Page:Grande Encyclopédie XXVI.djvu/680

Cette page n’a pas encore été corrigée

PIIII.UW.I — Pllll.l MON

— < ;;< ; —

PHILARGI (Pietro) <. Aiiwm.i.i V. pape).

PHILASTER (Saint), évoque de Bresciade 384 ■< :t«T.

 :i h t d’être élevé a cette dignité, il avait parcouru 

presque toute* lea provincea de l’empire romain punibattre lea païens, les juifs ci les aneni : mail son tète s’était principalement déployé dans l’I glisse de Milan, don) l’évéqne Aiixence, prédécesseur de saint Ambroise, étail partisan de L’arianis Il a laisse un livre sur les hérésies, qui esl pour l’Eglise latine ce que le Panarion d’I piphane esl pour I Eglise grecque : Liber de haeretvbus (Baie, 1828 ; Hambourg, 1721 ; Berlin, 1856). La Vie il i évoque a été écrite par Gaudence, son successeur. PHILÉ (V. l’un .i).

PHILEAS, géographe du v* siècle, natif d’Athènes ; l’époque où il vécul nesl pas nettement établie ; d’habiinili le place peu avant Dicaearque ; il parait plus probable quil esl antérieur à Thucydide et contemporain de Hecatée el d’Hellanicus. 11 a écrit on périple, divise en plusieurs parties donl l’une a été transcrite .sons le titre de ’.W.ol. Pli. B.

PHILÉDON ou PHILÉMON (Ornith.). Genre d’Oiseaux de l’ordre des Passereaux el de la famille îles Méliphagidès (V. ce mot), nommé, en latin, Philémon par Vieillot (1816) el Philédon par Cuvier (1817). Ce genre renferme les plus grands représentants de cette famille, qui ont, en général, le bec plus fort, comprimé, dénudé à l,i liiise ei souvent surmonté de protubérances. Ils ont d’ailleurs les mêmes mœurs que les autres Méliphages. (les Oiseaux se nourrissent d’Insectes qu’ils capturent sur les fleurs. Le genre Philédon ou Philémon proprement dit renferme une dizaine d’espèces de la Malaisie, de l’Australie et de la Polynésie. Le Philémon moluccensis, type du genre, est un Oiseau à pou près de la taiUe de notre Pie, gris avec les joues noires, la nuque variée de blanc et de noir, le ventre grisâtre, les plumes <u menton pointues et le tour des veux nus. Il habite Célèbes. Le genre Tropidorhynchus renferme des espèces encore plus robustes, à bec portant une protubérance en arrière des narines. Le Corbi-Calao, Philédon cornu ou moine (Tr. corniculatus), est vert-olive, varié de gris bleuâtre, avec la tète garnie de plumes courtes, blanchâtres, rayées de lirun. le ventre d’un blanc sale. Il habite l’Australie. Le Philédon qbacui.k (Ph. ci/aiiaUs), type du genre Ent<>miza, est d’un vert jaunâtre avec les cotés de la tête mis et jaunes, une ligne blanche en croissant sur le sommet, le dessous blanc avec une cravate grise. Il est également de l’Australie. E. Trouessart.

