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PHOQON — PHOIJDOSAURUS

furent rappelés. Phocion continua de décliner les présents les Macédoniens. Il lut alors, avec Dèmade, un aes dirigetnts «te la politique athénienne. Hais après la mort d’Anbpater, on s’irrita de son intimité avec le nouveau gouverneur macédonien Nicanor, d’autant que le régent Polysporohon, ail de résistée I Cassandre, s’appuyait sur le parti démocratique et décrétait la restauration de la vieille «-(institution d’Athènes. Le fils dePolysperchon, Uexandre, étant vent à Athènes avec une armée, ramena les exilés. Phocion l’ut destitué, accusé de trahison ; il s’enfuit on Phocide auprès de Polysperchon. Celui-ci le livra à ses ennemis qui, dans une assemblée irrégulière, le condamnèreiit à mort sans l’écouter. Il but la ciguë, conservant jusc |u’au boni un calme dédaigneux. Comme il manquait du pejson et que l’exécuteur hésitait à en fournir, il «lit à un .mu : « Donne/ de l’argent a cet homme, puisqu’à Athènes on ne peut même pas mourir gratuitement ». Ainsi périt, .1 qu a tr e-vingt-cinq ans. ce vieux général philosophe qui fut nu modèle d’intégrité et de vertu privée, guerrier habile, conseiller avise, mais trop troid pour balancer .levant ses concitovens OU «levant l’histoire la faveur de patriotes plus éloquents et plus agressifs. Le cadavre de ce

  • traître » fui exilé aux confins de la Mégaride, brûlé

clandestinement : une femme de Mégare conserva ses ossetnents. Au boni «le quelque temps, le peuple les lit chercher t rapporter à Athènes où ils furent ensevelis aux frais de l’Etat. On lui éleva une statue de bronze : son principal accusateur, Agnonide, fut mis à mort, et deux autres tu’-s par Phocus, Lus de Phocion. A. -M. B. Bibl. : Brrnay, Phohion und seine neuern Beurteiler ; Beriin,1881.

PHOCOMÈLE (Térat.) (V. Monstre, t. XXIV, p. 172). PHOCYLIDE DE Mu ri. contemporain «le Théognis, d’après Suidas. Il avait exprime «les observations morales el «les préceptes, dans des vers ou des distiques détachés. C’est le type le plus complet du poète gnomiqne, un Pibrac grec, comme I appelle M. Croiset, puisqu’il ne semble avilir laisse aucun poème de quelque étendue, mais des maximes qui n’exigent pas plus de trois vers, en y comprenant ce début invariable : « Voici ce que dit Phocylide ». C’est dans l’ordre, la sagesse, la mesure qu’il place le bonheur accessible à l’homme. Au moment où l’hellénisme alexandrin mettait se* doctrines sous le pa— anciens, pour leur donner plus d’autorité, parut un floAtyM vouSetuhJv où figurent des préceptes moraux, tires de l’Ancien Testament, mais qui pouvaient entés par les Hellènes. Bernays a montré d’une manière fort vraisemblable «pie le pseudo-Phocylide est un juil hellénisant d’Alexandrie. F. Picavet. Hi 11 1.. : A. el M Croiset, Histoire de la littérature greci/ne. II, pp. 155 et suiv. — Ed. Zsu.BR, 1,80 ; Pseudu-Phorylides. V, 229 — .1 Bernays, Ueber des Phocyl. Gedicht, einBeitrag zur hellenischen Lilleratur ; Berlin, 1856.— L. Sr'iiiii>T,’./ ;ih) !’s Jahrbûcher, LA XV, 1875, pp. 510

— Otto Goram, De Pseudo-Phocylides, Philol-yg., SIV, pp 91-112.

PHŒBÉ. (le nom fut donné, dans la Théogonie hésiodique, a une tille d’Ouranos et de Gè, épouse de aère d’Astéria et de Séto. Cette déesse lunaire se confondu avec Artémis. Eschyle dit qu’elle posséda l’oracle de D«lphes après Tbémis et avant Apollon (V. aussi Artkmi-).

PHŒBIDAS. généra] lacédémonieo qui en 382, envoyé contre Olynthe, l’eœpara sur la route, par trahison, de ■ée, citadelle de Thèbes. On ne sait s’il avait des iiiNtnu lions à cet effet ; en tout cas. le roi Agésilas le fit approuver tout en lui infligeant pour la forme une amende de 100.000 drachmes. <>n le nomma harmostede Thespie, d’oii il guerroya eontre les Thébains et périt les armes à la mani i- J >77).

PHŒBUS (V. Apollon).

