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AMRITSAR — AMSHASPANDS
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Indes représentée par sir Charles Meltcalfe. La même année il j commença la soustraction du fort de Govind Garh que les Anglais, devenus plus tard les maîtres du pays, ont conservé, utilisé et môme accru. La ville avait pris un grand développement depuis que Randjit Singb s’en était emparé. Une immigration de tisserands caehemin. -ns. qui eut lieu en ls ; i-2. ajouta singulièrement a sa prospérité par la fabrication des châles et des tapis. Amritsar est devenu l’entrepôt du commerce de l’Inde septentrionale

n, v l’Europe et l’Asie centrale. La laine du Tibet, les

études de Kaehinir et de Pendjab, les épiées et les fruits l’Afghanistan, les tapis de l’erse et de Turquie, les peaux de l’ai tarie et les cuirs de Russie s’y échangent contre les toiles, les étoiles et la quincaillerie de l’Eut ope. les produits de l’industrie du Bengale, le sucre et les autres denrées indigènes ; en 1856, le chiffre des affaires qui s’v faisaient était estimé a X millions de rountre 8-2 et 83 millions de francs). La population était évaluée en 1864 à 130, 000 âmes. Un chemin de fer relie cette ville à l.ahore et se continue à l’E. du côté de Delhi et dans d’autres directions. Quoique l’importance commerciale domine aujourd’hui l’importance religieuse, et que les Sikhs aient perdu la puissance politique qu’ils avaient conquise au commencement du siècle, Amritsar demeure toujours un centre religieux vénéré et fréquenté. Le temple qui s’élève au milieu de l’étang sacré n’est pas fort grand, mais il est richement orné. La toiture étincelle par les plaques de cuivre doré dont elle est formée ; l’or et l’émail brillent à l’intérieur. Le trésor qu’il renferme doit être considérable, mais on n’en connait pas la valeur. L’entrée en est interdite aux Européens ; un pont qui le fait communiquer avec la rive en livre l’accès aux seuls adeptes. Les prêtres Sikhs v pratiquent leurs cérémonies et y lisent pour les fidèles le’Grantha (livre religieux de la secte), en faisant alterner cette lecture avec le chant de leurs cantiques. L. Feer.

Bibl. : CiNNiNciiiAM, History of the Sikhs. — II. —T. Prinsbp, Origine et progrès de la puissance des Sikhs, tra.l. Xavier Raymond. — IIermaxn von Si

GlMTVt bit, il’isen in Indien undffoch-Asien, vol.I, p.390-3. AMROU ou UMORU, roi de Nupé (ou Nufi), contrée qui longe le Niger en amont de son point confluent avec le Bénoué (Afrique équatoriale). Amrou succéda, en 1873, à Ma —saba (contraction de Mohammed-Saba) qui guerroya longtemps sur le Niger. Ce prince se distingua par une grande bienveillance à l’égard des Européens dont il facilita en maintes circonstances l’établissement et les tentatives de civilisation. Son royaume, Nupé, dépend de Sokoto à qui il paie tribut. La capitale, Rabbab, compte 70, 000 hab. et mesure un mille de long. Les riches caravanes marchandes qui s’y arrêtent en font l’un des points les plus importants du Niger moyen. Amrou mourut en 1882, laissant le pouvoir aux mains du prince Maleki dont les dispositions sont également très favorables à l’endroit des Européens. Jusqu’à présent, les Anglais seuls sont établis dans le royaume de Nupé.

Bibl. : Ad. Burdo, Niger et Bénué.

AMS00RF (Nicolas d"), théologien luthérien, (1483■5) ; né en Saxe, de famille noble. Il a été le premier .ne luthérien, qui ait été institué en Allemagne:promu au siège de Naumbourg, en vertu du droit de patronat, par l’électeur Jean Frédéric et installé par Luther lui-même, en 1542. Il avait fait ses études à Leipzig, puis à Wittem_, ou il d> vint licencié en théologie et chanoine. Dès que Luther eut publié ses thèses, Amsdorf prit parti pour lui, et il se montra jusqu’à la mort son inflexible disciple. Plus luthérien que Luther lui-même, il surveillait et combattait avec un zèle implacable tout ce qui lui semblait, soit porter une atteinte direct a la doctrine de la Justification par la foi, soit même impliquer une divergence d’opinion ou de conduite. Non seulement il excita Luther à publier contre les Réformés de la Suisse l’écrit dans lequel il les appelle meurtriers des âmes; mais il s’exaspéra même contre des luthériens très sincères, qui avaient le tort d’attribuer quelque qualité aux bonnes œuvres et une réelle utilité au Décalogue. Dans l’ardeur de sa polémique contre C68 retardataires, il soutint dans un livre que les bonnes œuvres sont nuisibles au, salut. Il rat en politique ce qu’il était en théologie, l’ennemi de toutes les transactions, de toutes les demi-mesures, et de tontes les tentatives de concorde, par conséquent l’adversaire déclaré do Melanehton. En ces discordes, les partis prirent le nom de leurs chefs. On appelait Philippistes ceux qui approuvaient et suivaient Melanehton. Les luthériens intransigeants furent nommés tantôt Aiusdorfiens, tantôt l’iucciens, du nom de Fla&ius, l’allié ordinaire d’Amsdorf, parfois aussi son adversaire (V. Antinomiens). E.-ll. V.

