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au cabinet Waldeck-Rousseau. Malgré sa participation active à la direction des affaires publiques, il n’a jamais délaissé le barreau, et il a prononcé, dans plusieurs grands procès, des plaidoiries très appréciées.L. S.

POINCARÉ (Lucien-Antoine), physicien français, frère du précèdent, né à Bar-le-Duc le 22 juil. 1862. Nommé en 1886, à sa sortie de l’Ecole normale supérieure, professeur au lycée de Bourges, il a été ensuite, pendant trois ans (1887-90), préparateur à la Faculté des sciences de Paris, a passé, en 1890, son doctoral ès sciences physiques avec une thèse très remarquée : Recherches sur les électrolytes fondus (Paris. 1890), puis est devenu successivement professeur au lycée de Marseille (1891), professeur au lycée Louis-le-Grand(1893), professeur à l’Ecole normale supérieure de jeunes plies de Sèvres (1894). Il occupe encore cette dernière chaire, et il est, en outre, depuis 1895, chargéde cours de physique à la Faculté des Sciences de Paris (enseignement préparatoire au certificat d’études physiques, chimiques, et naturelles). Il s’est fait un nuin dansle mondesavanl par d’intéressants travaux de physique, qui ont porte plus particulièrement sur l’électricité et dont il a consigné les résultats dans de nombreux mémoires et notes publiés par 1rs Comptes rendus de l’Académie des scient es de Paris (années 1888 ctsuiv.), le Journal de physique, les Annules de chimie et de physique, kBulletin des sciences physiques, le Bulletin de la Société française dephysique, etc. Il est aussi l’un des principaux collaborateurs de la Revue g nérah des s, iences, à laquelle il a donné, outre des revues annuelles de physique, des articles très appréciés sur les diverses lu anches de la physique et la philosophie des sciences, Enfin il a fait paraître à part : Variation de la différence de potentiel d’une électrolyte ave la température (Paris 1891) ; Nouvelle pile secondaire (Paris, 1891). Il est secrétaire général de la Société française de physique. L. S.

POINCHY. Com, du dép. de l’Yonne, air. d’Auxerre, cant. de Chablis ; 188 hab.

POINÇON. I. Construction. — Pièce de bois ou de métal, dépendant d’un comble, se posant verticalement el s’assemblant, à sa partie inférieure, avec le tirant ou entrait

et, à sa partie supé rieure, avec les arbalé triers. Dans les combles

en charpente de bois,

le poinçon s’assemble en core avec les. contrefii hes

qui soulagent les arbalé triers, avec le faîtage

qu’il supporte et avec les

liens ou aisseliers ; dans

les combles en fer, le

poinçon, qui est souvent une tige de 1er rond, se rattache au tirant et aux arbalétriers à l’aide de plaques de métal ou de liens boulonnés (V. Charpente, Comble, Ferme et Serrurerie). Dans les combles en bois, souvent laisses apparents, des grandes salles du moyen âge, les poinçons, comme les autres pièces de charpente, étaient moulurés, sculptés et peints et reposaient parfois, à l’aide d’un empattement en l’orme de base, sur les entraits.

Ch. Lucas.

Q. Outillage. — Le nom de poinçon esl donné dans l’industrie et dans les arts à des outils de diverses sortes ei de diverses formes :

1° Taille des pierres. Le poinçon de l’ouvrier tailleur de pierre est un outil formé d’une tige prismatique enfer terminée par une pointe acierée. On s en sert en le frappant avec une niasse de fer, tantôt pour enlever les aspérités importantes de la pierre qu’a laissées le travail du marteau, tantôl pour pratiquer dans cette pierre des trous destinés au scellement ;

2° Serrurerie. Le serrurier se sert d’un poinçon pour percer le fer à chaud ou S froid. Cet outil est une tige

Poinçon (a)

— 3 — POINCARE — POINÇONNAGE

d’acier prismatique carrée ou méplate terminée par une pointe ;

3° Chaudronnerie (V. Poinçonnage) ;

4° Bijouterie (V. Garantie, t. XVIII, p. 469).

