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NAPHTASK

NAPHTOI

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naphtaline qui présente avec la naphtaline l< lations • 1 1 1 • - l’azobenzol avec la benzine. Benzine . . . C H H a Vzobenzol .... Naphtaline. (>’"ll s Azonaphtaline . Substance cristallisée fondant ii 275°. (I «H 6 )«Az« 

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NAPHTAZARINE. Fora, i l .’ 1 "" •

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La naphtazarine a été découverte par Roussin en chauffant vers 20() u un mélange «I<* dinitrônaphtaline et d’acide sulfuriquc dans lequel il projetait du zinc en grenaille. Roussin la prit pour l’alizarine, car elle teint comme cette dernière les mordants métalliques. Persoz et Jacquemin mirent en évidence les différences caractéristiques entre ces ilcux corps, et Knpp proposa pour le nouveau colorant le nom de naphtazarine. La naphtazarine est une dihydroxya-naphtoqumone. Elle est soluble dans l’éther et dans l’alcool. On peul la sublimer vers 230 8 , elle donne alors îles aiguilles rouge foncé qui se dissolvent en bleu pourpre dans les alcalis. Les mordants d’alumine donnent des tons violets, ceux de fer des tons gris, mais la teinte n’est jamais solide. La naphtazarine est restée sans emploi industriel jusqu’au jour ou on eut l’idée d’essayer ses combinaisons bisulfitiques, le noir tTalizarine (V. ce mot). La dinitrônaphtaline, qui .sert à la préparation de la naphtazarine, se prépare en traitant I partie de naphtaline pour 3 à 4 parties d’acide azotique monohydraté. Le produit tonné est un mélange de dérivés nitrés peu soluble dans l’alcool, l’éther, fondant à 185° et dans lequel domine la 1,4 dinitrônaphtaline. Pour en déduire la naphtazarine, voici comment on procède, d’après Roussin : dans l’acide sulfuriquc additionne d’un peu d’acide fumant et maintenu vers 200" on ajoute peu à peu d’almrd la naphtaline dinitrée, puis du zinc grenaille ; on reconnaît que la réaction est terminée quand une prise d’essai bouillie avec un peu d’eau donne un liquide coloré se prenant en gelée par refroidissement. En reprenant la masse par une grande quantité d’eau bouillante, la naphtazarine se dépose par refroidissement. C. Matignon.

Bibl. : Roussix, Comptes rendus, 1861, l LU, p 1034.

— l.II.OKRMANN. A h n ;t Ifll lIlT ( ’ llflllic, t CI. MI. |>. 3>X ; t. CCXI, p. su

NAPHTE (V. Huile et Pétrole).

NAPHTÈNE. On donne le nom de naphtène ou naphtylène au groupe C M H 8 qui existe dans les diamines dérivées de la réduction des biuitroiiaphtalines. dans les acides naphtalodisulfuriques C*°H 6 (S*0 8 H)* et, d’une façon générale, dans tous les dérivés ilisubstilurs de la naphtaline (V. Naphtalahine). <’.. Al.

NAPHTOÏQUE (Série). Au toluène ou méthylbenzine correspondent un alcool, un aldéhyde, un acide, etc., et tous ces dérivés constituent la série hen/.niquc ; la série naphtoïque joue par rapport à la naphtaline le même rôle que la série benzoïque par rapport à la benzine. Alais la méthylnaphtaline est un dérivé monosubstitué de la naphtaline, elle doit donc exister sous deux formes distinctes, lu forme a et la forme [i ; à ces deux méthvlnaphtalines correspondent deux séries naphtoïques, la série a et la série p. Méthylnaphtalines. Les méthylnaphtalines a et (3, (’/-’II’", paraissent exister toutes deux dans le goudron de houille, elles sont liquides à la température ordinaire. possèdent un point d’ébullilion très voisin de celui de la naphtaline ; ce sont ces composés liquides qui souillent la naphtaline séparée du goudron de houille par des distillations fractionnées. Ou a pu réaliser leur synthèse par la méthode de MAI. Eriedel et Crafls en faisant agir le chlorure de méthyle sur la naphtaline eu présence du chlorure d’aluminium. La méthode de synthèse de Fïttig peut s’appliquer aussi à leur préparation, mais les rendements sont très mauvais. Oxydes avec précaution, ils donnent les acides naphtoïques * et S. AIcooIm el aldéhyde» naphtoïque» Pai des procédés analogues ux qui permettent de passer du toluène a l’alcool et i l’aldéhyde benzylique, un peut dériver des deux méthylnaphtalines, quoique plus difficilement, deux alcools et deux aldéhydes :

