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PHILIPPE

s»v Mii-iii //i*’. de Felipe II ; Madrid, 1844. -- Pour H correspondance diplomatique, V Gai habd, Coi i , ;..,„„. de Philippe II sur les affaires de* Pays-Bas ; Bruxelles Gand 1848-51 ; les volumes delà < oleccion de oo cumentot inédilo* para la historia de Espana, i 01 i , espondance dea princes u Allemagne avi ijnne il ’-i des ambac

,., ceux de la Vuei a Colecciôndedoi umento fiu i r en fer nt la correspondance avec Reqi et don Juan de ZuSiga Castro, Historia de loi protestantes espaiioles u de su persecucion por relise // ; Madrid 1861.— Prescott, Hislory ofthe retgn of Philip //,,. second, King of Spnin : Londrei

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1864.

Paria, 1866. — Gerlachi

itque ; Bruxelles,

/,/ ;/.(• IL, -eu deEspafia : Madrid, 1876-77, vol. in-4. -Maurenbrecher, le Prince don Carlos, dans laSammtun nemeinvestândlicher Vortr&ge, 1876. - Baumstark, Phi Introduction â l’histoire de

L. Cabrera de Coruoba,

Madrid, 1876-77, I vol. in-4.

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aemëiniestandlicher VortrSge, 1876.- Baumstark, Pn liane ILroi d’Espagne (trad. de Kurth) ; Liège, 1877.— 1 (iui il v Rente, Philippe II et don Carlosdevant Ihistoire ■ Paris, 1878. — Pbilippsok, Philippe II el le Pontificat, dans l’Historisches Zeitschnft ; Munich, ,1878, pp 269-384 et 419-157 — J. FeRNÀNDEZ Montana, A kit ;/ lu : » 4uicio oerdadero eobre Felipe II .-Madrid, 1882, 2« éd en* 1891 in-4- - Forneron, Ilist. de Philippe II ; Paris, 1889 J Maurenbrecheb, l’Education de Philippe IL dans l’Historisches Taschenbuch ; Leipzig,1883, pp. 271-346. - Gachard I. clives de Philippe II à ses filles, les m fautes Isabelle el Catherine, émirs pendant son voyage en Portugal ; Paris, 1884.- Justi, Philippe //amateur des beaux-arts, dans la ZeiUchrift fur bildende Kunsl ; Vienne 1885. — Namécbe. te Règne de Philippe II et h Lutte religieuse dans les Pays-Bas au xyi< siècle : Louvain 1885 -D. Lopez, la Politica de Felipe // : Madrid, in-4 1886— Gurrea ï Aragon, Comentortos h lossucesos de Aragon en los anos 1591 y 1592 ; Madrid, 1888. -R de HiNojosA, Felipe II y el Conclavede 1559 ; Madrid 1888 — Fernande/ Duro, Estudtos histor. delreinadh de Felipe ///Madrid, 1890. — Bûdinger, Don Carlos llaft und Tod ; Vienne, 1891. - J- Fernandez Montana, Mas lut de verdad histonca sobre Felipe II y sureinado ; Madrid, 1892, in4. -Martin A b. Hume, Foreiqn Statesmen. Philip II of Spam ; Londres, 1897, in-1.

— J SuArez InclAn, Guerrade anexidn en Portugaldurante elreinado de don Felipe U ; Madrid. 1897, 2 vol. in-4. _ A Farinella, Apuntes sobre viages y viajeros por Fsnana v Portugal, dans Revisla critica de histor. y literat 1898 - Cf. la Bibliographie de l’art. Père/ [Antonio ).— A utiliser aussi les Relations des ambassadeurs taliens, tels que Tiepolo et SorianO.

PHILIPPE III le Pieux, roi d’Espagne et de Portugal, né à Madrid le I4avr. 1578, mort à Madrid le 31 mais 1624, tils de Philippe II et de sa quatrième femme. Anne d’Autriche. 11 fut proclamé roi à la mort de son père, le 13 sept. 1598, à L’âge de vingt et un ans. Malgré les soins que Philippe H consacra à l’éducation de celui qui devait lui succéder, le caractère nonchalant de Philippe III et l’infériorité de son intelligence firent échouer tous les efforts. Plus ouvert, moins sombre et aussi pieux que son père, il était moins bien doué pour diriger les affaires nombreuses et compliquées de la monarchie espagnole. La seule vertu qui aurait pu contre-balancer ce défaut, l’amour du travail et de la chose publique, Philippe IH ne l’eut pas ; et cependant tous les problèmes politiques, financiers et sociaux, soulevés pendant le règne de Philippe 11, étaient encore à résoudre. Philippe 111 renonça, des son avènement, à être lui-même, comme l’avaient été Charles-Quint et Philippe II, le directeur de sa politique, et son premier ministre (V. Philippe II). Il se désintéressa du gouvernement et se confia entièrement a ses ministres. C’est avec lui que commence, dans l’histoire moderne de l’Espagne, la période des favoris, des secrétaires d’Etat omnipotents. La monarchie n’est absolue que de droit ; en fait, le roi presque toujours règne et ne gouverne pas. Or, la plupart des favoris ont préfère, naturellement, leur intérêt personnel à celui de l’Etat. Si toute l’énergie et tout le talent politique de Philippe II n’avaient pas su triompher des difficultés de son temps, n’était-il pas à craindre que Philippe III et ses favoris ne succombassent sous le poids ?

