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SCAPHANDRE — SCAP1N

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en cuivre et de forme sphéroïde. A la partie antérieure se trouvent quatre glaces, très épaisses, AAAA, qui permettent au plongeur de voir devant lui, à droite, à gauche et au dessus. Deux soupapes, B et G, sont disposées à la partie postérieure. Sur la première est vissé le conduit en caoutchouc qui amène dans l’appareil l’air envoyé par la pompe. La seconde laisse échapper automatiquement l’air déjà respiré ou en excès. Comme, d’ailleurs, elle s’ouvre de dedans en dehors, appuyée qu’elle est sur son siège par un ressort à boudin, le plongeur peut, dans certaines circonstances et dans certaines limites, la tenir fermée, afin d’augmenter la pression à l’intérieur du casque et du vêtement. A la partie supérieure est un troisième orifice, E, sur lequel on peut visser un tuyau acoustique. Enfin, à la partie inférieure sont deux anneaux, DD, dans lesquels on fait passer, d’une part, le conduit d’amenée de l’air, d’autre part, la corde de sûreté. La pèlerine, F, de même métal que le casque, y est réunie, soit comme dans la figure, au moyen de boulons, GGG, soit à l’aide d’une charnière et d’un levier. Une rondelle en caoutchouc rend l’obturation hermétique. En HHsonldeux pitons ou deux crochets pour la suspension des masses de plomb nécessaires à la descente et au maintien au fond de l’eau. Le vêtement (fig. 2), en caoutchouc ou en toile imperméable doublée de caoutchouc, est d’une seule pièce. Les mains et la tète seules en sortent. Le haut est fixé à la pèlerine métallique par des moyens très divers, mais de façon toujours bien hermétique. En outre, par-dessus les poignets sont passés des bracelets en caoutchouc, afin d’assurer mieux encore Pétanchéité. Sous ce vêtement le plongeur porte un caleçon, un tricot, des bas et un bonne ! . tous de laine, afin d’absorber la transpiration, qui est très abondante. Aux pieds, il est chaussé de forts brodequins, à semelles de plomb et à bouts de bronze. Autour de sa taille est enroulée la corde de sûreté, qui maintient les communications avec la surface, et, à sa ceinture, est suspendu dans une gaine un couteau-poignard, qui lui permet de couper ce qui lui fait obstacle. Quant à la pompe qui envoie l’air, elle est, suivant la profondeur à laquelle on doit opérer, a deux ou à trois corps, a balanciers ou à volants.

L’endossement du scaphandre et la descente sous l’eau exigent certaines précautions. Le plongeur doit avoir mangé depuis plusieurs heures et ne pas être en transpiration. Il passe d’abord le vêtement et la pèlerine. Le casque, sans saglac.edu milieu, qui est mobile, est ensuite fixé à la pèlerine par les boulons, les masses de plomb sont suspendues au cou, le conduit d’amenée de l’air est vissé sur le casque, la corde de sûreté est attachée à la ceinture, la glace du milieu est replacée, et la descente commence. Elle doit être très lente, sous peine de bourdonnements douloureux dans les oreilles : 2 métrés au plus par minute. Elle s’effectue au moyen d’une échelle ou d’une corde à nœuds. Les communications se font avec les hommes restés à terre et préposés à la manœuvre de la pompe, soit au moyen du tuyau acoustique fixé à la partie supérieure du casque, soit par des signaux faits avec la corde de sûreté. Tant qu’on ne travaille qu’à 10 ou à 15 m. de profondeur, les difficultés ne sont pas grandes. Le surcroît de pression n’est, en effet, que d’une atmosphère à une atmosphère et demie, et la pression totale, par conséquent, de 2 atmosphères à 2 atmosphères et demie. Par les fonds de 25 à 30 m . , au contraire, cette dernière s’élève à 3 et A atmosphères, et, pour que le plongeur ne se trouve pas asphyxié du fait du casque qui s’écraserait et du vêtement qui viendrait se coller au corps, il faut maintenir à l’intérieur de l’appareil, par le jeu de la pompe, de l’air à une pression à peu près égale. Mais il se produit alors des troubles physiologiques qui peuvent devenir graves : violents maux de tète, douleurs à l’oreille cl. au périnée, etc. Aussi en aucun cas et même pour des plongées très courtes, la profondeur de 50 m. ne peut-elle être dépassée. Encore faut-il des plongeurs offrant des prédispositions particulières et ayant subi un long entraînement. Pour descendre davantage, on a imaginé et expérimenté un scaphandre muni intérieurement d’une sorte d’armature métallique en spirale, qui maintient rigides le casque et le vêtement. Il est possible alors d’opérer avec une pression intérieure sensiblement moindre que celle subie extérieurement, le plongeur vivant sur la pression d’air emmagasinée dans l’appareil, et si la résistance à l’écrasement est, par exemple, de 3 atmosphères, la profondeur atteinte pourra être théoriquement d’une trentaine de mètres de plus. En fait, on n’a pas dépassé dans les expériences 60 mètres. Il faut tenir compte, en effet, de cette circonstance que plus on opère profondément, plus la descente doit être lente. Comme, d’autre part, les mêmes précautions doivent être prises pour le retour à la surface, on finit par employer à ces deux opérations la presque totalité du temps que l’on peut passer sous l’eau : cinq heures pour les moyennes profondeurs, deux à trois heures pour les grandes profondeurs.