Bibl.:F. Ki un, Luther, sa rie et son ueuure ; Taris, 1883-84, 3 vol. in-S.

AMSDORFIENS (V. Amsdorf).

AMSET (Myth. égypt.). A quatre fils d’Osiris, considérés comme génies funéraires, était spécialement confiée la garde des entrailles embaumées. Amset, dont le nom est souvent écrit Mesta, était l’un de ces quatre génies. On le représentait avec une têto d’homme, tandis que ses frères avaient des têtes d’animaux, et les entrailles qu’il symbolisait, en même temps qu’il les gardait, étaient l’estomac et les gros intestins. On sait que, pour les riches momies, les entrailles étaient embaumées séparément et enfermées dans quatre vases que l’on appelle canopes. Ces vases, que l’on plaçait des quatre côtés du sarcophage, ou que l’on déposait quelquefois ensemble dans une caisse en bois à quatre compartiments, étaient en albâtre, en grès, en calcaire, ou même en bois peint. Ils étaient surmontés d’un couvercle sculpté en forme de la tète d’un des quatre génies funéraires. Le vase consacré à Amset, et destiné à contenir l’estomac et les gros intestins, portait donc un couvercle à tête d’homme. Quatre déesses, d’autre part, présidaient également à la conservation des entrailles, et les prières gravées sur les canopes s’adressaient à elles en même temps qu’aux génies funéraires. Isis se trouvait être, dans ce cas, la collaboratrice d’Amset. Enfin, les vases avaient leur place déterminée ; le vase d’Amset devaitêtre placé au sud du sarcophage. D’ailleurs, cette règle n’est presque jamais exactement observée. Pour les momies moins riches, on remettait les entrailles dans le corps avant d’en recoudre l’ouverture, et on y joignait de petites figurines représentant Amset et ses trois frères. Amset nous est donc parvenu, d’abord sous la forme d’une tête d’homme servant de couvercle à un canope, ensuite sous la forme d’une figurine plate, de pierre, de bois ou de porcelaine, représentant un personnage à tète humaine, enfin figuré sur les parois extérieures des sarcophages, ou dans quelques tableaux religieux ou il est représenté avec, ses frères, assistant à des scènes funéraires. Les noms de ses frères, que l’on trouvera à leur ordre alphabétique, sont Hapi, Toua-maut-f, et Kebah-snou-f. V. L. AMSHASPANDS, du zend Amesha speida, littéralement « les Immortels bienfaisants ». Nom de six divinités qui, dans le zoroastrisme, viennent immédiatement au-dessous du dieu Ahura Mazda (V. ce mot) et régnent chacune sur une partie de la création. On compte généralement sept Amshaspands, Ahura Mazda étant mis dans le nombre et à leur tête. Ils ont assisté Ahura dans la création et sont eux-mêmes ses premières créatures. Leurs noms zends sont Vuhu Manô (en parsi Bahman), qui règne sur les troupeaux et sur l’homme ; Asha Vahishlu ( Irdibehesht) qui règne sur le feu ; Khshathra Vainja (Shahréver), qui règne sur les métaux ; Spenta Armaiti (Sapcnddrmailj, qui règne sur la terre ; aaurvatât (Khordâd), qui règne sur les eaux; Ameretât (Amurdâd ou Mur dm), qui règne sur les plantes. Ces six Amshaspands, à coté de leurs fonctions matérielles et concrètes, ont des fonctions spirituelles et abstraites qui sont exprimées par leurs noms mêmes et qui sont plus anciennes que les premières. Vohu Manô est la Donne Pensée et fait régner la concorde parmi les hom-