SODIUM
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On consomme des quantités considérables d’azotite de soude dans l’industrie des matières colorantes, pour la préparation du groupe important des oxy etamidoazoiques. On le trouve habituellement dans le commerce sous forme de bâtons obtenus par fusion.
Borates. — Les borates de soude sont des sels très employés dans l’industrie comme fondants. On ne connaît pas le sel normal BoO :i 3NaO, mais le métaborate BoO 3 Na0 et le borax Bo 2 7 Na == 2Bo0 3 .NaO. On transforme facilement ces deux sels l’un dans l’autre, soit par addition de soude, soit par addition d’acide borique. Le borax se trouve abondamment répandu dans la nature, mélangé toujours avec des carbonates et des sulfates. Il paraît provenir de l’action sur le carbonate de soude naturel de l’acide borique qui s’échappe du sol de certaines régions. On le prépare aussi à partir d’un borate de chaux d’Asie Mineure, en faisant bouillir celui-ci en vase clos avec une dissolution de carbonate de soude. Il cristallise, suivant la température, sous deux états d’hydratation différents, 2BoO 3 .NaO10H0 et 2BoO :) Na05HÔ. Le premier, prismatique, constitue le borax ordinaire, il se dépose au-dessous de 56° ; le second, le borax octaédrique, cristallise au-dessus de cette température. Le borax, peu soluble dans l’eau froide, l’est beaucoup plus dans l’eau chaude et cristallise par refroidissement ; chauffé, il perd de l’eau, fond et forme le borate fondu qu’on emploie pour décaper les métaux. Sa réaction est fortement alcaline ; en présence du méthyl orange, il se comporte comme si l’alcali qu’il contient était libre ; de là, un moyen commode pour isoler l’acide borique du borax. On l’emploie en médecine ; son emploi dans le décapage des métaux et dans L’analyse au chalumeau repose sur sa propriété de dissoudre les oxydes en formant des composés fusibles dont la coloration est variable avec l’oxyde dissous. Il intervient aussi dans la fabrication des vases fusibles, des émaux, des peintures grand feu, etc. Additionné de soude ou de carbonate, le borax se transforme en un composé cristallin plus soluble que lui, le métaborate BoO :i .Na0.4HO. Silicates. — La silice, sous toutes ses formes, est attaquée à chaud par le carbonate de soude et transformée en un mélange de silicates plus ou moins complexes, suivant les proportions. On a pu isoler un certain nombre de silicates définis etcristallisés :1e métasilicateSiO’ 2 ia0.7HO, le trisilicate 3Si0 2 4NaO, le tétrasilicate 4SiO*NaO. Le silicate de soude commercial ou verre soluble de soude, dont la composition se rapproche de celle du tétrasilicate, se prépare par la fusion de sable, de’quartz avec le carbonate. Il se présente en masses transparentes semblables, souvent solubles dans l’eau bouillante en formant une liqueur épaisse. Le silicate de soude est utilisé dans le blanchiment, aussi l’additionne-t-on souvent aux savons dont il facilite le rôle. Mêlé avec du sable et de la chaux, ou bien de l’amiante, il forme un mastic qui prend assez rapidement et atteint la dureté de la pierre. Mêlé avec la poudre de zinc ou d’autres substances, il forme un excellent badigeon. On l’emploie aussi comme fixateur dans l’application de certaines couleurs murales, dans la teinture et l’impression. La solution de silicate de soude constitue ce qu’on appelle la liqueur des cailloux.
