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officia ministrorum a été publié a Tubingoe, 1857. Ce livre, conçu d’après le plan < i n De officiù de Cicéron, a gervi, pendant des siècles, de manuel de morale. Il ■ été traduit en français, bous le titre de Morale det ecclésiastiques, par l’abbé Morvan de Bellegarde, 1691. Les cinq livres De /îdesont dirigés contre les Ariens. Le Hexaëméron est on traité homilétique but la création. Parmi les lettres d’ Ambroise, lu " et la WII" contiennent le rôcil de la découverte «les restes de saint Gervais ci de ^ :i lut Protais. Dans ses discoure se trouvent les oraisons funèbres de Valentinien II et de Théodose le Grand.

(’,. de la QuEBKERŒ.

II. Musique. — L’archevêque de Milan occupe une place importante dans l’histoire de la musique sacrée ; c’est à lui que l’Eglise doit la première collection, pour ainsi dire, dises chants liturgiques. Les mélodies sacrées entrant chaque jour plus avant dans la mémoire des peuples à mesure que ces pays étaient conquis au christianisme, n’avaient pas laissé île s’altérer. Il s’y était mêlé des chants populaires, chaque peuple les avait transformées suivant son génie ; Ambroise fit composer une espèce de centon des mélodies qui lui parurent dignes de devenir liturgiques, et leur donna ainsi l’unité ; de plus, il prit les huit tons du chant de l’Eglise grecque, les quatre authentiques (dorien, phrygien, lydien et mixolydien), et les quatre plaganes (l’hypodorien , Phypophrygien , l’hypolydien et l’nypomixolydien ) et en forma tout On système. (V. Plain-C. hant. Tons, Musique grecoue). Il nous reste peu des mélodies ambroisiennes qui furent plus tard modifiées, ainsi que le système des tons, par saint Grégoire : cependant les spécimens que nous en connaissons nous permettent de penser que ce chant amhrosien, issu d’origine grecque, était surchargé d’ornements, de petites notes, et que l’on y rencontrait des intervalles plus petits que ceux employés dans le genre diatonique. Cette dernière assertion est discutahle, mais on ne peut nier que ce qui nous est testé du chant amhrosien ne soit beaucoup plus fleuri et orné et aussi plus rythmique que le chant imposé à l’église par saint Grégoire, (l’est saint Augustin, dans le tome IX, chap. m des Confessions, qui a le premier parlé des chants de saint Ambroise. L’évêque de Milan, lui-même, dans une lettre à sa sreur, sainte Marceline , déclare ouvertement avoir pris l’initiative de la réforme du chant des hymnes, des psaumes et des antiennes dans l’église de Milan. En effet, c’est à lui que l’on attribue, et non sans apparence de mérite, quelques-unes des hymnes les plus célèbres de l’Eglise catholique connne : Mterne rerum conditor, — Deus Creator omnium. — Splemlor pa~ ternœ gloriœ, — Consors Paternce luminis, — lux beata frinitas.

Le fameux et magnifique chant du Te Deum est aussi attribué à saint Ambroise. Mais les historiens liturgiques discutent encore sur ce point. (V. Hymne, Te Deum.) Il semble du reste que saint Ambroise ait composé, pour parler plus exactement, parodié ses poésies sacrées sur des mélodies déjà connues.

Bibl. : AriA Sanctorum ’les Bollandistes, tsTâ.t. I d’avr. 1675. — Pamelius, Liturgia Latinorum ; Cologne, 1571-1576.

— Do.m Giovani Dozio, Cérémonials ambrosiano ; Milan. 1853. — Ciiauffei’Ii , Dictionnaire historique ri critique, 1750-56. -L’abbé Baunard, Histoire de saint Ambroise ; Paris, 1871. — Ebert, Gesch.der Lat. Lit ; Leipzig, 1874 ; irait, franc., Paris, 1884. — E. Cunitz, art. Ambroise, Encyclopédie des sciences religieuses ; Paris, 1877.

AMBROISE (Podobiédov) , prélat et écrivain russe (1742-1818). Il devint, en 177 !t. archevêque de Saint-Pétersbourg et métropolitain de Novgorod ; on lui doit d’importantes réformes dans les établissements théologiques et dans la liturgie. A l’occasion de l’invasion de 1812, il rédigea au nom du saint synode un appel à la nation r ii>s.’, qui eut un grand retentissement. Il a laissé des discours imprimés à Moscou en 1812, un manuel pour la lecture de l’Ecriture sainte, etc.

