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NICANDER — l< l ;i,i

grade de vhilosophiœ tnagister, il fui nommé en is-jii expéditionnaire auministèredc la guerre. Mais, fonctionnaire médiocre, il entreprenait déjà l’année suivante un voyage <’ii Italie, dont l’Académie suédoise et le prince Oscar faisaient les frais. 13e retour à Stockholm, il passa le reste de >.i ii- dans une situation pécunjaire de plus en plus difficile, malgré la générosité de ses amis. Il ,i.iii de grandes dispositions poétiuues, et la foijme chez lui qsl particulièrement remarquable. l’âgé de vingt ci un ans déjà, il obtint un grand surets avec son drame, le Glaive l’unique et lr premier Chevalier I 182.0, trad. en franc, en 1846), qui met à la scène la bitte entre le paganisme et lechristianisme dans les pays «lu Nord, lu (832, il pnbh’e les Papillons du Pinde. l’année suivante la Vie cl In .Ver/ i/c Hiosalf. puis un volume de Poésies (^82o) et en I82Ç le poème intitulé la Mort au tasse, auquel l’Académie suédoise accorda son grand prix, etc. Son volume fes Hes- /icritics. suite de nouvelles el de pièces lyriques, contient plusieurs de ses meilleures poésies. Ses Poésies complètes mit i’te publiées après sa mort (4 parties, 18a9-41,5*éd. en 1883). Il a publié, en outre, la traduçti les Bri- > et de la Jaunie d’Air de Schiller.

NICANDRE, grammairien, poète et médecin gre.c du h siècle avant .1. -(’... ne à Clams. près(fe(x>îophonJlonie). Il remplit, aprèsson père, les fonctions de prêtre héréditaire tf Apollon ’le Claços, el parait aussi avoir résidé en Italie. Il a laissé des ouvrages de grammaire, de littérature, de mythologie., de géographie et de médecine, dont plusieurs écrits en vers. M fte hoifs en resté que deux : Therièca, poème. qui. àcotéde fables, renferme des particularités zoologiques très intéressantes, ci AieMpJuiriiiiicu. poème sur les poisons ri leurs antidotes, qui renferme également des renseignements utiles. La plus ancienne édition de ces ouvrages est de Venise, en bre’ç (4499, in-fbl.). Depuis il y a eu des traductions en latin el en français, l ’ne excellente édition grecque a été publiée par Schneider (Halle. 1792, in-8). D r t. Un. NICANOR ou NICATOR, roi de Syrie (V. Di mmiui s IL t. XIV, p. ’.•». et Seledçcs I e |.

NICARAGUA. Géographie. — L’une des cinq républiques de l’Amérique centrale comprise entre le Honduras au N.-O., Costa Rica au S., l’océan Atlantique à IL.. l’océan Pacifique au S.-O. : 123.930 kil. q. : 3,W.’98S hab. lier. , !•• 1890), plus environ 30.000 Indiens non civilisés. Le Nicaragua va du 10" {Y au 15*6’ lat. N. el du ai’ ,,u 89° •’.'.’ long. 0. La frontière du côté du Hon : duras suit la limite septentrionale du bassin du rio Coco g via ou Gracias), la crête du Gerro udoraqp (sierra de Chfle), le cours du rio Terbndâno, Guasanteou Negro jusqu’à la l’aie de Fonseca. Mu coté du Costa Rica, la frontière suit le San Juan de la mer à CastiHo Vigo, puis une ligne tracée a quelques kilomètres au S. de ce fletave el du lac de Nicaragua et coupant [Isthme de Rivas entre la li.de de Salin as et Pemboucnure du §aj>oa. l.a cote du Pacifique, longue de 330 kil.. depuis le golfe de Rapergayo au S. jusqu’à la baie de Fonseca,’ poàsède les excellents ports de Salin. is. San Juan del Sur. Ndscolq, Corinto. La cote atlantique, longue de 550 kil. entre le San Juan et le cap I Dios, esl appelée coté des Mosqûitos iV. ce mot), située derrière le haut fond ou liane îles M squitos, ématDé d’innombrables récifs (éayes). On y trouvé le mauvais port de Greytown à femJbonchyre du ^.Hi Juan, les baies ouvertes de Matina él Monquibèl, le cap Monkex. les lagunes de Rama et de Brùefields (port de Puiit.i Micoi. de las Perlas, en l’ace des Ilots dé ce nom et de ceux d.d Maiz (Corn islands).

