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el moitié protestants, Grande* mine* de houille (celk de Heinitz-brehen esl la principale du bassin de la Sarre, ■•Il aupe 8.000 ouvriers et produit 1 millions de tonnes) ; grandes usines à fei dos frères Stumm (en 1893, 3.600 ouvriers 108.000 tonnes de coke, 165.000 tonnes de Fonte). NEUQUEN. Rivière de la République Argentine qui concourt a former le i i- . Negro (V. ce mot), compris entre le Lima} au S.-E., le Colorado bu N.-E. el donne son nom II un gouvernement limitrophe des Vndes a lu., vaste de 109.080 kil.q. Le ch.-l.est Puerte Cuarta, sur le Neuquen.

NEURASTHÉNIE (l’ai Iml.). Dénominatio ivellej une maladie ancienne. Avant Reard en effet, qui lui imposa ce nom, la Dévrose était connue de Franck qui ladécnvail sous le nom d’irritation spinale, de Bouchul pour lequel elle était le nervosisme, de Krishaber qui la considérait comme une névropathie cérébro-cardiaque.

La neurasthénie est, dit-on, une névrose, c’est dire que l’on ne connaît poinl pour elle de lésion anatomique. C’est une névropathie, si l’on admel la définition que Toulouse donne du névropathe : « un homme dontle système nerveux est douloureux •>. Peut-être admettra-t-on un tour que la neurasthénie esl le mode de réaction le plus simple des dégénérés vis-à-vis des excitations trop vives. La neurasthénie est caractérisée par des troubles fonctionnels nombreux, presque tous tfordre subjectif, non constatables par l’examen, ce qui fail qu’un grand nombre des individus qui sonl atteints de cette affection sont rangés dans la catégorie (1rs malades imaginaires. Elle se présente comme un affaiblissement durable de la fora’ nerveuse (Proust et Ballet), affaiblissement auquel se joignent des phénomènes d’excitation. Los symptômes fondamentaux de l’affection surit : la céphalée et ["insomnie, la faiblesse ou asthénie musculaire, la rachialgie, la dyspepsie s’accompagnanl d’un état mental particulier. « Les neurasthéniques, aditMaurice de Fleury, en dépit de quelques bouffées d’énervement, de joie tumultueuse, ou de colère en feu de paille. sont des faillies aux jambes lasses, à la vitalité languissante, aux digestions paresseuses, à l’activité amoindrie. » _ La neurasthénie n’est poinl une maladie du siècle, c’est bien plutôt une maladie de la civilisation et « elle augmente d’intensité en raison des progrès de cette dernière ; elle progresse à mesure que l’homme devenant plus sédentaire, plus actif intellectuellement, se trouve réaliser les conditions de surmenage intellectuel, cause principale du développement de cette névrose » (Déjerine). Aussi comprend-on que l’attention de Beard (de New York) ait été particulièrement attirée sur cette affection qu’il a décrite sous ce nom en 1869 et dont il donna une description complète dans : .t practical treatise on nervous exhaustion (neurasthénie) iv« York. 1880). Cette publication éveilla l’attention à laquelle elle avait droit, et les neuropathologistes, tout particulièrement ceux de l’école française, s’attachèrent à délimiter plus exacte ni. tout en la décrivant plus complètement, la névrose nouvelle. Charcot, dans ses leçons du mardi (1887-89), vulgarisa chez nous la connaissance de cette affection. Erb ei Arndt en Ulemagne, Playfair en Angleterre ajoutaient des traits nouveaux à la description primitive durant que Weir-Mitchell en Amérique préconisait un traitement systématique. Il existe actuellement des traités complets de la neurasthénie : le lecteur en trouvera les principales indications à la fin de cet article. A la suite de cette étude active, la neurasthénie est devenue une maladie à la mode, si nous osons risquer le mot. l’Ile esi devenue aussi une étiquette commode, que malades e1 médecins appliquent au petit bonheur. Que faut-il l> ’définir un neurasthénique ? Suffit-il de douleurs vagues el d’idées noires ? Il faul que l’ensemble symptomaùque soit, sinon au complet, au moins au principal reproduit dans ses traits caractéristiques. première vue, cela parait simple, niais ,|,uis la réalité la rliose esl plus complexe si i .,o s,, souvient que i,,, !