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ALHUS — ALCALA-DE-HÉNARÈS
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la risdale et comme valant 0 fr. 21502. Il se divisait en 9 pfennigs ou 12 hellers (V. ces mots).

ALBUSSAC. Com, du dép. de la Corrèze, arr. de Tullo. cant. d’Argentat ; 133 hab.

ALBY. Ch.-l. de cant. du dép. de la Haute-Savoie, arr. d’Annecy, sur la rive gauche du Chéran ; 1,151 hab. Alby, fortifié par les rois burgondes, passa aux comtes de Genevois qui lui concédèrent dos franchises et des privilèges. Alby fut érigé en marquisat en 1681. Le 23 fév. 1814, les Français y livrèrent un combat aux Autrichiens qui s’y étaient retranchés. Le village fut en partie détruit par un grand incendie en 1846. Commerce de cuirs. Alby était entouré de sept châteaux qui concouraient à sa défense et dont il ne reste plus que des ruines. G. Guigue.

ALBY (François-Antoine, dit Ernest), littérateur français, né à Marseille le 1er  juil. 1809), mort à Paris le 24 juin 1868. Ses études, commencées dans sa ville natale, furent achevées au lycée Louis-le-Grand, puis il appartint au groupe saint-simonien et fut chargé de prêcher la nouvelle doctrine dans le Midi. Après la dispersion de la secte, il tut, pendant quelque temps, attaché au département des manuscrits à la Bibliothèque royale, puis écrivit, tantôt sous son nom, tantôt sous le pseudonyme de A. de France, un certain nombre de romans historiques : les Prisonniers d’Abd-el-Kader (1887, in-8) ; Catherine de Navarre (1838, 2 vol. in-8) ; les Brodeuses de la reine (1843, 2 vol. in-8) ; la Captivité du trompette Escoffier (1848, 2 vol. in-8) ; les Vêpres marocaines ou les derniers prisonniers d’Abd-el-Kader (1853, 2 vol. in-8) ; les Camisards (1857, in-18). Citons à part l’Olympe à Paris ou les Dieux en habit noir (1867, in-18), fantaisie humoristique, à la manière de Henri Heine. Fréquemment élu membre du comité de la Société des gens de lettres, Ernest Alby avait été, en 1846, décoré de la Légion d’honneur. Maurice Tourneux.

Bibl. : G. Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains. — Ch. Monselet, la Lorgnette littéraire ; 1857, in-16.

ALCA (Ornith.). Nom latin du genre Alque ou Pingouin (V. ces mots).

ALCAÇAR QUIVIR. L’ancien Oppidum Novum, petite ville du Maroc, située sur la rive droite de l’Oued-Kous ; 5,000 hab. Elle est une des stations principales des caravanes qui vont du N. au S. du Maroc.

ALCAÇAR SAGHIR. L’ancienne Valonis Ostia, petite ville ruinée du Maroc, située entre Tanger et Ceuta. Elle fut fondée par Yakoub Al-Mansoûr au xiie siècle et servit longtemps de point d’embarquement aux troupes qui franchissaient le détroit pour aller guerroyer en Espagne.

ALCACER DO SAL. Ville de Portugal, district de Lisbonne, sur la rive droite du Sado ; 2,529 hab. C’est la Salacia des Romains ; elle exploite des marais salants et passe pour très malsaine. Elle a été longtemps disputée entre Maures et chrétiens.

ALCADE. On donne ce nom en Espagne à certains juges ou magistrats municipaux dont les fonctions sont à la lois civiles et judiciaires. L’alcade est à la fois maire, juge de paix et commissaire de police ; il a pour attribut distinctif une baguette blanche surmontée d’une main d’ivoire. Il y a plusieurs sortes d’alcades : les alcades ordinaires qui administrent une ville entière ; les alcades de quartier qui administrent un quartier dans les grandes villes ; les alcades alamin qui s’occupent des arts et métiers ; les alcades des bâtiments et forets ; les alcades mayors qui ont la suprématie sur les autres alcades, etc., etc. (V. Kadi).A. L.

