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SAINT-AMAND — SAINT-AMANT

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le premier soir, mais qui se releva dès le second, grâce au jeu et aux changements introduits par Frédérick-Lemaitre dans son mie, repris le 28 janv. 1832, avec un succès plus grand encore ; et Robert Macaire, pièce en quatre actes et six tableaux, avecB. Antier etFrédérick-Lemaitre, représenté aux Folies-Dramatiques, en 1834. Saint-Amand avait cessé d’écrire vers 4845. Eug. Asse. SAINT-AMAN DIN. Corn, du dép. du Cantal, arr. de Murât, cant. de Marcenat ; 909 hab.

SAINT-AMANS. Com. du dép. de l’Ariège, arr. et cant. de Pamiers ; 1 19 hab.

SAINT-AMANS. Com. du dép. de l’Aude, arr. do Castelnaudary, cant. de Belpech ; 294 hab. SAINT-AMANS. Ch.-l. de cant. du dép. de l’Aveyron, arr. d’Espalion ; 1.186 hab. Fabr. d’instruments agric. SAINT-AMANS. Ch.-l. de cant. du dép. de la Lozère, arr. de Mende ; 1.359 hab. Eaux minérales. SAINT-AMANS-uE-MoNTAif.u. Com. du dép. du Tarnet-Garonne, arr. deMoissac, cant. de Montaigu-de-Quercv : 370 hab. Prunes et pruneaux.

SAINT-AMANS-oe-Pellagal. Com. du dép. du Tarnet-Garonne, arr. de Moissac, cant. de Lauzerte ; 517 hab. SAINT-AMANS-Soui.r. Ch.-l. decant. du dép. du Tarn, arr. de Castres ; 2.602 hab. Stat. du chem. de fer du Midi. Filât, de laine. Eglise moderne renfermant le tombeau du maréchal Soult. Château de Soult-Berg bâti par le maréchal Soult.

SAINT-AMANS-Valtoret. Com. du dép. du Tarn, arr. de Castres, cant. de Saint-Amans-Soult ; 1.676 hab. Filât, de laine.

SAINT-AMANS (Jean-Florimond Boudon de), naturaliste et archéologue français, né à Agen le 24 juin 1748, mort le 28 oct. 1831. Après avoir servi comme lieutenant au régiment de Vermandois, il voyagea dans les Antilles françaises, d’où il revint en 1773. Il fut membre de la commission royale chargée, en 1790, d’organiser le dép. du Lot-et-Garonne, et, plus tard, à partir de 1800 jusqu’à sa mort, il présida le conseil général de ce département. Ses occupations administratives ne l’empêchèrent pas de se livrer à des recherches de botanique, d’entomologie et d’archéologie. Il fut l’un des fondateurs de la Société des sciences d’Agen et professa l’histoire naturelle à l’Ecole centrale de cette ville. Ses principales publications sont les suivantes : Cours élémentaire de botanique (Agen, 1785, in-8) ; Voyage sentimental et pittoresque dans les Pyrénées (Metz, 1789, in-8) ; Traité sur les plantes les plus propres à la formation des prairies artificielles (Agen, 1797, in-8) ; Philosophie entomologique (Agen, 1799, in-8) ; Description du département de Lot-et-Garonne (Agen, 1800, in-8 ; 2 e éd. augm. en 1828) ; Voyage dans les Landes, le Lot-et-Garonne et la Gironde (Agen, 1818, in-8) ; Hore agenoise (Agen, 1820, in-8) ; Notice sur le chevalier Françoisde Vivens (Agen, 1829, in-8) ; Essai sur lesantiquités de Lot-et-Garonne (mémoire manuscrit couronné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres). Saint-Amans a en outre collaboré au Journal de physique de l’abbé Bozier et aux Mémoires de la Société d’agriculture, sciences et arts d’Agen.

Bibl. : Chandruc de Crazannes, Notice sur la vie et les ouvrages de B. de Saint-Amans ; Agen, 1832, in-S. SAINT-AMANT ou SAINT-AIMAND-de-Montmoreau. Com. du dép. de la Charente, arr. de Barbezieux, cant. de Montmoreau ; 872 hab.

SAINT-AMANT-de-Boixe. Ch.-l. de cant. du dép. delà Charente, arr. d’Angoulème ; 1.035 hab. Stat. du chem. de 1er d’Orléans. Eglise romane du xn e siècle (mon. hist.). SAINT-AMANT-he-Bonnieure. Com. du dép. de la Charente, arr. de Buffec, cant. de Mansle ; 651 hab. SAINT-AMANT-de-Giïaves. Com. du dép. de la Charente, arr. de Cognac, cant. de Châtcauneuf-sur-Charente ; 250 hab.