AMBROISE (Zertis Kamensky), prélat et écrivain russe du xvm e siècle. Il a traduit un grand nombre d’ouvrages

des pères de l’Eglise et |e traité de Grotioj contre f athées. Archevêque de Moscou, il fui tué en 177’t pendant une émeute suscitée par me épidémie de choléra.

AMBROISE, abbé général des eamaldules ; né en a Portico, près de Florence. Il fut un serviteur habile et dévoué d’Eugène |V. Nommé abbé général précisément en l’année ou Eugène était élevé au pontificat, 1481, il exécuta et vraisemblablement inspira les mesures déen l alors par le pape, pour la réforme de l’ordre des eamaldules. En 1435, il siégea comme légat au concile de liai’-.

Ce COncile OU plutôt le groupe docile de ce concile fui

transféré de Bile a Perrare, et de l • Florence ;

mais Ambroise ne cessa pas un instant d’y servir les

intérêts et les projets d’Eugène |V. Une grande part doit lui être attribuée dans les négociations qui opérèrent pour quelque temps la réunion de l’Eglise grecque avec l’Egli^" romaine. — Il reste de lui des traductions en latin ’ !■ ouvrages de plusieurs pères grecs, des vies de saints, un traité sur la sainte One. îles lettres et des discours. I derniers documents, recueillis par Mahillon, ont été publiés par Cannetus : Sanrti Ambrosii Camalilultr Epistolot et orationes ; Florence, 1759. E.-ll. V.

AMBROISIE. I. Mythologie. — Ce mot semble avoir été. a l’origine, identique a Athanasie, c.-à-d. immortalité, sens qui subsiste dans les adjectifs qui en dérivent chez Homère. Comme la vie, dans l’homme, n’existe que par la nourriture, l’anthropomorphisme inventa une substance spéciale, destinée a entretenir l’immortalité des dieux : ce fut l’ambroisie (amrita, breuvage des dieux, dansles Tout d’abord, l’ambroisie était conçue à la fois comme boisson et comme aliment solide ; plus tard, elle dés ce dernier seulement, et le nectar lut la boisson des dieux. Les sources de l’ambroisie étaient situées au jardin des Hespérides, non loin de l’Atlas : c’est là que des colombes, qu’une très ancienne interprétation confond avec la constellation des Pléiades, allaient les chercher à /.eus. Dans la poésie orphique, c’est Déméter qui fabrique aux dieux le nectar et l’ambroisie. J.-A. IL

IL Botanique. — Nom vulgaire du Chenopodium ambrosioides L., plante de la famille des Chénopodiai appelée également Thé des Jésuites, Tin’ du Mexique (Y. Chénopode). Ed. I.Er.

AMBROISIENS. Ermites de saint Ambroise iV. Bas»

NABITES).

AMBRONAY (Ambroniacum , Ambnnnay . Ambournay). Com. du dép. de l’Ain, arr. de Belley, cant. d’Amhérieu-en-Bogey ; 1,492 hab. Ancien chef-lieu d’archipi du diocèse de Lyon, à la fin du vin" siècle. Ambronay dépendait de l’abbaye de Luxeuil ; Barnard, un des leudes de C.harlemagne, depuis fondateur de l’abbaye de Romans en Dauphiné et archevêque de Vienne, en fit acquisition et y bâtit un monastère de bénédictins, dont il fut le deuxième abbé vers 803 ; au xvn e siècle, le monastère fut mis en commende et affilié à la congrégation de Saint— Maur : le dernier abbé commendataire fut Paul de Murât, aumônier de Madame et vicaiie général du diocèse de Sens. — L’abbaye d’ Ambronay relevait directement duSaint-Si néammoins les abbés, élus par les religieux, devaient être confirmés et installes par l’archevêque de Lyon. Le monastère possédait six doyennés et treize prieurés. Les abbés d’ Ambronay étaient seigneurs de la ville ; jusqu’au iv siècle ils n’y reconnurent aucun supérieur ; les seigneurs de la Servette et de Leyment, ceux de Douvres, de la Tonr-de-Montverd, de la Garde et de Rivoire en étaient vassaux et lui devaient l’hommage. Au mois d’avr. 1-JS-J, l’abbé Jean, pour se faire un allié de Philippe, comte de Savoie, l’as cia dans la jouissance de quelques droits seigneuriaux, jouissance augmentée encore en D2S,"i ; hs habitants l< dans leurs « bonnes coutumes » résistèrent énergiquemeul : après treize ans de querelles et de conflits, le -1 lévr. I î grâce à l’intervention de l’évêque de Belley, il y eut entre ies habitants el l’abbaye une transaction qui constitua la (harte communale d’Ambronav. Ambronav fut enlevé en