ALCADINO, médecin sicilien, né à Syracuse vers 1170, mort vers 1234. Il étudia la philosophie et la médecine à Palerme et y fut nommé professeur plus tard. Il eut le bonheur de guérir l’empereur Henri VI d’une maladie réputée grave et devint le médecin de ce prince ; à la mort de l’empereur, il remplit les mêmes fonctions auprès de son fils Frédéric II, qui le chargea de rédiger un traité en vers élégiaques sur les bains de Pouzzoles, De balneis Puteolanis. Ce traité fut inséré dans la collection De balneis (Venise, 1553, in-fol.) et plus tard dans un Opusculum de balneis Puteolorum, Bajorum et Pithecusarum, etc. (Naples, 1591, in-8). Alcadino a encore écrit, parait-il, des livres sur les triomphes de Henri VI et sur les faits et gestes de Frédéric II.Dr  L. Hn.

ALCAFORADA (Marianne). Religieuse portugaise du xvn° siècle, sur laquelle on possède peu de renseignements biographiques. On croit qu’elle appartenait à une famille illustre ; elle se retira dans un couvent à Reja, prov. d’Alem— Tejo. Ayant fait, vers 1662, 1a connaissance d’un officier français, le chevalier de Chamilly, plus tard maréchal de France, elle conçut pour lui un violent amour. Après qu’il l’eut quittée, elle lui adressa cinq lettres, qui sont de vrais chefs-d’œuvre de passion. Chamilly les lit traduire et les livra à la publicité sous le titre de Lettres portugaises. Claude Barbin en publia deux éditions en 1669, et il donna dans la même année une seconde partie, attribuée à une femme du monde, et comprenant sept nouvelles lettres; cette addition fut conservée dans nombre d’éditions suivantes, sans que l’on prit toujours le soin d’indiquer ce qui était véritablement l’œuvre de la religieuse, et ce qui ne l’était pas. Ce ne fyt qu’en 1824 que l’on réimprima les lettres de Marianne Alcafaroda, conformément à la première édition, et débarrassées de l’augmentation qu’on leur avait fait subir et qui avait gâté le caractère de ce petit recueil. Le texte original n’a jamais pu être retrouvé. La dernière édition de ces Lettres est celle donnée par M. E. Asse (Paris, 1873). L. V.

Bir.L. : Mercier de Saint-Léger, Notice dans l’édition dos Lettres portugaises ; Paris, 1790 et 1806. — De Sou/.a, Notice, en tête des Lettres portugaises ; Paris, 1814.

ALCAFORADO (François), navigateur portugais du xiv 8 siècle. 11 était écuyer de l’infant don Henri, lorsque ce prince, encouragé par Jean Gonzalve Sarco, qui venait de découvrir File de Porto-Santo, fit équiper deux navires pour aller à la recherche des iles de l’Occident que les anciens semblaient avoir connues. La petite flottille mit à la voile au mois de juin 1 120 emmenant Alcaforado ; il montait le vaisseau qui découvrit l’île de Madère. Il existe un récit de ce voyage et de cette découverte qui a été traduit en français en 1671 et qu’on lui attribue. Cet ouvrage, exessivement rare, n’est pas d’une authenticité bien établie.

Bibl. : Alcaforado, Relation historique rie la découverte de Vile de Madère. — Ferd. DENIS, le Portugal.

ALCAFUCHE. Eaux sulfureuses chaudes, jaillissant par trois griffons, à environ 7 kil. de Vi/eu, province de Boira (Portugal) ; leur température est de 49°. Elles sont d’une grande utilité dans les engorgements articulaires, le rhumatisme, les dermatoses.

ALCAIQUE. Nom donné, en métrique, à des verset à des strophes dont l’invention est attribuée au poète grec Alcée. La strophe dite alcaïque est formée de quatre vers, deux hendécasyllabes alcaïques, puis un ennéasyllabe alcaïque et enfin un décasyllabe. L’hendécasyllabc, suivant les théories modernes, comprend : une anacruse (V. ce mot), longue ou brève, un trochée, un spondée, un dactyle, un trochée, une syllabe indifférente. Horace et les autres poètes latins placent toujours une césure après la cinquième syllabe. L’ennéasyllabe est généralement composé de trois mots de trois syllabes ; il a une anacruse indifférente, puis un trochée, un spondée et deux trochées. Le décasyllabe est formé de deux dactyles suivis de deux trochées. Sénèque a employé la strophe alcaïque, mais il a fait entrer aussi les vers qui la constituent dans d’autres combinaisons que la strophe d’Horace.

ALCALA-DE-HÉNARÈS. Ville d’Espagne, province de Madrid, 34 kil. de la capitale (Nouvelle-Castille), ville avec ayuntamiento faisant partie de l’audience, territoire et capitainerie générale de Madrid et du diocèse de Tolède. Elle est