteur d’académie. Il est connu surtout par sou excellent Dictionnaire des mathématiques appliquées (Paris, 1867 ; nombr. édit.). On lui doit, en outre, plusieurs ouvrages classiques de mathématiques.

SONNETTE.I. Archéologie. — Cône de métal suspendu à un anneau ou muni d’un manche et contenant un battant suspendu qui le fait vibrer en frappant ses bords. Une son nette présente exactement en petit la forme d’une cloche, mais les sonnettes semblent antérieures aux cloches, puis que celles-ci étaient encore inconnues aux premiers siècles de notre ère, tandis que des sonnettes ont été trouvées à Pompéietdans les catacombes de Rome. Dans l’antiquité romaine, on trouve de petites sonnettes suspendues à des bijoux et à desamulettes ; les chrétiens ontparfois, jusqu’au xvi e siècle, attaché des clochettes et des grelots à certains ornements d’église, chasuble, daiseteroix de procession. Les sonnettes ont été employées de bonne heure aux portes des monastères pour avertir de l’arrivée des étrangers, et dans les cérémonies liturgiques pour avertir les fidèles du moment de la consécration ou du passage du Saint-Sacrement et des processions, et jusqu’au siècle dernier, des clocheteurs, munis de sonnettes, parcouraient la nuit les rues de certaines villes pour réveiller les habitants et les inviter à prier pour les morts. L’usage des sonnettes aux portes des maisons privées n’a guère qu’un siècle ; dans les intérieurs, elles sont plus récentes encore. Elles tendent à être remplacées par des timbres électriques ; l’usage le plus fréquent de la sonnette était encore, dans le service privé, d’avertir les domestiques. C’est à cette catégorie que se rapportent la plupart des sonnettes de la belle collection Domergue (Exp. univ. 1900).

On peut citer : comme exemples de sonnettes antiques, celles du musée de Naples ; pour l’époque mérovingienne. v 4ij. i y

Sonnettes (collection Domergue). — 1, Napoléon I w ; 2, Louis-Philippe ; 3, Monsieur Prudliomme ; 4, Le Zouave sur un caisson -5, Le Troubadour 1830 ; 6, Sonnette de pharmacien ; 7, Sonnette de franc-macon ; 8, Les trois glorieuses ; 9 Henri W et Sully (Relevez-vous, etc., etc.) ; 10, Napoléon et le factionnaire endormi ; 11, Louis-Philippe en poire ; 12, La pipe.

celle de Sainte-Go7berte, à la calhédrale’de Noyon, formée d’une feuille de cuivre enroulée et rivée ; pour le xi° ou xn c siècle, la clochette de la cathédrale de Reims, en bronze coulé, ornée de rinceaux à jour et des figures des animaux évangélistiques. Des sonnettes datant de la Renaissance et signées de fondeurs flamands sont assez nombreuses dans les églises de diverses parties do la France. IL Travaux publics (V. Battage, t. V. p. 813 et suiv.). SONNEUR (Ornith.). Nom vulgaire donné, à cause de son cri, au Choquard (Pyrrhocorax), Oiseau de la famille des Corbeaux (V. Choquard. et Corbeau, t. XII, p. 930, col. 1).

S0NNEV1LLE. Corn, du dép. delà Charente, arr. d’Angoulème, cant. de Rauillac ; 385 hab.

SONOMÈTRE (Phys.). Cet instrument est destiné à mesurer le nombre de vibrations correspondant à une note donnée, par exemple aux diverses notes de la gamme. Il se compose d’une bnile en bois élastique, servant de résonnateur, et de cordes métalliques fixées à une extrémité et supportant à l’autre un poids déterminé destiné à leur donner une tension convenable, sensiblement constante pendant une série d’essais. Du côté de cette extrémité le fil est supporté par une petite poulie ; quand on écarte une pareille corde de sa position d’équilibre, la partie qui vibre est celle qui est comprise entre l’extrémité fixe et le point de contact avec la poulie. Il est facile de diminuer cette longueur en plaçant sous la corde en contact avec elle un petit chevalet mobile ; la partie qui vibre est alors celle qui est comprise entre le chevalet et la poulie. Une règle divisée permet d’apprécier cette distance avec précision. La vibration des cordes est soumise à diverses lois : quand la nature et la section delà corde restent les mêmes ainsi que sa tension, ce qui est le cas ici, les nombres de vibrations par seconde sont en raison inverse des longueurs de la partie vibrante. Lorsqu’on voudra comparer deux sons, il suffira donc de déplacer le chevalet du sonomètre de façon à le mettre à l’unisson successivement avec les deux sons considérés. Le rapport des distances du chevalet à la poulie dans ces deux cas donnera le rapport des deux nombres de vibrations cherchés. Si, de plus, on