Nous n’entrerons pas dans le détail des nombreux usages du scaphandre : visite et réparation sans sortir de l’eau des coques des bâtiments faisant eau, élingage des ancres perdues, exploration et rentlouage des bâtiments coulés, recherche des noyés et des épaves, reconnaissance des fonds sur lesquels doivent prendre leur base les travaux hydrauliques, pêche du curail et des éponges, etc. Dans beaucoup de cas, le plongeur doit être muni d’une lampe, soit à pétrole, soit électrique, qui reçoit l’air, dans le premier cas, de la pompe, et qui est reliée, dans le second cas, à la source d’électricité par un cable à deux conducteurs. Le prix moyeu d’un scaphandre est, tous accessoires et pompe compris, de 2.000 fr. environ pour les profondeurs moyennes de 10 à 15 m., de 3.000 fr. pour les profondeurs plus grandes et les travaux sous-marins. On en loue, en outre, à raison de 50 à GO fr. par jour (80 à 100 fr. avec un plongeur et un employé expérimentés).

SCAPHEPHORE (Antiq. gr.). Nom donné, à Athènes, aux étrangers domiciliés ou métèques, parce que, dans la grande procession des Panathénées, ils portaient des vases en forme de navire (uxâçr)). La scaphéphorie était pour eux obligatoire (Elien, Var. Histor., VI. 1 ; Harpocration, s. c), comme [’hydriaphorie (transport des hydries) pour leurs femmes, et la skiadéphorie (transport des parasols ) pour leurs tilles.

SCAPHIDIUM (Fabr.) (Entom.). Genre de Coléoptères pentamères, division des Clavicornes, tribu des Scaphidites, composé d’ins,ectesà corps

de forme naviculaire, épais, lisse,

avec le corselet un peu rebordé,

l’abdomen conique dépassant les

élytres, les antennes en massue,

les cinq derniers articles étant

presque globuleux, les palpes

maxillaires peu saillants et se ter-

minant graduellement en pointe,

les pattes assez grandes, iner-

mes, et les jambes postérieures

arquées. Les Scaphidium vi-

vent, soit dans les champignons,

soit dans les vieux bois très bu-

milles et en pourriture. Leur larve

est longue, cylindrique, fort ve-

lue, blanche, avec les yeux légè-

rement brunâtres. Type : Se.

quadri maculai u m Fabr.

SCAPHIUM (Bol.) (V. Sterculia).

SCAPHOPODES (Paléont.) (V. Dentale).

SCAPIN. Personnage de comédie, l’un des bouffons (zanni) du théâtre italien : il parle les idiomes bergamasque et lombard et joue le rôle d’un fourbe, en opposition avec l’Arlequin maladroit. Son caractère rappelle celu icaphidium qua-

drimaculatum.