Page:Grande Encyclopédie I.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ix
PREFACE




PRÉFACE


__________________


La France, malgré des tentatives nombreuses dont quelques-unes ont été, en leur temps, couronnées de succès, ne possède pas encore un grand ouvrage encyclopédique, populaire et cependant au courant des plus récents progrès de la science moderne. Ce genre de publication ne manque ni en Angleterre, ni en Allemagne, ni aux États-Unis.

Sans parler de la colossale Encyclopédie d’ERSCH et GRUBER, dont la publication se poursuit depuis 1816, nous pouvons citer : en Allemagne, le CONVERSATIONS LEXIKON, de Brockhaus, et celui de Meyer ; - en Angleterre, la grande ENCYCLOPAEDIA BRITANNICA ; - aux États-Unis, l’ENCYCLOPAEDIA AMERICANA, qui a obtenu un succès retentissant.

Ces exemples font voir la lacune qui existe dans la collection des Encyclopédies françaises. La Grande Encyclopédie se propose de la combler.

La Grande Encyclopédie est une œuvre de haute vulgarisation. Elle se propose de constater l’état actuel de la science moderne, de dresser l’inventaire des connaissances humaines à notre époque.

Étrangère aux querelles du jour, résolue à ne pas être une oeuvre de combat, la Grande Encyclopédie n’a et ne peut avoir d’autre règle que l’impartialité de la science.

Les découvertes de l’astronomie, de la physique et de la chimie, les applications nouvelles de l’électricité, les restitutions de l’archéologie, les résultats donnés par la science du langage, l’histoire, l’anthropologie, la biologie et les sciences naturelles, les sciences morales, politiques et sociales, en un mot tout ce qui est de nature à jeter la lumière sur le monde physique et sur. le monde intellectuel trouve place dans la Grande Encyclopédie. Elle expose les faits avec une scrupuleuse exactitude, les théories diverses ou contradictoires avec impartialité : il appartient au lecteur de comparer et de conclure.

L’illustration tient dans notre œuvre une large place. Chaque fois que le texte doit y gagner en clarté et en précision, la gravure accompagne la description écrite, qu’il s’agisse de sciences exactes ou naturelles, de beaux-arts ou d’archéologie. A notre époque de découvertes géographiques et de développement colonial, il était naturel de compléter cette illustration par un ensemble de plus de deux cents cartes, hors texte, gravées spécialement pour la Grande Encyclopédie et dont la collection forme un atlas unique en son genre.