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RICHARD WAGNER EN CARICATURES.

et du guignol. C’est sans doute en cette attitude qu’il devait attendre M. et M""*" Mendès à la gare de Triebschen. Et le musicien est-il assez typique, quoique ne donnant pas l’impression suffisante du personnage esquissé

à ce propos par Charles de Lorbac , malmenant avec une violence sans pareille les gens de son orchestre, faisant exécuter à son tabouret des tours vertigineux ! — Faut-il donc mettre des gants, disait-il, pour parler à des (( polissons » qui me font des fausses notes et dénaturent tous mes mouvements !

(1). 

Mais, avec lui, la caricature reprend vite ses droits, et tout en le portraiturant fidèlement elle nous représente l’inventeur de la

(t) Voici encore, au sujet du caractère intime de Wagner, quelques documents empruntés ii M. de Lorbac el qui compléteront littérairement la caricature du personnage esquissé iconograpliiquement :

« Un jour, je crus qu’il allait faire un malheur. La bonne, qui avait reçu une partition u la tète, ne négligeait aucune occasion de lui lâcher dan^ les jambes (Iii<’l([uc importun. C’est ainsi que je vis entrer, Tair radieux, la bouche en cœur, certain barnum Yankee venant proposer à l’auteur de Lohengrin... de l’exhiber en Amérique.

Wagner apparaissant sur la scène pour saluer la foule enthousiaste : «Vous le voyez, nous pouvons ce que nous voulons. Donc, si vous le voulez, vous aurez maintenant un art. »

Caricature illustrant une parodie en vers libres d’après Scliil- 1er : Hundstagc in Dayrcuth, « Jours caniculaires à Bayreuth ». (Puck, de Leipzig, 3 septembre 1876.)