Alcools naphtoïques i H

Aldéhydes naphtoïques ( ."ll’iiro’i

Acidei naphtoïques. L’oxydation des méthylnaphtalines. des alcools et aldéhydes naphtoïques conduit aux deux acides naphtoïques a et p. L-’-'ll*iO’). On les prépare en taisant agir le cyanure île potassium, OU mieux le lérroi Vanille de potassium, sur les acides naphtalosiilluriques a et |j. on distille parties égales de ces deux corps dans Ulie cornue plate en toute ou ell tôle, en évitant d’opérer sur de trop grandes quantités à la fois. Les nitriles ainsi obtenus sont décomposés avec de la potasse alcoolique sous pression. L’opération peut être conduite soit en opérant sur le mélange des deux acides naphlalosulfuriques, soit sur chacun i’ru pris isolément : dans le premier cas. on sépare les iU-u acides naphtoïques en utilisant la différence de solubilité de leurs sels de calcium ; le sel du dérivé ,’ ; ne se dissout que dans 1.800 parties d’eau, son isomère a est soluble dans 93 parties. L’acide a est en aiguilles incolores, fusibles ., |i,n . peu solubles dans l’eau, solubles dans l’alcool bouillant et dans l’éther. Sou point d’ebullitiuii est voisin de 300 . On peut l’obtenir en belles paillettes par sublimation. La baryte caustique le décompose à chaud en anhydride carbonique et naphtaline.

L’acide [î cristallise dans l’eau bouillante en belles aiguilles :

il est inodore, mais émet, quand OO Icchaulfe. des 

vapeurs irritantes, en même temps qu’il se sublime en aiguilles brillantes ; il tond a 1M’<" et bout comme son isomère vers 300°. La baryte lui fait subir la même décomposition. C. Matignon,

Bibl : Hofmann, Comptes rendus, i I.W’I. pp 17 ;’. et 180 - Mi.ii/. Bulletin d» la Société chimique, 1868, IX, p 335 : 1869, t XII. p 316.

Equiv.. F»H»0*.

< :"ir<>.

335 : 1869, 1 XII,

NAPHTOL. I. Chimie.

Y

Equiv, 

irm. ] ,,’

t Atom .

Les naphtols ou naphtylols sont les phénols de la naphU line

C Î0 H 8 4-0*=( ? H 8 0«.

Il en existe deux désignes par les lettres a et ,’ :. Le premier iiaphtol. le naphol a. a été découvert parGrieSS en soumettant l’azotate de diazonaphtol C M H«Ax*.AiO*H i l’action de l’eau bouillante :

i :-°H 6 Az*.Az0 6 lI -f H-0-— < : !0 H«0* + -2Az -f- A/d’H. L’acide Sulfuriquc agissant sur la naphtaline donne deux acides sulfo-conj ngnes isomères C* II" (S’O'JfJlerz). Les|sels de ces acides traites par la soude ou la potasse fondante v els 300° donnent Avux naphtols dont l’un est identique ave* celui de (iriess (V. NAPHTALINE, §Chitn. indus ! r. , pour la préparation et les applications des naphtols). Naphtol». Le naphtol a est en aiguilles brillantes, incolores, d’une saveur «le phénol, fondant à 123°, de densité 1/217 à i". Il est à peu près insoluble à froid dans l’eau, mais soluble dans l’éther. l’alcool, le chloroforme. La solution aqueuse, quoique très faible, donne cependant une coloration violette avec le chlorure de chaux. Le chlorate de potassiu t l’acide chlorlivilrique le convertissent en dichloro naphtoqninone. L’éther uiétbylique, qui se prépare en chauffant pendant sept heures à 150° I pallie de naphtol, .’ ! parties d’alcool et I partie d’acide chlorhyilriquc. l’st un liquide Incolore bouillant à 26o-266° qui est employé dans la fabrication des parfums. Naphtolfi. Il cristallise en lamelles brillantes incolores fusibles a 123°, de densité 1.217 à 1°. Il bout à 285°. Sa solution aqueuse jaunit par le chlorure de chaux. Le mélange de chlorate de potassiu t d’aride chlorhydrique ne donne pas de naphtoqninone chlorée. Les èthers me-