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SALZEDO — SAMARA

cusé, le Témoin, le Prévenu, un Conseil de guerre, Justice de paix. Jules Mazé.

SALZKAMMERGUT (Autriche). Partie méridionale de la province de Haute-Autriche, domaine impérial de 600 kil. o. ; elle doit son nom aux salines activement exploitées d’Ebensée, Ischl et Hallstatt (100.000 tonnes par an. Mais c’est surtout pour ses admirables paysages et ses ravissantes stations estivales de montagnes que cette Suisse autrichienne est célèbre : les glaciers du Dachstein ("2.906 m.), les lacs de Gosau, Hallstatt, Grundel, Ausee", Ranimer (ou Atter), Traun, Saint- Wolfgang, le panorama du Schafberg (1.780 m.), la vallée de la Traun, etc., en font une des plus pittoresques contrées de toute l’Europe. Ischl et C.munden sont les villégiatures préférées de l’aristocratie et de la famille impériale d’Autriche. Enfin les trouvailles archéologiques faites à Hallstatt (V. ce mot) ont donné le nom de cette localité à toute une période d’âges préhistoriques.

Bibl. : G.-J. Kanzlf.r, Wanderuni/en durch das Salzhammergut ; Linz, 1883, in-8. — Rabl, Illustrierter Fûhrer dweh Sa.lzbowg und Salzhammergut ; Vienne, 1896, in-12. — F.SiMONY,ijie AlteHhùmer vorh Hallatâtter Salz-r berg ; Vienne, 1851, in-fol.

SALZUIT. Com. du dép. de la Haute-Loire, arr. de Brioude, cant. de Paulhaguet ; 422 hab.

SAMADEN (en romanche Samodun). Chef- lieu du district grisou de la Haute- Engadine ; ait., 1.728 m. ; S’il) hab. Belles maisons, entre autres celle de l’ancienne famille de Planta, célèbre dans l’histoire des Grisons. SAMADET. Com. du dép. des Landes, arr. de Saint-Sever, cant. de Geaune ; 1.243 hab.

SAMAIN (Albert-Victor), poète français, né à Lille le 4 avr. 1858, mort à Magny-les-Hameaux (S.-et-O.) le 18 août 1900. Originaire d’une ancienne famille flamande, il perdit son père dans sa jeunesse et dut quitter le lycée de Lille avant d’avoir terminé ses études, pour entrer dans une maison de commerce. En 1882, il obtint un emploi à la préfecture de la Seine et revint vivre à Paris oii il se livra dans le recueillement à son amour de la littérature et de la poésie. Il fit paraître quelques essais au Chat Noir et au Sapin puis publia un grand nombre de pièces de vers dans le Mercure de France. En 1893, il réunit ses œuvres en un volume, le Jardin de l’Infante, qui reparut en 1897 avec une partie nouvelle : l’Urne penchée. La subtilité délicate et presque maladive du talent de Samain donna un grand charme à ses vers raflinés. En 1900 parut un second volume : Aux flancs du vase dont l’inspiration est plus large et classique. Le poète préparait une troisième œuvre dont quelques parties ont paru : le Chariot d’or, quand il fut enlevé par la phtisie. Il a laissé quelques contes (Hi/alis, le petit faune aux yeux bleus, Xanthis ou la Vitrine sentimentale, Divine lionlemps) et un drame en un acte, Polyphème.

SAMALS (V. Philippines, t. XXVI, p. 682). SAMAN. Com. du dép. de la Haute-Garonne, arr. de Saint-Gaudens, cant. de Boulogne ; 326 hab. SAMAN (M rae de), femme de lettres française (V. Aman DE MÉKITENS).

SAMÂNA (Philos, ind.) (V. PrAn.v. t. XXVII, p. 545). SAMANA. L’une des iles Bahamas (V. ce mot). SAMANA (Baie de) (V. Haïti, t. XIX, p. 731). SAMANIDES. Dynastie persane (V. Perse, t. XXVI, p. 461).

