Page:Grand-Carteret - Richard Wagner en caricatures, Larousse.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée
72
RICHARD WAGNER EN CARICATURES.

Et l’on sait qu’il en portait des rouges, des jaunes, des chocolats ; l’arc-en-ciel des couleurs.

Quand les Allemands se mettent à être polychromes, les excentricités de leur rayon visuel ne connaissent plus aucune borne.

En tout cas, cela n’est guère l’homme simple vu par Ghampfleury.

Après les robes de chambre^ les pelisses fourrées. Dans son article du Figaro, Ignotus nous représente Wagner avec son ample paletot de fourrures, a Sa tête était couverte du fameux béret mou. Tout l’homme et tout le musicien sont là : occupés à raccrocher la foule par de violents appels. La foule est partout un grand bébé que les pantins amusent. » Et Ignotus émet encore cette impression : « Avec son béret Richard Wagner finit par ressembler à un faucon encapuchonné. »

Toutes ces images me paraissent justes de ton ; de même que tous ces petits ridicules devaient évidemment prêter à la satire, sous ses formes multiples, et nous donner des Wagner amusants.

Raccrocher la foule, vice bien moderne, bien fin de siècle ; hélas ! vice un peu spécial à tous les artistes, exécutants, interprètes ou exposants ! Et Wagner, lui au moins, s’il raccrochait les passants, pouvait leur montrer quelque chose de nouveau, alors que tant de gens se font mousser qui brillent seulement j)ar l’éclat de leur nullité.

Mais la robe de chambre, qui se retrouve sur toutes les anciennes caricatures de Munich et de Vienne, n’est point ce qu’un vain peuple pense : fort appréciée de