Carbonates. — L’étude des trois carbonates de soude, le carbonate neutre C 2 4 2NaO,le bicarbonate C 2 0*Na6H0 et le sesquicarbonate C 2 0*2Na0.2C 2 4 Na0H0.3H*0 8 , a été faite à l’art. Carbonate (V. aussi Soude). Caractères des composés du sodium. — Les sels de sodium sont incolores quand leur acide est incolore, ils sont tous solubles et renferment pour la plupart de l’eau de cristallisation. Cette propriété est générale et s’étend aussi bien aux sels des acides minéraux qu’aux sels à acides organiques ; d’une façon générale, un sel de sodium renferme au moins autant d’eau de cristallisation que le sel de potassium correspondant. Les solutions de soude ne sont pas précipitées par l’acide sulihydrique, les sulfures alcalins, le carbonate d’ammoniaque, de sorte que la soude reste dans la solution après élimination de tous les métaux précipités par ces divers réactifs ; la potasse accompagne la soude dans le résidu. On sépare ces deux métaux en utilisant l’insolubilité du chloroplatinate ou du perchlorate de potasse. Le seul réactif susceptible de mettre en évidence la soude par une précipitation est le pyroantimoniate de potasse qui donne à la longue un précipité cristallin peu soluble du sel de soude correspondant. Les composés sodiques se laissent facilement reconnaître par la coloration jaune qu’ils produisent dans la flamme du bec Bunsen. Cette coloration de la flamme, signalée par Marggraf en 1739, fut appliquée à la distinction de la soude et de la potasse qui colore la flamme en violet dans les mêmes conditions. Examinée au spectroscope, la flamme de Bunsen chargée de sel marin fournitdeux lignes brillantes, qui paraissent confondues dans un appareil peu dispersif, et correspondent à la raie D de Fraunhofer dans le spectre solaire. La production de ces raies constitue l’un des réactifs les plus sensibles que l’on connaisse en chimie. D’après Kirchoff et Bunsen, on peut reconnaître avec elles une quantité d’un sel de sodium volatil, le chlorure parexemple, inférieure à 1/3.000.000 de milligramme. Toutefois, l’opération demande des précautions spéciales, il faut opérer en se mettant à l’abri des poussières de l’air, car celles-ci contiennent toujours du sodium provenant de gouttelettes d’eau de la mer emportées par le vent et dispersées dans toute l’atmosphère après leur dessiccation. C. Matignon.
II. Physiologie et Thérapeutique. — Le sodium, à l’état métallique, n’est pas usité en médecine, mais on emploie ses combinaisons avec l’oxygène et avec divers métalloïdes et les acides ; leur action physiologique les rapproche beaucoup de celles du sodium. Parmi les oxydes, la soude hydratée, avec laquelle on prépare la lessive de soude, est parfois employée comme caustique. Les sels sont mieux tolérés que les sels de potasse ; introduits dans le sang, ils sont moins toxiques, et les accidents ne surviennent que lentement ; ils ne causent souvent qu’un état de faiblesse particulier, assez fugace, qui n’atteint pas les grandes fonctions de l’organisme. Parmi ces sels, nous mentionnerons : le bromure de sodium, dont les effets thérapeutiques sont à peu près analogues à ceux du bromure de sodium ; c’est un sédatif du système nerveux ; — Yiodure, mieux toléré que celui du potassium ; — le chlorure ou sel marin, que l’on retrouve dans plusieurs eaux minérales naturelles et l’eau de la mer ; il sert comme condiment, et comme stimulant des fonctions digestives dans la dyspepsie atonique, excitant et tonique dans les diathèses,lediabète,la scrofulose, la tuberculose, lacMoroanémie, les cachexies, sous forme de boissons ou de bains salés ; — le sulfure, qui sert à préparer des eaux minérales artificielles et des bains sulfureux ; il est plus stable que le sulfure de potassium ; — le borate sodique, bon antiseptique, indiqué dans les stomatites et les catarrhes de la vessie (V. Bore) ; — ■ le carbonate ou sel de soude, prescrit pour l’usage externe en bains locaux ou généraux, lotions, pommades, topiques, et conseillé comme antidote des sels métalliques vénéneux (cuivre, mercure) ; — le bicarbonate, réservé pour la médication alcaline interne ; il existe dans le sang et dans nombre d’eaux minérales (Vichy, Carlsbad, Ems, Chàtel-Guyon, etc.) ; en solution faible, il accélère la sécrétion des muqueuses, celle du suc gastrique, et facilite l’expectoration dans les affections des voies respiratoires, favorise la digestion ; on l’emploie aussi dans la diathèse urique et les affections catarrhales en général ; — le phosphate, purgatif à la dose de 30 à 60 gr. ; — l’azotate, diurétique et antiphlogistique, administré à la dose de 10 gr. par jour en plusieurs prises, dans la fièvre rhumatismale ; purgatif à haute dose ; — Va’.otite, donné à la dose de 30 gr., trois fois par jour, dans l’angine de poitrine, quelques affections cardiaques et contre l’épilepsie ; — Vhypophosphite, reconstituant et tonique, offrant les caractères des hypophos-