SAMANNOUD. Ville d’Egypte, prov. de Gharbieh, sur le bras de Damiette ; 12.000 hab. Poteries estimées ; marché fréquenté. Ruines d’un fameux temple d’Isis. SAMAR. Ile des Philippines (V. ce mot). SAMARA. Nom de deux rivières de Russie. L’une, a l’fi. de gauche du Dniepr, prend naissance près des étangs dans le gouv. de Kharkov (district d’Izioum) qu’elle traverse, ainsi que le gouvernement d’Ekatérinoslav pour se jeter dans le Dniepr, non loin de la ville même d’Ekatérinoslav. Cours fort sinueux de l’E. à l’O. de plus de 200 kil. Largeur, 40 à 200 in. ; profondeur moyenne, 2 m. L’impétuosité du courant et les divers barrages rendent la rivière inutilisable pour la navigation. Les rives, sur une grande étendue, couvertes de forêts épaisses, sont, d’autre part, fort peuplées, et l’on y compte plus de 60 agglomérations, dont deux villes : Pavlograd et Novomoskovsk.

L’autre rivière de ce nom, moins importante, bien que plus longue (plus de 400 kil.), prend sa source dans le gouv. d’Orenbourg et coule de l’E. à l’O., pour se jeter dans la Volga, près de la ville de Samara. Largeur, 40 à 80 m. ; profondeur, l m ,50à4m. Sert pour le transport de barques, principalement au moment de la crue îles eaux, au printemps. P. Lem.

SAMARA. Ville de Russie, ch.-I. du gouvernement de même nom, sur la rive g. de la Volga et au confluent de ce fleuve avec la Samara, vers 55° 11’ lat. N., 52° long. E. de Paris (environ 12 m. d’alt.), à 1.900 kil. S.-E. de Saint-Pétersbourg, à 1.200 kil. E. de Moscou ; 92.000 hab. A l’origine, Samara n’était qu’un fortin, élevé, croit-on, vers la fin du xvi° siècle, par quelques gros propriétaires pour se garantir contre les incursions des pirates de la Volga. Son importance comme ville ne date que de l’époque où sa voisine Orenbourq (V. ce mot) commença à se peupler et trouva un débouché sur les bords d’un grand fleuve. Au commencement du xvnr siècle, on comptait déjà dans Samara plus de 200 maisons d’habitation. Vers 1770, la ville possédait cinq églises, dont trois en pierre. Parmi ses habitants, on distinguait 877 commerçants etprès de 200 artisans. Administrativement, Samara appartenait, tantôt aux gouvernements de Kazan et d’Astrakhan, tantôt faisait partie de la prov. d’Orenbourg ou de la lieutenance de Simbirsk. Elle fut érigée en chef-lieu de’gouvernement en 1831. Sa population prit, dès cette époque, un développement considérable, et, l’année suivante (1852), la ville comptait déjà près de 20.000 hab. La population a presque quintuplé durant le dernier demi-siècle, puisqu’elle se monte actuellement à 92.000 hab. Samara jouit d’une position avantageuse sur l’un des points les mieux navigables du fleuve. Elle est reliée, en outre, à l’intérieur de l’Empire, par trois grandes lignes de voies ferrées (Sy/.ran, Oufa et Orenbourg), ce qui en fait l’un des ports les plus fréquentés de la région de la Volga et un centre de transit important pour le commerce des blés ; les céréales sont accumulées à Samara durant l’hiver et réexpédiées, à l’ouverture de la navigation, aux différentes villes situées sur le fleuve. Trois grandes foires ont lieu également tous les ans à Samara (mars, juillet et septembre), avec un chiffre moyen d’affaires de 100.000 roubles. Nombre des maisons d’habitations, 6.120, dont 460 en maçonnerie ; les autres, en bois. Eglises, 27, dont 24 orthodoxes, une catholique, une église protestante et une mosquée. 39 établissements d’instruction, dont 4 d’enseignement secondaire. Près de 60 hect., tant dans la ville que dans les environs immédiats, sont occupés par des hangars pour le bois de chauffage. L’industrie, par contre, est peu importante et se réduit à quelques usines, principalement fondoirs et brasseries. Le gouvernement de Samaraoccupe, dans le S.-E. de la Russie d’Europe ,1a superficie immense do près de 142.000 kil. q. La Volga sert de limite entre cette province et les gouvernements de Saratov et de Simbirsk. La rivière Samara, qui le traverse do l’E. à l’O., partage le gouvernement en deux parties presque égales en étendue, mais différentes au point de vue de leur constitution physique. La partie N., de beaucoup plus élevée, renferme déjà quelques ramifications de l’Oural qui descendent dans la province, en pente douce, jusqu’à la Volga. De l’extrémité nord orientale du gouvernement à sa limite occidentale, c.-à-d. au lit du fleuve, la différence du niveau dépasse 100 m. Le sol est argileux, mais possède une profonde couche (près de 2 m.) de terre noire. Dans la partie S.,