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AMPHITHETRAS — AMPHITRAGULUS
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d’un petit coussinet gélatineux et formant ainsi des filaments en zigzag, attachés aux plantes marines ; vus par la zone, les frustules sont rectangulaires ; vus par le sommet, ils


Amphitetras biddulphia. — a. b. Le même, vu sous
deux faces.


sont carrés ; les valves sont couvertes de dépressions plus ou moins régulièrement disposées. On connaît vingt-cinq espèces qui toutes sont marines.

Bibl. : Ehrenberg, Kreideth, p 68, n° 22, Berlin, 1840 — Kütring, Bacill., p. 135 ; Spec. Alp., p. 133. — Greville, Micros, Transact., 1865, p. 105 et 1867, p. 9. — Babenhorst, Flor. Eur. Alg., I, p. 318.

AMPHITHÉRIENS. Nom donné par P.-J. van Beneden, au groupe des Mammifères Pinnipèdes (Phoques et Moïses), dans son mémoire intitulé : Description des ossements fossiles des environs d’Anvers (1877), publié dans les Annales du musée d’histoire naturelle de Belgique, tome 1 er (V. Phoques et Pinnipèdes fossiles). Trt.

AMPHITHERIUM. Genre de Mammifères fossiles, créé par de Blainville en 1838 {Comptes rendus de l’Ac. des se., II, pp. il", 734, T-4’J) pour l’animal des couches oolithiques d’Angleterre, que Cuvier en 182 i (Ossements fossiles, Y, part. 2, p. 349), avait désigné sous le nom de « Carnassier de Stonesfield, voisin des Sarigues ». De DIainville, en 1838, émit des « doutes sur le prétendu Didelphe fossile de Stonesfield (loc. cit.) », et P. Gervais, en 18ai, fit de ce genre le type d’un ordre à part sous le nom d’Amphithères (V. ce mot). Ce genre est synonyme des genres Amphigonus (Agassiz, 1835), et Thylacotherium (Valenciennes, 1838). V Amphiliierium n’est connu que par plusieurs mâchoires inlérieures, ayant à peine trois centimètres de long, et qui proviennent des schistes de Stunesfield, situés à la base de la grande oolithe. Ces mâchoires appartiennent incontestablement à des mamruiï, car elles sont formées d’une seule pièce, et non de deux ou trois os soudés ou articulés, comme c’est le cas chez les Reptiles et les Poissons:de plus le condyle articulaire est convexe et non concave comme chez ces derniers; l’apophyse coronoîde est très développée et les molaires ont deux racines, tous caractères qui éloignent ces débris des Reptiles pour les faire rapporter aux Mammifères. 11 y avait 16 dents de chaque côté de la mâchoire inférieure (3 incisives, 1 canine et 12 molaires), chiffre supérieur à celui de tous les mammifères vivants, mais dont se rapproche le Uyrmécobie d’Australie. L’apophyse angulaire de cette mâchoire inférieure est droite, comme les Insectivores placentaires (les Tupaias, par exemple), et non infléchie en dedans comme chez la plupart des Liidclphes actuels : c’est pour cette raison que de Blainville se refusait à ranger l’Amphitherium parmi les Marsupiaux. Mais on sait aujourd’hui que ce caractère présente quelques exceptions, et la plupart des naturalistes pensent que la forme seule de cette apophyse ne suffit pas pour exclure V Amphitherium du groupe des Didelphes ou le faire ranger parmi les Placentaires. Il est plus naturel d’admettre, avec Owen, que l’Amphitherium et les autres Mammifères insectivores secondaires sont à la fois la souclie des Insectivores placentaires et des Insectivores placentaires ou marsupiaux, et l’on peut supposer que tous


les mammifères do cette époque, étaient aplacentaires.

On connaît deux espèces du genre Amphitherium : l’A. Prevostii et l’A. Broderipi, toutes deux de Stonesfield. Leur taille ne dépassait pas celle du Rat, et leurs tonnes devaient peu différer de celles du Myrmécobie ou des Antéchines do la Nouvelle-Hollande. La forme des dents indique que ces animaux étaient insectivores. On peut considérer le genre Amphitherium comme lo type d’uno famille à part ( Amphithcridw) comprenant, outre le genre type, plusieurs de ceux qui proviennent du gisement plus récent de Purbeck, et peut-être aussi le Microlestès et le Dromathcnum (V. ces mots). Ces types de Purbeck sont : le g. Spalacotherium, qui présentait seulement 14 dents a la mâchoire inférieure, les molaires ne dépassant pas le chiure de 10 de chaque côté. Ces molaires rappellent un peu celles des Taupes et surtout celles des flhrysochlores do l’Afrique australe ; on connaît deux espèces : Sp. tricuspidens et Sp. minus. Le g. Amblotherium avait 4 incisives de chaque côté de la Amphiterium Prevostii (mâchoire infér. de grand, nat. et grossie) ; d, deux molaires à un plus fort grossissement.


Amphiterium. Prevostii (machoire infér. de grand nat.
grossier) ; d, deux molaires à un plus fort grossissement.

mâchoire inférieure, 1 canine, 4 prémolaires et 7 vraies molaires, en tout 32 dents : le type A. soricinum avait la taille de la Souris ; une seconde espèce A. mustehda, était plus grande. Dans le g. Peralestes, comme dans le précédent, il est possible de distinguer les prémolaires des molaires, ce qui n’est pas lo cas dans Amphitherium ; on connaît deux ou trois espèces (P. longirostris, etc). Les autres genres sont : Achyrodon, (A. nanus., A. pusillus), Peraspalax (P. talpoides), Peramus (P. tenuirostris), et Stylodon (St. pusillus et St. robustus).

Trouessart.

AMPHITHÈTE (Antiq. gr.). Adjectif qui désignerait, suivant Aristarque, une coupe de l’âge homérique a double bassin et pouvant se reposer indifféremment sur l’un ou sur l’autre ; il y en a qui expliquent par vases à deux anses. M. Schliemann n’en a point découvert qui corresponde à la définition d’Aristarque ; rien de plus connu que ceux qui correspondent à l’autre. J.-A. IL

AMPHITHOÉ est une Néréide, nommée dans l’Iliade (XVIII, 12) et vraisemblablement transplantée là de la Théogonie d’Hésiode. Son nom est tiré du flot qui jaillit autour du navire.

J.-A. H.

AMPHITHRIX (Kuetzing, Phycologia generalis ; Leipzig, 1843, p. 220). Genre d’Algues Cyanophycées, du groupe des Oscillariées, caractérisé par des trichomes dressés, articulés, vaginés, pourvus à la base de fibres fasciculées, très minces, réunies à la base, libres au sommet ; spermaties latérales, globuleuses. Les quatre ou cinq espèces de ce genre habitent les eaux douces d’Europe.

AMPHITOÉ (Zool.). Leach a établi sous ce nom un genre de Crustacés-Amphipodes, dont les représentants, très voisins des Crevettines (V. Gammarus), s’en distinguent en ce que les pattes de la deuxième paire, plus longues et plus fortes que celles de la première, sont terminées chacune par une main préhensile plus ou moins parfaite, et que les antennes antérieures sont terminées par une seule tige annelée. Les deux espèces principales, A. Jurinii M.-Edw. et A. rubricata Leach, se rencontrent, la première sur les côtes de France, notamment aux environs des îles Chausey, la seconde sur les côtes d’Angleterre.

Dr L. HN et Ed. LEF.

AMPHITRAGULUS. Genre de Mammifères ruminants fossiles créé par Pomel (1853) pour des espèces depelite