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PORTRAITS DE WAGNER.

faillit danser de joie, se jeta sur nous, nous sauta au cou, nous prit par le bras, et, remués, bousculés, emportés dans un tourbillon de gestes et de paroles, nous étions déjà dans la voiture qui devait nous conduire à l’habitation du maître (1).

Silhouette de Wagner obtenue par l’ombre des mains, et reproduisant fidèlement le profil photographique de 1877. (Dessin de Kreutzberger d’après la composition originale de F. Trewej-.)

  • On remarquera combien la physionomie apparaît déjà vivante à travers le groupement des

doigts. A observer également dans cet arrangement des mains certains points de ressemblance avec la tête de Thiers. Le collier de barbe s’obtient facilement par l’adjonction d’un bout de papier plissé.

Portrait excellemment tracé, qui, peut-être, ne distingue pas suffisamment entre la caractéristique de l’homme et la caractéristique générale de la race, — cette soudaineté, cette exubérance étant le propre du type bavarois, — mais qui contient en germe tout ce que l’humour.

(l) Ce même portrait sera textuellement reproduit par M. Catulle Mondes dans son livre Le Roi Vierge (Dentu, éditeur, voir page 299), satire assez amusante de la Cour du roi Louis II et de son entourage. En ce portrait, toutefois, le chapeau de paille de Triebschen se trouve remplacé par le béret de velours pendant sur l’œil gauche avec l’air d’une crête noire et que Hans Hammer, autrement dit Wagner triturait entre ses poings crispés, le fourrant dans sa poche, le retirant, le jetant sous son aisselle, le replaçant sur ses cheveux.

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