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donnent aux excentriques un mouvement de rotation qui fait descendre le poinçon, l’oblige à traverser la pièce à perforer.

On emploie également pour le même usage une petite machine hydraulique portative. Le bàli de cette machine affecte la forme d’un C, dont la partie inférieure porte la matrice, tandis que la partie supérieure porte un pot de presse, muni d’une pompe foulante, dont le piston prolongé sert déporte-poinçon. Un levier sert au relevage de l’outil, une fois le trou percé. Dans les ateliers, on fait usage de machines plus puissantes, dont la forme extérieure est pour ainsi dire identique à celle des cisailles (V. ce mot). Il s’agit, en effet, dans l’un el l’autre cas, de donner à l’outil un mouvement alternatif, soit pour couper la tôle, soit pour y percer un trou. Les cisailles et les poinçonneuses ne présentent donc que peu de différences dans leur bâti ; c’est seulement la forme du porte-outil qui varie. On emploie souvent des machines à poinçonner hydrauliques analogues à celles que nous venons de décrire, mais dans lesquelles on fait agir l’eau sous pression envoyée sous des accumulateurs par une pompe foulante 1res puissante. L’accumulateur peut desservir plusieurs machines au moyen d’une tuyauterie. On agit ainsi plus rapidement que lorsqu’on comprime l’eau à la main, mais cette tuyauterie exige que les machines à poinçonner restent toujours au même endroit.

L’analogie entre les cisailles et les poinçonneuses a conduit à faire usage de machines doubles ou cisailles-poinçonneuses qui, sur un bâti commun, portent d’un cote des lames pour cisailler, de l’autre un poinçon. Ces organes sont mis en mouvement, soit par des leviers, soit par des excentriques, soit hydrauliquement. E. Maglin.

POINÇONNET (Le). Com. du dép. de l’Indre, arr. de Châteauroux, cant. d’Ardentes ; 1.132 hab.

POINCY. Com. du dép. de Seine-et-Marne, arr. et cant. de Meaux ; 126 hab.

POINSENOT. Com. du dép. de la Haute-Marne, arr. de Langres, cant. d’Auberive ; 100 hab.

POINSINET (Antoine-Alexandre-Henri), auteur dramatique français, né à Fontainebleau le 17 nov. 1735, mort à Cordoue le 7 juin 1769. Fils d’un notaire des ducs d’Orléans, il est l’auteur d’une pièce jouée au Théâtre-Français, le Cercle ou la Soirée à la mode (1771), dont le succès fut durable. Il a écrit le scénario de nombreuses comédies et tragédies lyriques. Il fut surtout connu par les mystifications dont on l’accablait (cf. le t. II des Mémoires de Monnet).

POINSON-lès-Fays. Com. du dép. de la Haute-Marne, arr. de Langres, cant. de Fays-Billot ; 430 hab.

POINSON-lès-Grancey. Com. du dép. de la Haute-Marne, arr. de Langres, cant. d’Auberive ; 154 hab. Stat. du chem. de fer de l’Est.

POINSON-lès-Nogent. Com, du dép. de la Haute-Marne, arr. de Chaumont, cant. de Nogent-en-Bassigny ; 298 hab.

