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MYCÈNES MYCOSE

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porte des Lions et, enfin, des tombeaux à coupole, dont la mode lut peut-être importée de la région du Sipyle, on la puce le berceau des Pélopides. Les quadrupèdes et l’homme ne figurent que ror les vases de la décadence, ramassés dans les couches supérieures de débris. Le royaume mycénies a en certainement des siècles de vie prospère ; la puissance des constructions suppose dm population nombreuse et disciplinée. L’étendue de l’acropole de Hycénes et des ruines environnantes, l’opulence par les f ouill«-s, concordent aec le témoignage Trésor d’Ati

d’Homère pour faire envisager la capitale d’Agamemnon comme la plus grande ville de l’époque achéenne et justifient dansuiieccrtaine mesure l’épithète de mycénienspar laquelle on a proposé de désigner l’art et la civilisation antéhomériques (V. Grèce, Sculpture, Orfèvrerie). A.-M. Berthelot. Bini.. : Schliemann, Mykenee ; Leipzig, 1878 (trad. i’r. .

— Fuui i.nci.er et Loschke, Mykeniscbe Vasen ; Berlin, 1886, 49 pi. — Steffen, K arien von Myhenœ : lierlin, 1884. — Schuchhardt, Schliemanns Ausgrabunpen ; Leipzig, 1891, 2" éd. — Tsounoas, Mycènes et ta civilisation mycénienne (grec : Athènes, 1893. — Perrot, Hist. de iari, t. VI, l’Art mycénien ; 18’J'i. M YCERIN US. Forme latine du nom du roi d’Egypte Menkera (V. Egypte), auquel on attribue la troisième pyramide, la mieux conservée. On v a retrouvé sa momie. MYCETES(Zool.)(Y. Hurleur).

MYCÉTOME (Méd.). Syn. : Pied de Madura {Madura foot), pied fongueux (fongusdu pied). Maladie caractérisée par une hypertrophie du pied, très rarement de la main, avec désorganisation des tissus par des tumeurs spéciales, de la taille d’un pois à celle d’une noisette, plus ou moins douloureuses avant leur ouverture qui les fait communiquer avec la peau par des canaux dont les orifices s’ouvrent à sa surface, laissant écouler un liquide purulent, fétide, d’un blanc jaunâtre et parfois un peu sanguinolent. Ce liquide contient de tout petits grumeaux, jaunâtres ou noirâtres, ressemblant aux granulations actinomycosiques et constitués par des filaments droits ou flexueux pourvus de ramifications, rayonnes comme ceux de l’actinomycose, mais ne se terminant pas comme eux en crosse ou en massue. Les caractères tirés de l’étude des cultures achèvent de différencier les deux parasites. La maladie n’est pas, comme l’actinomycose, susceptible de se généraliser et de créer au loin des foyers d’infection, mais le caractère progressif des lésions en fait néanmoins une affection redoutable, justiciable d’un traitement chirurgical. Au fur et à mesure que le mal s’aggrave, le pied grossit jusqu’à quintupler de volume, en même temps que la jambe s’atrophie considérablement, et l’amputation devient alors le seul remède. Le mycétome n’est pas spécial à l’Inde, bien que semble l’indiquer sa dénomination de pied de Madura. On l’observe aussi à la Réunion, en Sènègambie, au Chili, et même en Algérie (Gémy el Vincent), ("est cependant dans i’Indoustan qu’il a été le mieux étudié. On y rencontre les deux variétés noire et jaune, et peut-être une troisième, rouge. Le parasite diffère probablement selon les variétés, et peut-être aussi n’est-il pas toujours identique dans la variété noire disséminée dans les divers pays qui viennent d’être plus haut mentionnés. D’ Henri Fournier. MYCODERMA (Bot.). Végétaux déterminant par leur présence a la surface OU dans la masse de certains liquides des phénomènes d’oxydation simple ou de fermentation véritable. .’/. aceli, M. vini (fleur do vinaigre, Heur de vin (V. Au m [cation, Bacterium, Fermentation, t. XVII, p. 284, et Saccharomycètes). II. F.

MYCOIDÉES (Bot.). Tribu d’Algues Chlorophyeé la famille des Confervacées, parasites des feuilles de plantes aériennes, le Camélia en particulier, à thalle di filaments qui percent la cuticule pour engendrer, les uns des zoospores à deux cils nageant dans les gouttes d’eau de pluie qui recouvrent les feuilles, d’autres des o d’autres, enfin, des cellules grêles qui entrent en contact avec ces mêmes oogones enveloppés ensuite d’une couche filamenteuse, lâche, formant enveloppe. Sous l’influence de l’eau, la germination a lieu, et l’œuf produit des zoospores semblables aux zoospores de multiplication qui se développent sur les feuilles en autant de thalles nouveaux. Genre principal : Mycoidea. H. F.

M YCON 1 U S (Oswald), réformateur religieux suis-Lucerne en 1488, mort à Baie le 14 oet. 1552. Son père, un meunier — d’où le nom de Molitoris que Myconius porte quelquefois, — s’appelait Oeisshussler. Myconius dirigea des écoles à Bâle, à Zurich et à Lucerne. Sa correspondance avec Zwingli est un des documents les plus pittoresques pour la connaissance de la vie scolaire au commencement du xvi e siècle. De 1532 jusqu’à sa mort, il fut a la tète du clergé réformé de Baie et conduisit les destinées «le rEgbse rie li.de avec un tact et une modération qui imprimèrent un cachet durable à la vie religieuse de cette ville. Il collabora aussi a la rédaction de la Confessio helvetica i 1536 . Son De II. Zwingli... vita et obitu (dans J. Occolampadii et H. Zwingli epistolarum lib. IV : Baie. 1536, fol.) est la base des biographies du réformateur de Zurich. On a encore de Myconius un commentaire sur l’évangile de Marc (Bâle, 1538).

Hun.. : K.-R. Hagbnbach, I. Oekolampad and 0. Myconius : Elberfeld

MYCONIUS (Friedrich), réformateur de la Th né à Lichtenfels-sur-le-Main le -25 déc. 1 190, mort a Gotha le 7 avr. 1546. Il entra au couvent des franciscains d’Annaberg en 1510, fut ordonné prêtre en 1516, se rallia à la réforme religieuse et échappa à ses p t teurs en 1524. Peu après, le duc Jean de Saxe l’appela comme pasteur à (lolba, où il tit une œuvre protonde. malgré de fréquents voyages officiels dans diverses provinces ecclésiastiques et jusqu’en Angleterre 1 1538). l’aimi ses écrits, il faut mentionner son Historia rcformalionis, 1517-1542 (Leipzig, I718).

BlBL. : C.-K.-G. Lommai SCH, Xarratio de F>niu. < ; Annaberg, 1825. — Mm rer, i’r. Mykonius, dans le des Altvssler der luùier. Kirche ; Leipzig, lsiil. MYCOSE (Méd.). Maladie provoquée par la présence à la surface ou a l’intérieur du corps des animaux de champignons parasites. La plupart des Mycoses atteigne) tentent l’enveloppe cutanée, d’où leur nom de dermatomycoses ou encore d’épidermophyties. De ce nombi les / ignés, le Pityriasis versicolor, VErythrastna, la i. D’autres champignons intéressent pins spécialement les muqueuses : tels l’oïdium albicans qui produit le Muguet (V. ce mot), les aspergilles, certaines mu-