PHŒBUS (Gaston) ( Gastok III le Poix). PHŒNICE (Astr.i. Ancienne désignation de l’étoile po)a :i

PHŒNICITES (Paléont.) (V. Palmier).

PHŒNICOPHAES (Ornith.) (V. Malcoha).

PHŒNICOPTÈRE (Ornilh.) (V. Flamant).

PHŒNIX (Phœnix L.). I. Botanique. — Genre de Palmiers-Phmnicées, formé de beaux arbres à feuilles pinnatiséquées, spadiciflores à spathe complète, basilaire, coriace, s’ouvranl par le bord ventral, puis par le «l«>s. Les fleurs sonl dioïques à 6 étamines superposées, 3 aux divisions «lu calice. 3 aux pétales ; le gynécée est formé de 3 carpelles indépendants, connivents, l’ovule est dresse. Le fruit est unicarpellé par avortement, avec stigmate terminal, et renferme une graine ascendante à albumen abondant et souvent très dur. On mange les fruits du /’. <t<u h/h ’fera L. ou Dattier | . ce mot). Une autre espèce, le P. (Sagus) farinifera Roxb., des Indes Orientales, contribue à fournir le sagou (Y. ce mot), de même que le P, leonensis Lood. (/’. spinosa Thon.), de l’Afrique tropicale occidentale. Le /’. sylvestris lioxb., de l’Inde, a une sève douce qui sert à faire du sucre et des boissons fermentées. Enfin, le P. reclinata Jacq., du Cap, fournit des fruits comestibles et des graines qui, torréfiées, servi’iit à préparer une sorte de café. D 1 L. Un. II. Horticulture (V. Dattier).

PHŒNIX (Iles). Archipel de l’océan Pacifique, compris entre 1° Cit. N. et .’»" lat. S., 173° et 179" long. 0. «le Paris. Il comprend dix ilôts coralliaires d’une surface totale de 12 kil. q. ; la seule habitée est Enderbury où l’on exploite, comme dans les autres, des dépots de guano, à demi-épuisés. On voit sur les Iles Swallon et Howland des monuments, vestiges d’une population disparue. Découvertes en 1823, les iles Phœnix appartiennent à l’Angleterre.

PHŒNIX. Ville des Etats-Unis, capitale de l’Etat d’Arizona, depuis 1889, dans le val de Sait River, près «lu rio Gila ; 3.152 hab. (en 1890). Embranchement du chem.de fer South Pacifie. Non loin sont des ruines de cités préhistoriques.

PHŒNIX (Myth. gr.) (V. Phénix).

PHŒTON (Astr.). Quelques astronomes ont donné autrefois ce nom à la planète Jupiter, et d’autres à une étoile lixe de première grandeur.

PHOLADACÉS (Zool.) (V. Pélécypodes).

PHOLADE. I. Zoologie. — Mollusques Lamellibranches, de l’ordre d«’s Pholadacés, contenus dans une coquille, peu épaisse, ovale-allongée, baillante en avant et en arrière, ornée sur sa surface de lamelles épineuses, bien saillantes en avant ; région dorsale des valves portant une ou deux Iliaques calcaires, situées ordinairement sur le dos. Ces Mollusques sont perforants et vivent en Europe sur toutes nos cotes ; en Asie, en Amérique.

II. Paléontologie. — Les représentants de la famille des Pholadidœ sont surtout connus dans le tertiaire, mais on en trouve déjà dans le crétacé et même le jurassique. Ceux du genre leredo ne sont guère connus que par leurs tubes, remplis de boue, à l’intérieur des bois pétrifiés : ces débris permettent de reconstituer le tracé des anciennes lignes de rivage. Le genre ou sous-genre Turnus (Teredo argonnensis) est du crétacé. Teredina est éocène. E. Tut.

PHOLEGANDROS ou POLYKANDROS. L’une des iles Cyclades (Grèce), à 23 kil. E. de Milo ; 32 kil. q. ; 386 hab. (en 1889). C’est un rocher de 316 m. de haut, dont le seul village est, au N., Chora, dominé par les ruines de la ville antique, près desquelles s’ouvre une caverne à stalactites renfermant des inscriptions. PHOLIDOSAURUS (Paléont.). Meyer a désigné sous ce nom, en 18M, des Crocododiliens du terrain Wealdien d’Allemagne caractérisés par le museau long avec le bord alvéolaire en ligne droite, les os nasaux allongés, les orbites irrégulièrement ovalaires, dirigées de côté, la symphyse mandibulaire longue, avec un grand splénial ; les «lents sont au nombre d’environ trente de chaque côté, marquées de fortes stries longitudinales. à peine différenciées ; le dos est protégé par deux, le ventre par huit ran-