I.e N. du Nicaragua est formé d’un plaie, m accidenté qui prolonge celui du Honduras et s’élève a un millier de mètres. Au S.-L.. la cordillère du Nicaragua, granitique et traçhvtique, atteint 1.600 m. ; elle aeçcena vers la merdes Antilles par des gradins lioises. encore peu explorés ; du Côté du Pacifique, elle plonge SUT Une prol’olldc dépression occupée par les Lies de Nicaragua, de Managua el la GRANDE ENCTCLOPÉPIE — XXIV.

plaine d’Estero Real, qui descend vers la baie de Fonseca. I.e long de cette dépression s’aligne, comme au bord d’une fissure, une rangée de volcans, distants de .’in .ï 35 kil. du rivage ocçanijjue : le Co$egulna, au bord de la baie Fonseca : les quatorze volcans des Maraliios. parmi lesquels le ChonCO el Yiejo ( I .692 m.), le Santa Clara, le Telica (1.07-2 in.), l’On.ta. le volcan de las Pilas. l’Asrusco, le fameux Moinotombd ( 1 .850 m.), toujours panaché de l’innée, le Moinotoiuliito. dans le lac de Managua ; puis le Masàya, le Hombacho (1.365 m.), les trois cimes volcaniques insulaires du lac de Nicaragua (/.apalero. 580 m. ; Ometepe, 1.538 m. : Madera, l.2o7 m.). Seuls, lie. Coséguina. le Momntomho. le Lisava el l’Ometepe sont en activité. Le premier, lors de son éruption des "10- 2’i janv. 1835, dispersa ses cendres jusqu’à I .800 kil. ; le bruit s’eiiteiidii de Chiapas au Peten, à 1.3O’0 kil. dans les deux sens ; l’obscurité tut complète durant quaranle-trois heures. On ne conuait guère la géologie que de l’O. du Nicaragua : les rorbes volcaniques dominent ; la sierra est formée de terrains cristallins auxquels s’adossent à l’K. des terrains sédinicnlaires. De même, le littoral du Pacifique est tertiaire et quaternaire.

Il pleut surtout à l’K.. et c’est aussi de ce coté que la peut traîné les eaux. I.e Pacifique ne reçoit que des ruisseaux" à l’exception de l’Fstero Real, qui mène à la baie de Fonseca les eaux de la plaine, qui prolonge la depressi les lacs. Les lleuves tributaires de la mer des Vntilles sont : le Coco ou Gracias (dii aussi Ségovià, 1 i oro et Wanksj.qui naît près de la Noiivelle-Segoie, à 80 kil. de |,i baie de Conseca. descend au X.-K. par des rapides cl l’orme la presqu’île alluviale du cap Gracias à Dios ; il ,i 650 kil. de long, un bassin de "2S.000 kil.. un débit de .">00 m. c. par seconde ; les petits vapeurs le remontent sur 230 kil. — Au S. du Coco, nous trouvons : le Sisin ou Hueso (380 kil.), le Waa, le W’nunta, le Walpasiksa. le rio Grande de Matagalpa (’150 kil. dont 200 navigables), formé par l’union du Temolalpa et du Yulviil ; le lîlueliebls (250 kil.). formé’ par l’union du Caria ou Fscondido et du Mico ; le llama au S. de la cordillère Yolaina, dont nu chemin de fer transocéanique empruntera quelque jour la allée ; l’Indio ; enfin, le San Juan, le fleuve de beaucoup le plus important de l’Amérique centrale. Son bassin occupe près de iO.OOO kil. q. ; il débite eu movenne plus de 500 in. c. par seconde. 260 à l’etinge. C’est un torrent large el peu profond, de ITi kil. de long, qui charrie d’abondantes alluvions et construit un vaste delta. Il sort du lai <h’ Mcimtijun . la petite mer intérieure de 1’ inerii|iie centrale, l’a) amont et dans la même dépression, au S.-O. de la cordillère, se trouve le lac de Managua, vaste de 1.,’i'iO kil. q., à Î7’"..">ll d’ail. Ses èâux s’écoulent à Tipitapa. par le Panaloya (30 kil.), dans le lac de Nicaragua, recueillant en route les êaUX chaudes du pelil lac de Masàya ! Celui de Nicaragua (Cociboli a des indigènes), siluéa l’ait, de ’. m.. occupe une superficie évaluée a 6.500 ou 9.50(1 kil. q. ; il a llill kil. de long du N.-O. au S.-K. et 58 kil. de large, dessinant une ellipse assez régulière ; sa profondeur, qui décroît vers le S.-K.. varie de 80 à l(i m. Son elemlue çsJ à peu près celle de la mer de Marmara, niais il esl encombre d’un millier d’ilols el de récifs de lave ; les seules îles importantes sont près de la cote O. : Ceiba lîî kil. q.) avec le volcan de Zapalero, et Alla Gracia (20,9 kil. q., avec les volcans d’Ômetépe et Madera ; puis l’archipel île Soleillinanie el les ecueils de |os Corales. Les principaux ports sont : Or.nuda. Orhnmogo, San Jorge, l.a Virgen. Tortugas au S.-O. ; San Carlos, San Miguelito. s. m I baldo.Xos Cocos aû’N.-E’. Le lac deNicaragu 3 est bouleversé par des tempêtes (çhubaSÇOS) très fréquentes, en géûéral causées par le vent du N.-L. ; le reSSaC est presque toujours violenl sur la rôle S.-O. ; des tourbillons aériens se forment autour des pics volcaniques ; la navigation est dangereuse. Le lac ne renferme pas de mollusques, mais quantité de poissons dont six espères 66