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RICHARD VA(.M-R EX CARICATURES.
Ce Wagner, nous ne le possédons malheureusement pas, mais il est, on le voit^ facile à restituer.
Dix ans après, en 1849, le jeune musicien déjà doué
de l’esprit voyageur a pris forme : il s’est développé suivant la note sentimentale si bien esquissée par lui : l’œil est doux, la figure pleine ; tout indique le penseur^ le rêveur, mais rien ne laisse apercevoir l’homme de lutte, le réformateur, de même qu’on chercherait vainement sur cette physionomie, douce et bonne la marque apparente d’un génie transcendant (1).
Le voici parvenu à son plein épanouissement, à cette époque de transformation , particulière à chacun de nous, où sur le canevas tracé, les traits reçoivent leur direction dernière. De cette figure de romantique, que va-t-il advenir ? Dès maintenant, pour nous renseigner, graphiques et littéraires, les documents sont nombreux.
Richard Wagner en 1850.
D’après un portrait exécuté
par Ernest Benedict Kietz, pour Mme Laussot,
à Bordeaux *.
- Mrao Laussot, femme artiste, s’était passionnée
pour la musique de Wagner. M. Ad. JuUien donne par erreur à ce portrait, dans son Wagner, lu date de 18 ;o.
(1) Hichard Wagner raconlail alors ii îles amis ([uc lorsqu’il passa à Vienne on le prit pour le due de Reiehsladt, tant il y avait dans sa physionomie quel- (|ue clicse du (ils de Napoléon.