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PHILIPPE

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déminent requis l’insertion. Sans donta, Il plupart daa ctiona accordées par la charte de 1303 étaient illusoires, comme les clauses de la Charte pour les olarcs 0, .i cause des circonlocutions dont elles sont enveloppées ; mais quelques-unes paraissenl théoriquementassez graves.

La multiplication des impositions i pour la défense du royaume » De laissa donc pis d’entretenir en Fi la lin du mu’ et au commencement du nv* siècle, un peu de vie politique. Des synodes où siégeaient, il cotédesprélats, des représent ints «1rs chapitres et du clergé inféi ieur, étaient tenus dans toutes les provinces ecclésiastiques. Presque partout, les nol les et les bourgeois s’assemblaient pour délibérer, séparément ou en commun. Des protestations de ces assemblées, qui envoyèrent des députés à la cour, se firent entendre, par exemple ; an 1309, èloccasion de la levéed’un subside pour le mariage de la fille aînée du ini ; en 1313, à l’occasion de la chevalerie de Louis le l lut in. — D’autre part, le gouvernement de Philippe IV ;i été conduit à associer la nation, plus fréquemment et plus intimement que les anciens rois n’avaient fait, à ses actes ; il a ou plus d’une fois besoin de fortifier ses démarches de l’approbation nationale. A cet effet, tantôt il a convoqué en sa présence les représentants des trois ordres (clergé, noblesse et commun), tantôt il les a l’ait consulter — dans leurs comices, pour ainsi dire — par des délégués de bs cour. 11 y eut de grandis consultations générales en 1290 (à l’occasion des négociations pendantes pour la liquidation de la guerre d’Aragon), en 1302 et en 1303 (lutte (outre Boniface), en 1308 et peut-être en 1311-12 (affaire des templiers). — l.n août 1314, une assemblée générale fui convoquée ;’i Paris [mur entendre ce qu’il plairait au roi au sujet de nouvelles mesures fiscales <|iie le réveil de la guerre rontre les Flamands allait entraîner. C’est la première assemblée générale qui ait eu à connaître de questions financières. Mais il ne parait pas qu’elle ait discuté comme discutaient, en pareilles circonstances, (es petites assemlilées locales.

Quelques semaines après l’assemblée générale ou le « parlement » du mois d’août 131 4, un mouvement (analogue aux mouvements mal connus de 1303, de 1309 et de 1313) se produisit contre l’autorité royale. Il est célèbre, mais on s’en est longtemps exagéré la singularité. A l’automne de 131 i, des ligues (analogues à celles qui avaient fonctionné soixante ans auparavant, sous Louis I) se formèrent en Bourgogne, en Vermandois, en Normandie, en Languedoc, etc., dont les membres, nobles, clercs et bourgeois, s’engageaient à se défendre les uns les autres contre les « entreprises déraisonnables» du roi. Os ligues se fédérèrent. Philippe IV céda : la subvention nouvelle, motif de l’agitation, fut « mise à néant » ; et le roi se préparait à rééditer une fois de plus l’ordonnance de reformation de mars 1303, lorsqu’il mourut. — (in (minera la suite de l’histoire du mouvement de 131 ’<• aux articles Louis X et Philippe Y.

Il reste à indiquer les principaux incidents de la politique extérieure, de 1285 à 1314. — A l’avènement de Philippe IV. la France était en guerre avec l’ Aragon, dans l’intérêt du Saint-Siège et des Vngevins d’Italie. Cette guerre avait été désastreuse. Philippe IV, que quelques-uns surnommaient l’Aragnnais — par sa mère, il était de la maison d’Aragon — eut la sagesse d’y mettre un terme. La pacification définitive intervint, en 1295, par le traité d’Anagni. Depuis 1295, le roi n’eut pas d’embarras sérieux du Oôtédela frontière des Pyrénées. — Vu défi des Alpes comme au delà des Pyrénées, Philippe le Bel s’abstint. Il permit seulement l’expédition de son frère. Charles de Valois, à Florence et contre les Aragonais de Sicile, au secours de Boniface Vlll et des gueltes (1301-2). — Tout l’effort militaire de la France fut dirigé, à celte époque, contre l’Angleterre el la Flandre. — Cen’estpas Edouard I er d’Angleterre qui, en 129.4, voulut la guerre : c’est certainement le roi de France. La Guyenne rat conquise d’abord, car Edouai ’iilepargM