* |e« lignai ou pn tous sont subjectifs, ne peuvent être perçus par le médecin I ’|U il S ,1 sr,Ue|lt llell ,],• ,|.,|lld|e que I ilitff I luire ne donne une important i tains m^hk, que l’imagination peut créer de toutes p .. ,, u dont elle exagère la valeur. Le* Mes dont s,, plaignent lea neurasthéniques, bien que très nombreux et 1res peuvent être énumérés ainsi qu’il mit : troublée nerveux (céphalée, rachialgie, insomnie), troubles mentaux.troubles viscéraux. Rg constituent les stigmate» <>- la i thénie. Les troubk regroupent sous deax chefs principaux, la céphalée et la rachialgie, qui peuvent i ou s,- présenter séparément. La céphalée est tlièremenl caractéristique. Elle se manifeste ions la forme d’une douleur, habituellement sourde, qui appâtait îles que le malade s,- réveiRe, ou dès qu’il sort du lii ei qui lui presse les tempes, ou lui alourdit l’occiput a la façon d un casque trop serré sur les entes, ou trop pesant, a la façon encore d’une corde serrée autour de la tète. Ite la Meut |e nom de "aleali que Charroi imposait ire i|e malades. Souvent |g douleur II se localise pas uniquement a la tète, mais elle descend sur les épaules « a la façon d'une chape de plomb />. Il s’agit donc la d une douleur gravative, suivant les termes de l’école. D’autres lois ce sont des bouiUonnements, ou des sensations de ballottement cérébral qu’accuse le malade, jamais a COUT ! de comparaisons. 1res habituellement aussi il se plaintde craquements au niveau de l’occiput, craquements purement subjectifs d’ailleurs. A cette localisation capitale de la douleur il faut joindre des sensations <|epr,-ssion sur les veux, de compression du ne/ et d’autres, dont la liste serait indéfinie. La céphalée s’accompagne rarement de paroxysmes, ce qui la différencie nettement de la migraine, ainsi que son apparition quotidienne. Le premier repas et les repas en général en diminuent l’intensité, un travail intellectuel, une préoccupation l’accroissent ou la font reparaître. Les périodes de la digestion sont aussi à peu de chose pies |,.s périodes de la céphalée. La rachialgie est un peu une douleur du même ordre que la Céphalée, mais elle est inoins intellectuelle. I.e malade qui en est atteint se plaint d’éprouver des tiraillements, de la gène dans la région vertébrale, surtout au niveau (le L’origine du cou. dans la région tombai u sacrée (plaque sacrée de Charcot). C’est le plus habituellement une sorte île courbature mal définie qui peut provoquer une railleur de tout le tronc. In caractère important de ces douleurs, rachialgie et céphalée, caractère qui les différencie nettement des névralgies proprement dites, c’est qu’il u existe point à la pression de points particulièrement douloureux. Dans un certain nombre de cas. on peut noter une exagération de la sensibilité de la peau à la pr (hypéresthésie) s’étendanl alors a toute la région douloureuse : utre caractère important : ces douleurs ne sont jamais Spécialement nocturnes.

L’insomnie est également un signe important et caractéristique de la neurasthénie. Chez ces malades, le repas du soir, comme celui de midi, est suivi d’un sentiment tout particulier de lassitude et de lourdeur. I.e malade gagne son lit. I.à. tantôt il s’endort d’un sommeil de plomb, suivi a bref délai d’un réveil suivi d’une période d’insomnie jusqu’à l’assoupissement du matin ; tantôt, au contraire, il ne peut s’endormir étant combe, se tourne et s,’ retourne de tOUS les entes, appelant un sommeil qui le fini, ci le provoquant par tous les moyens possiblef deux loi nies d’insomnie, qui peuvent se remplacer, semblent correspondre a des états plus ou moins accentués d’excitation. I.e s nieil esi assez rarement interrompu par des rêves. I.e neurasthénique, devenu tel a la suite de surmenage, rêve peu. Le sommeil du neurasthénique purement i égénéré est plus habituellement peuple de cauchemars. .les souvent également le neurasthénique est reveille par 1 i snis.iiinii de la faim el ne peut se rendormir avant de l’avoir calmée. Souvent aussi d est se. mie par dessci misses