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PORTRAITS DE WAGNER.

D’abord les portraits dessinés.

La tête, dans sa conformation générale, paraît s’être tassée, le visage a pris une expression de dureté, les yeux, autrefois vagues, sont devenus plus vifs, plus expressifs, le nez s’est légèrement recourbé, la bouche s’est ouverte et plissée d’une façon significative, le menton commence à se contourner en galoche. Il y a, dans cet ensemble, je ne sais quoi de judaïque et de a meyerberien ». Autant la physionomie d’autrefois laissait voir un convaincu, un naïf plein d’enthousiasme, autant celle d’aujourd’hui indique un désillusionné, l’homme qui a lutté et souffert.

Richard Wagner vers 1855. (D’après une gravure sur bois de l’époque.)

Vue de trois quarts, comme dans la photographie de Pierre Petit, la figure paraîtra encore plus dure, encore plus ingrate ; mais, chose singulière, l’aspect judaïque du portrait de 1855 a fait place à cette sécheresse, qui est la caractéristique du type calviniste.

Après le Wagner de l’Allemagne idéale et poétique, après le Wagner si singulièrement transformé par les luttes de la vie, voici, si j’ose m’exprimer ainsi, le Wagner de la période excentrique, à Munich. Nez en