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SARTHE - SÀKTO
B
ses environs, 1812, in-8. — C.-J. Goupil. Histoire des mollusques terrestres et /luviatUcs, observés dans le dép. de la Sarthe. 1835, in-12. — N. Desportes, Flore de la Sarthe et de la Mai/enne, disposée d’après la méthode naturelle, 1S3S, in-8. — Ê.-A.-F. Guéranger. Essai d’un répertoire paléontologique du dep. de la Sarthe ; Le Mans, 1853, ia-8.
— Girault dis Saint-F argeau, Bibliographie de la France, pp. 317 et 112. — Catalogue de l’histoire de France (publication de laBiblioth. nation.), t. VIII, pu. 109, 179, 180, 182, etc. et supplément de 1880, pp. 110. 121, etc. — Chevalier. Topo-Bibliographie, aux mots Maine, Sarthe, etc.
— Bibliographie des sociétés savantes de la France, publ. ar De Lasteyrie, au chapitre consacré au uép. de la arlhe.
Géologie : Guiller, Géo(o ;/tc du dép. de la Sarthe. — Travaux de Sœmann, Guéranger, Triger, Hébert, d’AR-CHIAC. LkBESCONTE. VaSSEUR, bARROIS, I.ETELLIER, ChElot. Crié, Cotteau, Bourgeois, Œhlert, Bigot, dans les Comptes rendus de l’Acad. des sciences ; Bull. Soc. géol. de France ; Bull Soc. géol. de Normandie ; Ann. des Sciences naturelles de l’O. de la France ; Bull, du service géologique de France ; Annales de géographie. - Feuilles géologiques de Mayenne, Mortagne, Nogent-lc-Rotrou, le Mans, La Flèche, Tours et Angers.
SARTHON (Le). Rivière du dép. de Y Orne (V. ce mot, t. XXV, p. 592).
SARTI (Mauro), érudit italien, né à Bologne le 4 déc. 1709, mort à Home le 23 août 1766. Il entra en 1728 aux Catnaldules de Kavenne, se fit remarquer par son savoir en théologie, droit canon, langues et antiquités ; tint l’enseignement de la philosophie dans les couvents de son ordre à Fabriano, Avellana et Kavenne ; devint abbé de Saint-Grégoire à Rome, et reçut de Benoit XIV l’ordre d’écrire l’histoire de l’Université de Bologne. Un an avant sa mort il fut élu procureur général des Camaldules. Son œuvre principale est son De claris archigymnasii bononiensis professoribus a sœculo XII ad sœc. XIV historia (Bologne, 1769-71, 2 vol., dont une 2 e éd. a été récemment publiée (1897). E. C.
SARTI (Giuseppe), compositeur italien, né à Faenza, dans les Etats de l’Eglise, le 28 déc. 1729, mort a Berlin le 28 juil. -1802. Il étudia quelque temps à la cathédrale de sa ville natale, puis alla achever son éducation à Bologne avec le P. Martini. Sarti n’avait que vingt-deux ans quand il écrivit pour le carnaval de 17 32 son premier opéra. A dater de cet instant, sa réputation fut faite, et tous les théâtres s’ouvrirent devant lui. Sa renommée comme musicien d’église était aussi grande et, à partir de 1779, il exerça les fonctions de maître de chapelle du Dôme de Milan jusqu’au moment ou il quitta l’Italie. Sarti fut en effet un artiste nomade. Dès 1736, il avait rempli à Copenhague les fonctions de directeur de la chapelle royale. Rentré en Italie, après un court séjour, il partait pour l’Angleterre en 1769. Ce voyage ne lui fut pas favorable, mais, en 1784, il était nommé par l’impératrice Catherine II directeur de la musique impériale. A la cour de Russie, sa faveur se maintint très longtemps, sauf quelque temps de disgrâce qu’il passa en Ukraine dans les terres du prince Potemkine. Outre ses opéras italiens, il composa pour son service une grande quantité de musique religieuse dont beaucoup sur des paroles russes. Sarti fut aussi chargé de la direction du premier conservatoire de musique établi en Russie. Mais, en dépit d’un long séjour, il n’avait pu se faire au climat du Nord, dont sa santé avait à souffrir. C’est au cours d’un voyage qu’il faisait en Italie qu’arrêté par la maladie à Berlin, il mourut dans cette ville. Sarti, sans être un génie, n’en reste pas moins un artiste de valeur, et ses productions, quelque oubliées qu’elles soient de nos jours, dénotent néanmoins un tempérament heureux et une instruction musicale assez rare chez les Italiens de son temps. Sa musique, d’ailleurs, a toujours été très peu connue en France, bien que Cherubini, son plus brillant élève, ait passé toute sa vie en notre pays. H. Q.
