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RICHARD WAGNER EN CARICATURES.

réussit d’abord à monter Lohengrin^ ensuite à le faire jouer de nouveau , lorsque les membres du Parlement d’Erfurt furent invités à la cour grand-ducale ; enfin, plus tard, lorsque le tzar Alexandre II y vint faire un séjour. »

Depuis 1845 Liszt peut être considéré comme le grand metteur en scène, comme le véritable patron, en quelque sorte, de la

« musique de l’avenir ». C’est à lui qu’on doit le culte de la trilogie Schumann-Berlioz-Wagner, trilogie dont il fit à son usage un quatuor. Musicalement , littérairement , graphiquement, on ne saurait voir Wagner sans Liszt.

En effet supprimez Liszt, Bayreuth n’existe pas, Wagner reste plus ou moins inconnu et, conséquemment , l’œuvre elle-même n’arrive pas à pleine maturité.

II ne faut donc point s’étonner si Liszt tient une grande place dans l’iconographie wagnérienne. Du reste, il fut, lui-même, une intéressante figure, souvent retenue par l’image, popularisée sous toutes les formes, ne serait-ce que par les charges universellement connues de Dantan, le Liszt à la chevelure et au piano, avec ou sans sabre. Sabre d’abbé qui fut pour Wagner le talisman de la Grande-Duchesse, qui lui permit de trancher les difficultés et, souvent même, de tailler l’ennemi en pièces.

Liszt consolant Wagner après ses échecs de Paris. (Croquis original de J. Blass.)