POINSOT (Louis), géomètre français, ne à Paris le 3 janv. 1777, mort à Paris le S déc. 1859. Il lii partie de la première promotion de l’Ecole polytechnique (179497), en sortit dans les ponts et chaussées, mais se tourna vers renseignement et fut d’abord professeur de mathématiques au lycée Bonaparte. Nommé en 1809 professeur d’analyse et de mécanique à l’Ecole polytechnique, puis, plus tard, en 1816, examinateur de sortie et membre du conseil de perfectionnement de la même école, il était, en outre, depuis 1813, inspecteur général de l’Université, et il avait été élu cette même année membre de l’Académie des sciences de Paris (sect. de mathém.), en remplacement de Lagrange. En 1846, le gouvernement de Juillet, qui l’avait fait entrer dans le conseil supérieur de l’instruction publique, lui conféra à la fois la croix de grand officier de la Légion d’honneur et un siège, i la Chambre des pairs. La seconde République le tint un peu à l’écart, mais, dès l’avènement de l’Empire, il fui ap pelé au Sénat (1852). Esprit éminemment supérieur, il a introduit dans la science de nouvelles méthodes, en même temps que des théories nouvelles, qui le classent parmi les plus grands géomètres de la première moitié de ce siècle, et il a eu, en outre, le mérite rare d’exposer ses travaux avec une lucidité et une élégance parfaites. La mécanique, dont on doit le considérer comme l’un des rénovateurs les plus distingués, a l’ait surtout, grâce à lui, d’importants progrès. Sa statique, aujourd’hui, il est vrai, à peu près abandonnée, a été longtemps classique. Elle était fondée tout entière sur une théorie qui lui était propre, celle des couples (V. ce mot), aussi heureuse comme développement que profonde comme idée. Une autre découverte de Poinsot, non moins brillante, a constitué peut-être l’un des plus grands progrès réalisés par la dynamique depuis Huygeus : nous voulons parler de son célèbre théorème sur le mouvement d’un solide abandonné à lui-même. Citons également ses belles théories du plan invariable des aires (V. Aiue, t. I, p. 1065) et delà rotation des corps, et, dans le domaine de la géométrie analytique, ses remarquables éludes sur les polyèdres, sur les sections angulaires, sur la théorie des nombres, etc. Son principal ouvrage, les Eléments de statique (Paris, 1803 ; 9 e éd., 1848). où se trouve exposée la théorie des couples, a été écrit à vingt-cinq ans. Dans les dernièreéditions sont incorporés quatre mémoires importants, de dates postérieures : Sur la composition des moments cl <lcs aires (1806) ; Sur la géométrie de situai ion (1806) ; Sur la théorie générale de l’équilibre et du mouvement des systèmes (1808) ; Sur le plan incunable du si/stème du momie (1825). Les autres publications de Poinsot ont pour titres : Recherches suc l’analyse des sections angulaires (Paris, 1825) ; Théorie nouvelle de la rotation des corps (Pans. 1834) ; Réflexions sur les principes fondamentaux de la théorie des nombres (Paris, 1848) : Théorie îles cônes circulaires roulants (Paris, 1832) ; Suc la percussion des corps (Paris, 1857). Le Journal de Liouvilïe, la Correspondance de l Ecole polytechnique, les recueils de l’Académie des sciences de Paris, h ; Bal Ici m universel des Si-icaces, contiennent, en outre, de nombreux mémoires. articles et notes de ce savant mathématicien. L. S.

Btbl. : Bebtrami. Discourt aux funérailles « ’e Poinsot ; Paris. 1860.

POINSOT (Edmond) (V. Hevli.i [Georges d’]).

POINT. I. Grammaire (V. Ponctuation).

II. Typographie. — Le point est une mesure qui sert à déterminer la force du corps des divers caractères (V. ce mot) ; sa valeur est de un sixième de ligne ou un quart de millimètre.

III. Mathématiques. — On appelle surface ce qui sépare un corps de l’espace environnant, ligne ce qui sépare deux portions d’une même surface, point ce qui sépare deux portions d’une même ligne. C’est là, du moins, la définiton qui est donnée dans les livres classiques de géométrie. Nous croyons, nous, que le point ne peut pas être logiquement défini, nous en donnons la raison à l’article Philosophie. Le point est l’élément fondamental de l’espace, ce n’est pas là une définition, c’est plutôt un aveu de l’impuissance dans laquelle nous nous trouvons de définir une chose dont nous avons une conception trop claire pour pouvoir être éclaircie par une définition. Peut-être pourrait-on, sans définira proprement parler le point, dire que c’est un espace à l’intérieur duquel on ne peut plus concevoir d’autre espace.

Point dans l’hyperespace (V. Dimension).

Point de centre. — C’est une petite plaque de corne munie de trois petites pointes ; à l’aide de ces petites pointes, on peut la fixer sur le papier et, si d’un point qu’elle recouvre comme centre, on a besoin de tracer de nombreux cercles, on peut fixer la pointe du compas sur la plaque de corne et éviter ainsi de trouer le papier sur lequel on dessine.