PHILELPHE (Francesco Filelfo), célèbre humaniste italien, né à Tolentino le *2o juil. 13 !)8, mort à Florence le 31 juil. 1481. Fils d’un artisan, il témoigna de si heureuses dispositions qu’on lui facilita l’étude approfondie des belles-lettres à Padoue ; mais sa vie déréglée le lit renvoyer à Tolentino. En 1ÎIT, il professa à Venise, enseignant les jeunes nobles ; il obtint le droit de cité et fut envoyé à Constantinople en 1420 comme secrétaire de l’ambassade de la République, et en I ’ii"2 auprès de l’empereur Jean Paléologue, qui le prit en faveur et l’envoya auprès de l’empereur SigismoncT, en I 5 "23, au mariage de ce prince à Cracovie. Philelphe apprit la langue grecque sous la direction du célèbre Chrysoloras, qui lui donna sa lille en mariage, lui 1-5^7, il revint à Venise, rapportant un grand nombre d’écrits grecs ; l’année 1428, il professa à Bologne l’éloquence et la morale ; en I i29, il accepta une chaire de belles-lettres à Florence ; sa réputation d’humaniste et les honneurs qu’on lui rendait développèrent sa vanité qui prit des proportions intolérables ; il attaqua vivement dans de-, satires les em dits qui habitaient Florence, Niccoli, Traversari, Marsuppini, puis les Médicis eux-mêmes ; obligé de quitter Florence en 1434 à cause de-, e mis qu’il s’était fait, il professa à Sienne ; en 1 140, il se rendit à Milan où le duc Philippe-Marie l’accabla d’honneurs el d’argent el le nomma son poète de cour (I J46), en échange des pompeux éloges que Philelphe lui prodigu it. Il continua è flatter les poissants an pouvoir, c.-à-d. les chefs du parti républicain, puis le duc Francesco Sforza : celui-ci, bien que s ( ,id,)i rode el inculte, fit écrire le cent de sa rie par Philelphe, qu’il réeomm royalement : la Sfor (ade (toi écrite lentement pour rappnrier davantage. L’avidité de l’humaniste le porta ensuite .i prodiguer a tous les princes italiens des flatteries outrt contre espèces sonnantes. En 1 183, Philelphe se réconcilia avec les Médicis el ails trouver le roi de Naplea qui le créa chevalier et lui décerna de ses propres mains la couronne de laurier (14S3). Le pape Nicolas V, de son ente, lui lit cadeau de 500 ihle.it- et le nomma secrétaire apostolique : il se proposait de lui faire traduire Homère en vers latins, mais la mort l’empêcha de réaliser ce désir. pres la mort du duc Francesco Sforza (1466), Philelphe erra en Italie sans pouvoir se fixer ; il pro I .me, a Menue, à Pavie et vint enfin, en ï h i . enseigner le grec à Florence peu avant sa mort ; il mourut dans la pauvreté et à demi oublié, après avoir joui de la gloire et de la fortune. Les dons remarquables de Philelphe ont ètl gâtés par son avidité et son caractère servile : ses écrits sont un monument liés curieux de l’histoire littéraire et politique de l’Italie dans la première moitié du xv c siècle. Il a réuni lui-même ses poésies dans les Satyra i loO satires de loti vers chacune) ; les Carmina (10.000 vers de mètres variés) ; les Odee Grecai (2.400 vers grecs) ; te De iocis et serti* (distiques et épigrammes, élégie poèmes variés, 10.000 vers) ; il faut y joindre la Sfor*tiade (8 vol., suivis de autres). On n’a imprimé de tous ces ouvrages que Stiti/ruriuu decoiet X (Milan, 1476 ; Venise, 1802 ; Paris. 1508). La plupart de ses grands ouvrages en prose ainsi que ses traductions très nombreuses du grec n’ont pas été non plus imprimés Lettres sont ce qu’il a laissé de plus agréable et de plus intéressant : imprimées pour la première fois à Brescia en 1485, elles ont paru en entier, en 1802, à Vienne ; Klette les a publiées en 1890, sous le titre : Die Griechischen Briefe des Philelphus, Beitrœge sur Geschichte und Litteratur der italienischen Gelehrtenrenaissance ; Legrand, à son tour, a édité : Cent dix lettres grecques de Philelphe (Paris, 189"2). Enfin, ses Orationes et nonnulla alia opuscula ont été publiés à Milan en 1481 ; Venise, 1 192, et Paris, 1315. Philelphe a aussi rédigé, en langue vulgaire, des commentaires sur les vers de Pétrarque que le duc Filippo-Mario Visconti de Milan l’obligea à écrire contre son gré ; cet ouvrage a été fréquemment réimprimé depuis 1478 ; l’auteur se vengea de la violence qui lui était faite en interprétant d’une manière obscène les passages les plus chastes concernant I.auic et Pétrarque el en accablant d’injures les Médicis et tous ses ennemis dans son Commentaire. Ph. B. Bibl. : Hn-,iiM, Vit,-, di Filelfo ; Mil vol. PHILEMON (Ornith.) (V. Pmi fim.n).

PHILÉMON et Baocis. Couple célèbre dans la mythologie et immortalisé par Ovide dans ses Métamorphoses ; c’étaient deux vieux époux qui vivaient pauvres et heureux, se témoignant une tendresse qui ne s’était jamais démentie, dans une humble cabane, près d’un bourg de Phrygie. Jupiter et Mercure traversaient un jour sous une forme humaine les campagnes de Phrygie, et arrivèrent vers le soir dans le bourg voisin de leur demeure : ils frappèrent vainement à toutes les portes en demandant l’hospitalité ; partout on les accueillit par des paroles insultantes. Ils arrivèrent enfin près de la chaumière habitée par Philémon et Baucis et y frappèrent : aussitôt on leur ouvre, on accueille ces hOtes avec empressement, on leur prodigue ce que le pauvre logis contient de meilleur. Le lendemain, les dieux reconnaissants emmenèrent Philémon et Baucis sur une montagne do voisinage : puis ils leur montrent toute la contrée, le bourg et ses habitants inhospitaliers submerges par les eaux, à l’exception de leur petite cabane qui s’était changée en un temple magnifique. Jupiter permit aux deux vieux époux de faire un vœu : ils se con-