SAINT-AMANT-oe-Nouère. Com. du dép. delà Charente, arr. d’Angoulème, cant. d’Hiersac ; 400 hab. SAINT-AMANT-Rocue-Savine. Ch.-l. decant. du dép. du Puy-de-Dome, arr. d’Ambert ; 1.518 hab. Eaux minérales. Fabr. de fromages de Roquefort. SAINT-AMANT-Tallende. Ch.-l. de cant. du dép. du Puy-de-Dome, arr. de Clermont ; 1.542 hab. Fabr. de papiers d’emballage. Minoteries.

SAINT-AMANT (Antoine Girard, sieur de), né en 1594 (baptisé à Quevilly, près Rouen, le 30 sept.), mort à Paris probablement le 29 déc. 1661. Son père, mort en 1624 à soixante-treize ans, était un marchand, peut-être armateur et corsaire ; s’il faut en croire Saint-Amant, ce marchand de Rouen aurait commandé pendant vingt-deux ans une escadre anglaise sous Elisabeth. Les Girard étaient protestants : c’est au temple calviniste que le jeune Antoine fut baptisé. Elevé au collège de La Marche, il ne sut jamais beaucoup de grec ni de latin ; mais il apprit plus tard l’italien, l’espagnol et l’anglais. Il étudia la musique et jouait du luth. Il s’entendait aussi à la peinture. De bonne heure insinué dans la familiarité des grands seigneurs, qui goûtent sa gaieté libertine, il suit en 1617 le duc de Retz à Belle-Isle-en-Mer ; c’est là qu’il compose sa fameuse ode à la Solitude. Pendant plusieurs années, il vit tantôt en Bretagne, et tantôt à Paris dans la maison du duc, dont la protection le fait, en 1619, commissaire de l’artillerie. Il s’est lié à Paris avec Faret « chère rime de cabaret », Michel de Marolles, Malleville, Boisrobert, Molière d’Essartines, et avec le gros comte d’Harcourt dont il partage les joyeuses orgies. C’est alors qu’il écrit ses Visions, la Gazette du Pont-Neuf , la Pluie, la Vigne. A la mort de son père, il se fit concéder le brevet d’une verrerie que celui-ci avait relevée avec son gendre d’Azémar : d’où procès avec le beau-frère, qui ne se termina qu’en 1638. Notre poète resta en possession de la verrerie. Par une transformation dont il y eut plus d’un exemple, Antoine Girard, fils d’un marchand, était devenu Marc-Antoine de Girard, sieur de Saint-Amant, écuyer, bon gentilhomme. Ajoutons que le huguenot s’était fait catholique, grâce à Cospean, avant 1627 (cf. le Contemplateur). On le voit à l’hôtel de Rambouillet et à l’hôtel de Liancourt, et dans les cabarets, tour à tour précieux et débauché. De cette époque sont le fameux sonnet des Goinfres et l’étonnante pièce du Melon. Puis il court le monde : on a peine à le suivre, au siège de La Rochelle, en Espagne, en Dauphiné, en Angleterre. 11 accompagne à Home en 1633 le maréchal de Créqui, chargé de demander au pape l’annulation du mariage de la princesse de Lorraine avec Gaston d’Orléans. Il y écrit sa Rome ridicule. De retour à Paris, il est un des premiers membres de l’Académie française. En 1636-37, il suit le comte d’Harcourt dans son heureuse expédition maritime qui se termine par la prise des îles de Lérins : de là date le Caprice héroïcomique du Passage de Gibraltar. Après quelque séjour à Rouen et à Paris, il retourne en Italie avec le comte d’Harcourt qui va secourir Casai (1639), il va avec lui à Home (1643) et l’accompagne encore dans son ambassade en Angleterre (1643-44) : il écrit contre les Anglais un Caprice héroï-comique, V Albion, Lorsque Marie de Gonzague épouse le roi de Pologne, Ladislas VU, elle nomme Saint-Amant gentilhomme de sa chambre, avec 3.000 livres de pension (1615). Nous le trouvons en Hi’.T à Collioure en Roussillon ; il a suivi le comte d’Harcourt dans son expédition de Catalogne. Il va ensuite en Bretagne, à Prinçay, chez le duc de Retz ; à l’armée de Flandre en 1649, à la suite des Espagnols. Prisonnier un moment des Espagnols à Saint- Orner, il est relâché et se décide à porter son Moïse sauvé à la reine de Pologne. Il part d’Amsterdam le 1 er févr. 1650, et arrive à Varsovie en mars(cf. ses pièces la Polonaise, Epitre à Thêandre). Il revient par Stockholm (cf. Epitre à lu Vistule sollicitée), passe l’hiver à la cour de la reine Christine, et rentre en Franc au printemps de 1651. Il passa ses dix