Gallois et li était bon d’étal

de défendre ses domaines continentaux. I ne marina nilitaue tut alors improvisée en Franc*, pour en sbir l’Angleterre ; une ail .née qui. par l,i suite, a été très l’Hoir, lée, fui ’ onclue avec les l cossuii < I î la). I douard l’ r té, daa alliés sur le < ontii enl : u

> loi nia, " par la loue des livi • », de quelques-uns des princes donl les I

Upes et .m Rhin, cernaient la l rance au .%.. et au S.-B. M Jj p. nui t ai ’ ment,

qui avaient des griefs particulière contre le roi de Fi étaient sincères, les comtes de Flandre "t de Bar ; Ua autres ne bougèrent pas. Flandre el Bar étaient déjà vaincus, du reste, quand Edouard I er débarqua dans L-s Pays-Bas (1297). La trêve de Vyve-Saint-Bavon (oot l-iiiT) termina virtuellement la guerre ’outrer u»i, car l’intervention du comte Gui allait détourner i m. us sur la Flandre l’activité belliqueuse du gouvernement royal. La paix entre la France et I Angleterre t otùciellement à Paris, en mai 1303, sur le pied du statu quo ante. — Les circonstances n’étaient plus, en effet, aussi favorables à la France en 1303 quan 1-207. La Flandre, aisément e a comte, était devenue ua adversaire redoutable d laqua la peuple flamand, plutôt francophile ( leliaert) avant Is conquête française, s’était insurgé i mire les gens du roi. Les Matines de Bruges (mai 1302), comparables aux Vêpres siciliennes, la désastre affreux de la chevalerie fr I aurtrai (juil. 130-2). avaient tout remis en question. Les batailles île Zierikzéc et de Uons-en-Pevèle (1304) ne rétablirent qu’à moitié les affaires ; la cour île France en profita cependant pour conclure avec la maison de Flandre un traité bonorabla et même avantageux (Athis-surOrge, juin 1303). Mais tout ne fut pas terminé par cet accord. D’abord, il fallut en obtenir la ratification par les villes. La ratification du traita d’Athis (modifié, adouci), eut lieu en 1309 ; mais les Flamands ne s’empressèrent nullement d’en exécuter les clauses. En 1312. l’exécution dn traité étant toujours en suspens, une armée française fut réunie en Artois ; c’est alors que les conventions de 130,’i-O furent complétées par le laineux «Transport» de Flandre : le comte Hubert de Bélbune, successeur de Gui, céda à Philippe IV. en échange d’une rente dont il était redevable, les chàlellenies de Lille, Douai. Béthune et leurs appartenances. En 1313, noinclle convocation d’une armée française à ’.iras ; mais cette année n’opéra pas. On dit à Paris que les Flamands avaient gagne du temps par de nouveaux moyens dilatoires et que le roi s’était fait jouer. En l3ti. rupture : un troisième « ost » de Flandre fut rassemblé et ne lit rien, au vif déplaisir des Français qui accusèrent le ministre Marigny de s’être laissé acheter par les Flamands aux abois. Philippe IV légua, de ce côté, a ses mreaaaare, une situation embarrassée. — Du coté de l’Empire, la politique française, à cette époque, lut. en revanche. assez heureuse. Le roi des Romains, Adolphe de N un des allies d’Edouard I er . se montra impuissant à l’aider. Le comte fjtou de Bourgogne céda à la maison royale de France son comté de Bourgogne (Vincennes. mais 1295) : une révolte de la noblesse de Franche-Comté, indignée de cette convention qui la livrait, s’apaisa lorsqu’il fut avéré, par l’alliance de Philippe IV et d’Albert d’Autriche, que les Comtois n’avaient aucun secours positif à attendre de l’Empire. Le comte Henri de Bar, autre allié d’Edouard 1 er . paya son zèle pour la cause anglaise en prêtant hommage au roi pour la partie du Barrois qui fut dite désormais « Barrais mouvant » de la couronne de fiance ( 1301 ). La souveraineté des Capétiens fut formellement reconnue, en 1307. à Viviers et à Lyon. Il est vrai qu’après la mort d’Albert d’Autriche, la candidature de Charles de Valois, frère du roi. à l’Empire, échoua assez piteusement (1308) ; mais les relations de Philippe IV et de l’empereur Henri VII de