Ça c’est l’homme de la représentation aux quatre soirées, — cette trouvaille de génie destinée à protéger l’industrie hôtelière à Bayreuth — l’homme qui a mis le théâtre dans un anneau.
Hoihoî Hoihoî Hoiha ! Hoihal
Ainsi le secouent caricaturistes et journalistes viennois qui, plus d’une fois, en ce français de posseii (farce, gros vaudeville) par eux tout particulièrement affectionné, se sont plu à écrire, ynore parisiensis : « J^es vaaues nerfs de M. Wasfner ne sont, malheureusement que des vagues airs, sans airs. »
Ouf !
Mais quel est cet homme en bois ou en sucre d’orge, qui, sur une coquille de noix traînée par un canard, tient en main un bâton de réa :lisse ? L’écusson en lettres
de mesures dont le manuscrit serait reproduit, par un procédé spécial, sur les manchettes et le plastron d’une « chemise musicale » de son invention !
« Nous avons bien ri ce jour-là.
« Une autre fois, pendant qu’il prenait sa quatrième tasse de thé, on lui annonça une dame allemande qui se recommandait de la princesse de Metternich. On fait entrer.
» — Madame, qu’est-ce qui me vaut l’honneur de votre visite ?
«■ — Oh ! vous allez me trouver bien indiscrète, cher maître.
« — Voyons.
<< — J’aurais besoin de savoir... quel est votre genre de nourriture.
•< — Est-ce une mystification ?
« — Aucunement, je vous prie de le croire. Êtes-vous Carnivore ?
« Wagner partit d’un éclat de rire retentissant.
« On s’expliqua. La dame, toute confuse, dit qu’un journal de Munich avait assuré que Wagner était devenu végétarien ; dès lors, il y avait le plus haut intérêt, pour ceux de la secte, à savoir quelles partitions il avait écrites pendant qu’il mangeait encore de la viande, et quelles autres depuis qu’il ne se nourrissait que de légumes.
<• C’était d’une houffonnerie inénarrable. »