Don Francisco de Sandoval y Kojas. marquis de Dénia et riln> tard duc de Lerma.futle premier favori de Philippe III I était a coup sûr au-dessous de la tarin- immense qui lui incomba. Ses défauts (l’ambition, l’orgueil) devaient le pn puer il. omles insuccès fré nients el des abus intolérables. Il distribua à ses parents el i ses créatures tous les postés importants. Il s e confia enfin, i son tour, au marquis de Siele Iglesias, Don Rodrigo Calderon, qui, pendant plusieurs années, étant le favori du favori, fut en réalité le rraidin leur de l’administration espagnole. Le résultat fut déplorable. Lermafut, il est «rai, un Mécène pour les écrivains et encouragea les travaux publics (reconstruction du port de Cadix, port de Gibraltar, multiplication des forteresses el des tours de vigilance sur b-s cotes, canalisation des fleuves Duero el Pisuerga, embellissement de Madrid, dont la IMa/a Hayor fut alors en partie reconstruite, etc.). En même temps, il tâchai ! de B’opposeï au luxe qui dévorait la société, surtout à Madrid : a ce propos. j| lit publier quelques pragmatiques (recueillies dans la .onsiiiifI Recopilocién, lib. VI. titres Mil. IV|. .Mais le mal était ancien en Espagne, et, au temps de Philippe III. la cour en souffrait la première. Le mariage du roi, avec .Marguerite d’Autriche, célébré i Valence en 1599, routa 950.000 dînais : le duc de Lerma en dépensa 300.000 i la même occasion. Les grands voyages de Philippe (V. la Bibliographie des voyages de Foulché-Delbosc, avec les Additions de A. Fanneui), les fêtes et b-s bals donni ! la cour, les comédies, courses de taureaux, masques et tournois ou se dépensait la vie du roi et de la cour, étaient îles exemples fâcheux. I.n même temps, le gaspillage des fonds publics par b-s favoris et l’immoralité de l’administration appauvrissaient le Trésor et surchargeaient le peuple d’impôts. En vain, les Cortès demandaient au mi la modération des dépenses dans la maison royale, et d’autres réformes. Le roi ne faisait rien. Il partagea’ vie entre les fêles el les dévotions. Par pieté, il encouragea l’établissement d’ordres nouveaux, tels que les augiistiiis reformés, et multiplia les couvents, li les chapelles. Lerma. pour plaire au roi et au cierge, faisait de même : il aurait fonde onze couvents, deux églises et plusieurs œuvres pieuses. Mais ces largesses contrariaient beaucoup les gens sensés. Le peuple espagnol voyait alors clairement le péril social et économique qui résultait de cette extension prodigieuse de la profession religieuse, b-s (ailles réclamaient, et les économistes voyaient là une des causes de la décadence de la nation. Le désordre el les abus de l’administration se reflétaient, d’ailleurs, sur la politique extérieure. Les troupes espagnoles manquaient des choses les plus nécessaires. I.es troubles causes aux Pays-Bas par les soldats non payes entravaient beaucoup l’action des généraux, et un des plus illustres. Amhrosio Spinola. dut depensertoute sa fortune pour payer et entretenir son armée.

Devant la gravite de cette situation. le roi et les ministres ne trouvèrent d’autres remèdes «pie la translation de la cour et des organes administratifs dans les provinces de la Haute-Castille (Casti/fa la Nueva) et l’altération des monnaies. — La llaute-Castille a toujours été une des régions les plus pauvres de l’Espagne. On crut favoriser ce pays en faisant de Valladolid la capitale du royaume (janv. 1601), le siège de la cour et des conseils du roi ; de Médina le centre de l’administration de la justice en transférant en d’autres villes de la région le tribunal de l’inquisition et divers inslituls. Ce changement dura peu. — L’altération dans la valeur des monnaies ( lli0.il n’aboutit qu’à doubler le prix des marchandises et à inonder l’Espagne de billon de provenance étrangère, en même temps que l’argent disparaissait rapidement. On arriva à établir. comme ressource nécessaire du Trésor, les donations volontaires des particuliers : et des commissions furent nommées pour visiter régulièrement les habitants de chaque ville et réclamer ce qui n’était, en quelque sorte, qu’une aumône au roi.

A l’extérieur, les affaires espagnoles n’allaient pas