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— 531 SARTHE S chanoines, 38 curés, 350 desservants, 111 vicaires. Le culte réformé relève de l’église consistoriale du Mans et compte 1 pasteur pour environ 300 fidèles. Le culte israélite ne compte que "23 fidèles seulement. Armée. — Le dép. de la Sarthe appartient à la 4 e région militaire (Le Mans). La 7 e division d’infanterie, la 14 e brigade d’infanterie et la 4 e brigade d’artillerie ont leur siège au Mans. Au point de vue du recrutement et de la mobilisation, le département forme les 3 e (Mamers) et 4 e (Le Mans) subdivisions du 4 e corps d’armée. Le département possède le prytanée militaire de La Flèche (V. Flèche [La]). Divers. — Le département ressortit à la I e légion de gendarmerie (Le Mans), à la division minéralogique du N.-O. (arr. de Rennes), à la 14 e inspection des ponts et chaussées, à la l re région agricole (N.-O.), à la 15 e conservation des forêts (Alençon). Le département possède 1 chambre de commerce au Mans et 1 chambres consultatives d’agriculture (l par arr.). Démographie. — Mouvement de la population. — Le recensement de 1896 a constaté, dans le département de la Sarthe, une population totale de 423.077 hab. Voici, depuis le commencement du siècle, les chiffres donnés par les recensements précédents : 1801 388.143 1856.... 467.193 1806 410.380 1861 466.155 1821 428.432 1866 463.619 1826 446.319 1872 446.603 1831 .... 457.372 1876 446.239 1836.... 466.888 1881 438.917 1841 470.535 1886 436.111 1846 474.876 1891 429.737 1831 473.071 1896 423.077 Il résulte de ces chiffres que la population du dép. de la Sarthe présente très régulièrement les phénomènes d’accroissement lent, jusque vers le milieu du xix e siècle, et de diminution continue, depuis cette époque, qui s’observent dans presque tous les départements français. Pour 1.000 hab. recensés en 1801, on en comptait seulement 1.125 en 1886. Le mouvement de diminution n’a pas été uniforme dans toutes les parties du département. Il y a même eu augmentation dans l’arr. du Mans, à cause de la présence d’une grande ville dans cet arrondissement. On peut se rendre compte de ce mouvement en comparant les recensements de 1801, 1851 et 1896, arrondissement par arrondissement : ARRONDISSEMENTS Population en 1801 Population en 1851 Population en 1890 La Flèche 128.554 82.866 113.688 63.035 173.102 103.169 128.531 68.269 174.736 89.874 98.289 62.178 Saint-Calais 388.143 473.071 425.077 Densité de la populatio l par kilomètre carré. ARRONDISSEMENTS Superficie d’après le cadastre 18Û1 67,7 51,3 70 57 62,1 1851 91,5 63,9 79 61 .73,8 1896 92 55,7 60,4 56,1 68,1 Augmentation de 1801 à 1396 hecl. 189.789 161.335 162.649 110.706 + 21.3 4- 1,4 - 9,5 — 0,8 624.479 + «  Voici les chiffres absolus pour la dernière période : ARRONDISSEMENTS 1872 1881 1891 1896 172.133 96.644 111.898 62.928 175.443 93.993 107.681 61.800 174.602 91.375 101.859 61.901 174.786 89.874 98.289 62.178 La Flèche Totaux 446.603 438.917 429.737 425.077 Au point de vue de la population totale, le dép. de la Sarthe venait, en 1896, au 29 e rang des départements français. Au point de vue de la population spécifique, il était le 30°, avec une densité (68 hab. par kil. q.) un peu au-dessous de la moyen ie française (72 hab. par kil. q.). La population des chefs-lieux d’arrondissements se répartissait, en 1896, de la manière suivante : VILLES Population municipale agglomérée (0 DQ 3 a, 4) O. Ci S ^ Totale 19.665 7.558 4.578 2.904 4.090 1.870 195 560 6.320 1.049 1.241 163 60.075 10.477 6.014 3.627 La population éparse est, en 1891, de 528 hab. p. 1000, proportion très supérieure à la moyenne française (366 °/ o) et qui montre la prédominance de l’élément rural. La population se répartit comme suit entre les groupes urbains et ruraux : POPULATION’ au 30 mai 1886 Urbaine 107.659 Rurale 328.452 POPULATION au 29 mars 1896 Urbaine 109.776 Rurale 315.301 Total 436. 111 Total 425.077 Le nombre des communes urbaines (plus de 2.000 hab. agglomérés) était, en 1896, de 11, occupant une surface totale de 29.042 hect., contre 591.625 hect. occupés par les 375 communes rurales (superf. totale du département, 620.667 hect.). Voici quelle était l’importance relative des populations urbaine et rurale aux recensements de 1856, 1872, 1886 et 1896, pour 100 hab. 1856 1872 1886 1896 Population urbaine. . . 16,68 19,60 24,64 23 47 — rurale. . . . 83,32 80,40 75,36 76’,53 La population rurale prédomine et forme plus des 3/4 de la population totale, alors que dans l’ensemble de la France elle forme seulement 60 °/o du total de la population. Le mouvement de la population, en 1898, se traduit par les chiffres suivants : naissances légitimes, 7.819 dont 4.008 du sexe masculin et 3.811 du sexe féminin ; naissances naturelles, 623, dont 280 du sexe masculin et 343 du sexe féminin : soit un total de 8.442 naissances. Il y eut 391 mort-nés. Le nombre des décès fut de 9. 107, dont 4.666 du sexe masculin et 4.441 du sexe féminin. Il s’ensuit que la mortalité est supérieure à la natalité, ce qui entraîne la diminution rapide de la population. Le nombre des mariages a été, en 1898, de 3.136, celui des divorces de73. En résumé, la proportion des mariages est, en 1892, de 7,70 pour 1.000 hab., celle des naissances de 19,1 °/ 00 , celle des décès de 23,1°/ O0 . Sur l’ensemble de la France, on constate par 1 .000 hab. 8 mariages, près de 23 naissances et un peu plus de 20 décès. La situation démographique du dép. de la Sarthe est donc très mauvaise, comme celle des départements du Nord-Ouest en général (V. Orne, etc.).