SARTILLY. Ch.-l. de tant, du dép. de la Manche, arr. d’Avranches ; 1.182 hab.
SARTI NE (Antoine-Raymond-Jcan-Gualbert-Gabriel de), comte d’Alby, administrateur français, né à Barcelone le 12 juil. 1729, mort à Tarragone le 7 sept. 1801. Conseiller (1752), puis lieutenant criminel (1755) au Châtelet de Paris, il fut lieutenant général de police de déc. 1759 à mai 1774. Il perfectionna les services, sur tout celui de l’approvisionnement, du balayage, de l’éclairage et de la sûreté. Il substitua aux tripots clandestins des maisons de jeu surveillées par ses agents et taxées au profit du fisc. Il abusa de l’espionnage et du Cabinet noir (V. ce mot), pour amuser la vieillesse corrompue de Louis XV. Appelé au ministère de la marine le 24 août 1774, il hâta l’accroissement de la flotte en vue de la guerre contre l’Angleterre et dépassa de 20 millions la somme dont le conseil du roi était convenu. Necker, qu’il déclarait vendu aux Anglais, obtint son renvoi (14 oct. 1780) ; mais le roi lui accorda une gratification de 150.000 livres et une pension de 70.000. Détesté des écrivains et du public, comme ayant détenu longtemps l’arme arbitraire des lettres de cachet, stigmatisé par Manuel (V. ce nom) dans la Police dJuoilée, il émigra dès le début de la Révolution, évitant ainsi le sort de son fils Charles-Marie-Antoine et de sa bru, guillotinés le 17 juin 1794. H. Monin.
SART0 (Andréa d’Agnolo dei.), appelé souvent inexactement Vanuccfii, peintre italien, né à Gualfondo, près de Florence, en 1487, mort à Florence le 22 janv. 1531. Fils d’un tailleur (sarto), il fut mis en apprentissage chez un orfèvre en 149 et entra peu après d^ins l’atelier d’un peintre du nomdeGiov. Barile, qui lui donna ses premières leçons et le fit étudier les fresques de Masaccio dans la chapelle Brancacci ; en 1498, Andréa del Sarto eut pour maître Pietro di Cosimo, élève de Léonard et excellent coloriste ; le jeune peintre développa son talent par une étude attentive îles cartons de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. Il s’attacha ensuite à Francia Bigio et peignit avec lui un Baptême du Christ et une Descente de croix. Il exécuta en 1 509 pour le couvent des servîtes de l’Annunziata, à Florence, cinq fresques représentant des Scènes de la vie de saint Philippe Benizzi, qui mirent le sceau à sa réputation ; la composition et le dessin, la vie et la réalité de ces tableaux sont également remarquables. Il suhit à cette époque l’influence de Jiac. Sansovino et peignit une Annonciation, (qui se trouve au palais Pitti), pleine de sensibilité et de grâce, d’un riche coloris. De 1511 à 1511, Andréa del Sarto composa pour le couvent des Servîtes les Trois Rois mages et la Naissance de Marie, qui sont parmi ses meilleures œuvres. En 1515, il peignit, encore pour les Servites, une Allégorie de la Justice et une Prédication de saint Jean, d’une grande simplicité, mais d’une composition un peu dure ; puis suivirent un Baptême du Christ, Y Emprisonnement de Jésus, d’une grande puissance, bien qu’un peu maniéré ; Ytvangélisle Jean, d’une réelle suavité d’expression et de coloris ; la Dispute sur la sainte Trinité (ces deux derniers tableaux sont aux Ollices). Jusqu’en 1517, il exécuta un certain nombre de tableaux pour la confrérie des Carmes déchaussés, pour l’église de San Gallo, pour le monastère de San Salvi et pour divers grands seigneurs. Il épousa vers la même époque Lucrezia del Fede qu’il prit fréquemment pour modèle de ses figures de madones ; passionnément amoureux et jaloux, de celte femme prodigue et coquette, il sacrifia tout pour subvenir à ses goûts de luxe.
En 1518, François I er le fit venir à Paris où Andréa fit un portrait du Dauphin, une Charité (au Louvre, qui rappelle l’art de Michel-Ange), ainsi que la Piété (qui est à Vienne). Malgré les offres libérales que le roi de France lui faisait pour le retenir à sa cour, le peintre, rappelé par sa femme qu’il avait laissée à Florence, voulut revenir en Italie ; François I er lui confia alors des sommes considérables pour lui acheter des tableaux et des objets d’art, mais Andréa del Sarlo dissipa cet argent et n’osa pas revenir en France ; il chercha vainement à apaiser le mécontentement de François I er en peignant un Sacrifice d’Abraham (à Dresde). En 1520, il exécuta pour les