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RUYTER — RYBN1K

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cuse le 29 avr. 1676. Fils d’un ouvrier brasseur, il s’embar.qua comme mousse à onze ans ; à vingt-deux ans, il était pilote ; en 1635, capitaine d’un corsaire ; puis il reçut le commandement d’un navire de la marine de guerre des Provinces-Unies ; il se distingua dans l’expédition de Portugal, puis passa dans la marine marchande (1643) on il fit fortune. Lorsque éclata la guerre contre la République d’Angleterre, il reprit du service dans la marine de guerre et se fit remarquer à Plymoutb, sous les ordres deTromp (16 août 1652), et continua de servir à ses frais. En 1663, il fut promu vice-amiral et défendit Dantzig contre les Suédois. Expédié contre les pirates barbaresques dans la Méditerranée, il fit prisonnier leur chef, Armand de Diaz. Dans la guerre anglo-hollandaise de 1665-67, Ruyter joua le principal rôle : il commandait la Hotte hollandaise en 1666 et livra à Monk, dans le Pas de Calais, la fameuse bataille des Quatre Jours (11-14 juin) ; il eut l’avantage, ne perdant que 4 navires et 2.000 hommes, tandis que les Anglais perdirent 17 navires (dont 9 pris) et 8.000 hommes ; mais leur (lotte ne put être détruite, lui 1667, il remonta la Tamise, incendiant les navires qui se trouvaient à Chatham et s’emparant de Sheerness (14 juin) ; deux semaines il resta maître de l’estuaire du fleuve. Dans la guerre de Hollande, Ruyter eut un rôle décisif et sauva sa patrie en repoussant les flottes alliées des Anglais et des Français. Le 7 juin 1674, il vint avec 91 vaisseaux attaquer à Southwold-bay (Solebay), sur la côte de Suffolk, les 101 vaisseaux des alliés, et les maltraita de telle sorte qu’il retarda d’un mois leur appareillage ; ce délai fut mis à profit par la révolution orangiste. En 1673, il abrita sa flotte derrière les iles| et les bancs des embouchures de la Meuse, et le 7 juin attaqua brusquement, au large ue Schœneveldt, la flotte anglo-française qu’il mit en échec ; le 14 juin il renouvela l’attaque avec 55 vaisseaux contre 81, dont 54 anglais, et força lu flotte alliée à aller se réparer sur la cote d’Angleterre. Lorsqu’elle revint en août avec un corps de débarquement, il l’attaqua de nouveau entre le Texeletla Meuse (21 août 1673). Cette fois encore le combat demeura indécis, mais tout le profit était pour les Hollandais ; leurs ports furent débloqués et l’invasion rendue impossible. En 1675, Ruyter fut envoyé dans la Méditerranée avec 18 vaisseaux pour secourir l’Espagne alors menacée en Sicile par une révolte qu’appuyait la flotte française de Duquesne, forte de 20 vaisseaux ; Ruyter (qui avait commencé par libérer des galères napolitaines 30 pasteurs réformés hongrois) se posta aux iles Lipari ; le 6 janv. 1676, il fut attaqué par Duquesne ; il résista en se tenant sous le vent et put se retirer à Palerme, ne perdant qu’un vaisseau. Renforcé par 10 navires espagnols, il rencontra de nouveau Duquesne (29 navires) devant Agosta ; mais le commandement échut à l’amiral espagnol. Uuyter se plaça à l’avant-garde et attaqua ; il eut le pied emporté par un boulet et mourut huit jours après. A. -M. R. Bidl. : Brandt, Vie de Ruyter ; Amsterdam, 1687. trad. franc.. 1690.— Klopt, Admirai delïuyter ; Hanovre. 185S, ’£' éd. — Mahan, Influence de la puissance maritime, ÎSS’.I (trad. franc.) .

RUYVEN (Pieter-Jansz van), peintre hollandais, né à Delft en 1631, mort à Delft en 1716. On sait qu’il peignit les décorations pour l’arrivée de Guillaume III à La Haye en 1691. On cite de lui une Cérès et un Caïn et Abel. Le musée d’Amsterdam possède un Coq avec des poules, signé.

RUZ. Vallée de la Suisse (V. Seyon).

RUZc, marquis et comtes HEffiat (V. ce nom). RUZt d’Effiat, favori de Louis XIII (V. Cinq-Mars). RY. Corn, du dép. de la Seine-Inférieure, arr. de Rouen, cant. de Darnétal ; 497 hab. Atelier de construction mécanique et de chaudronnerie. Eglise des xn e , xvi e et x

e siècles avec beau porche en bois, de la Renaissance. 