5° Monnaie^. Monnaie, t. XXIV, p. 133).

POINÇON-lès-Larrey. Corn, du dép. de la Côte-d’Or arr. de Chàtillon, cant. de Laignes ; 477 hab. Stat. du chem. de fer de Lyon. Eglise du xvi e siècle.

POINÇONNAGE, POINÇONNEUSE. Après avoir détermine par une première opération nommée traçage (V ce mot) la position que doivent occuper les trous d’une pièce de 1er, de fonte ou d’acier, on procède au forage de ce : trous. Il y a puni’cela deux procédés distincts : ou bien le trou est l’ait au moyen d’une mèche, ou bien il est l’ait au moyen d’un poinçon. Dans le premier cas, l’opération se nomme perçage (V.ce mot) ; dans le second, elle prend le nom de poinçonnage. Le perçage peut s’effectuer aussi bien sur les pièces fondues que sur les pièces forgées ou laminées ; le poinçonnage ne peut se faire que’sur les pièces laminées, d’une épaisseur relativement faible ; il esl, en outre, nécessaire, si ces pièces doivent subir un<^ déformation, comme les irolesde chaudière, par exemple, qui doivent être enroulées, de faire le poinçonnage avant la déformation, tandis que, dans le même cas, le perçage se ferait après coup. Le poinçon est un cylindre d’acier, du diamètre du trou apercer, prolongé par un renflement cylindrique ou conique pour l’emmanchement dans le porte-outil ; quand les trous doivent être percés au travers d’un calibre, l’extrémité du poinçon est plate. Quand on perce des trous traies et pointés, on emploie le poinçon à têton, terminé par une petite pointe conique. En raison des efforts qu’il subit, le poinçon est trempé sur toute sa longueur, et l’extrémité coupante est revenue au jaune.

Le contre-outil ou matrice peut être fait, soit tout en acier, soit en fer avec une rondelle d’acier encastrée. La partie supérieure de la matrice est convexe ; le trou qui traverse cette matrice, et par lequel tombent les débouchures, doit avoir à sa partie supérieure un diamètre légèrement plus grand (1 millim. environ) que celui du poinçon. On peut toutefois augmenter dans de plus larges limites cette différence de diamètre, jusqu’à 3 ou 4 millim. par exemple, ce qui donne une débouchure franchement conique. Il est nécessaire, pour que le poinçonnage soit bien fait, que le poinçon soit parfaitement centré par rapport à la matrice, et que son guidage soit fait avec le plus grand soin. Quand on poinçonne de l’acier, il se forme autour du trou une partie annulaire ou le mêlai se trouve écroui par la pression du poinçon ; aussi est-il nécessaire d’aléser le trou pour faire disparai lie cette bague écrouie. Souvent même, pour les tôles de chaudière par exemple, on exige que les trous, au lieu d’être poinçonnés, soient percés à la me. be, car ainsi le métal s’enlève par petits copeaux sans être refoule ni écr..

bines A poinçonner. — Les machines a ant pour but de faire mouvoir le poinçon portent le nom de poinçonneuses ou machines à poinçonner. Elles sont de différentes sortes, suivant qu’elles doivent être employées sur un chantier ou dans un atelier de construction. Les premières, destinées principalement aux trous de petit diamètre, doivent être légères et facilement transportables ; on les emploie très fréquemment dans les maisons en construction pour percer les trous d’assemblage des fers à plancher, qui arrivent directement de la l’orge sans avoir subi d’autre travail que le coupage à longueur.

La poinçonneuse de chantier la plus courante se compose de deux fortes traverses en fer montées sur un bâti en 1er plat. La traverse inférieure supporte la matrice ; la traverse supérieure porte le poinçon fixé à un porte-outil relié par deux jnneaux de chaîne à deux leviers terminés par des excentriques. Ces leviers sont prolongés par île longs manches en bois, atteignant près de 2 m. de loniiii. Les ouvriers, en actionnant ces manches en bois.