RYALL (Henry-Thomas), graveur anglais, né à Frome (Somerset) en août 1811, mort à Cookham (Berkshire) le 14 sept. 1867. Llève de Samuel-William Reynolds, il grava d’abord au pointillé et combina ensuite ce procédé avec celui des hachures. Il collabora aux Portraits of Munirions Personages of Great Hritain de Lodge, au liook of Beaul ’// de Heath, etc., et grava de nombreuses planches, parmi lesquelles le Couronnement de la reine Victoria, d’après le tableau de sir Georg Hayter, et le Baptême de la princesse royale d’après Ch. Robert Leslie, qui lui valurent le titre de graveur de la reine. Il a peint également et exposé, en 1846, à la Society of Rritish Artists, en 1852 et. en 1839, à la Royal Academy. RYBINSK. Ville de Russie, gouv. de laroslav, sur la r. dr. du Niger qui y reçoit la Tcheremcha et la Cheksna. C’est le point de jonction des canaux entre la Neva, la Dvina et le Volga ; 18.578 hab., dont le chiffre s’élève a plus de 100.000 pendant l’été, par le concours des mariniers. Stat. de la ligne .laroslav-Rologoie qui la relie au chemin de fer de Moscou à Saint-Pétersbourg. Deux gymnases, dont un de filles, bibliothèque publique, 3 banques, beaux quais et grands entrepùts de douanes. Les principales industries sont la construction de navires, cordages, munitions, la brasserie, la distillerie, tissage de lin, forge, etc. Le commerce de Rybinsk est beaucoup plus important que son industrie. Les grands vaisseaux du Volga apportent des marchandises considérables qui sont rechargées sur de petits bateaux qui les répartissent, soit plus loin dans le Volga, soit dans tout le système de canaux qui aboutissent à la ville ; ces mêmes petits transports cèdent de leur côté leurs chargements aux vaisseaux du Volga qui les remportent au retour. Les principaux articles de ce commerce sont les céréales, le lin, le chanvre, le suif, les poissons, la potasse, le sel, l’esprit-de-vin, les peaux, la laine, le fer, le bois qui vont vers les villes tandis que. de Moscou et Saint-Pétersbourg, on envoie vers les gouv. du Sud-Est des produits manufacturés et des métaux fabriqués. Le commerce se répartit entre neuf ports qui s’ouvrent sur les deux rives du Volga ; en 1893, il a atteint 24 millions de roubles et employé 2.804 bateaux ou barques. Le mouvement croissant de la population a fait du tort à Rybinsk. Des lignes de bateaux à vapeur relient les ports du Volga. Le petit commerce local atteint 2 millions de roubles dont 330.000 au marché de septembre. — Rybinsk a été fondé en 1137 ; ce n’était qu’un petit bourg de pêcheurs jusqu’à la moitié du xviu siècle, à l’époque de l’établissement des trois systèmes de canaux reliant le Volga et la Neva. La ville s’est appelée Rybnaia Sloboia jusqu’en 1778. Ph. B. RYBINSKI (Mathias), général et patriote polonais, né en Volhynie en 4784. mort à Paris en 1874. II fit ses études à Leopol (Lemherg), entra en 1806 dans l’armée française et accompagna le général Suchet pendant l’expédition en Espagne. Puis il combattit en 1809 en qualité d’officier d’infanterie du grand-duché de Varsovie contre les Autrichiens. Il se distingua aux combats de Radzymin, Gora, Walwarya et Sandomir, ainsi qu’en 1812, comme chef de bataillon, à la bataille de Smolensk. Après la défaite de Napoléon, il organisa à Cracovie un nouveau régiment polonais et suivit l’empereur pour combattre vaillamment à Ebersdorf et à Eichenfeld. Fait prisonnier à Leipzig, il fut interné en Hongrie, puis entra dans l’armée du royaume de Pologne. L’insurrection de 1830 le trouva colonel du 1 er régiment d’infanterie. Nommé général de division, il se distingua dans les batailles de Wawer, Wielvice Dembe et Iganie. Après la chute de Varsovie dont il fut un des défenseurs les plus vaillants, la diète polonaise le nomma général en chef, mais il ne se trouva pas la force de continuer la guerre. Il entra le 4 oct. 1831 sur le territoire prussien et y capitula. Après ce fait, le moins digne de lui, il vécut en France.

RYBN’lK. Ville de Prusse, distr. d’Oppeln ; 5.963 hab Stat. de la ligne Nendza-Kattowilz, 237 m. au-dessus de la mer. Eglise évangélique, deux églises catholiques, une synagogue ; château, deux orphelinats, etc. Fabrication de cuir, teinturerie, brasserie, meunerie, scieries, bri-